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EAN : 9782359491333
322 pages
Don Quichotte éditions (17/01/2013)
3.5/5   22 notes
Résumé :
Jean Gab’1 raconte dans toute son authenticité et avec la gouaille qu’on lui connaît sa vie tumultueuse de gangster et de rappeur. Au milieu de la violence qui a été son quotidien, la poésie ne cesse d’affleurer.

« J’avais pris l’habitude, en sortant du solfège ou du catéchisme, de passer à la superette de M. Pétika pour chouraver quelques bonbecs. Ce que je ne savais pas, c’est que Pétika avait retapissé ma petite ganache et, peinard, tenait une not... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Jean Gab'1 est surtout connu, pour une partie du public, comme étant le rappeur ayant mis à l'amende la majorité de ce que comptait le rap français en 2002, dans une chanson restée fameuse judicieusement titrée « J't'emmerde » et pour quelques apparitions plus ou moins furtives dans certains films comme « La haine » de Matthieu Kassovitz et le très médiocre « Banlieue 13 » de Pierre Morel.

Dans son livre (le terme « roman » mentionné sur la couverture peut induire le lecteur en erreur, il s'agit bien là d'une autobiographie.), Charles M'Bous de son vrai nom, revient sur tous les événements de sa vie qui firent de lui ce qu'il est devenu aujourd'hui.
Sa vie bascule le jour où son père, surprenant sa femme avec un autre homme, les tues tous les deux. À partir de là, Charles et ses frères et soeurs seront confiés à la Ddass et ne se recroiseront que sporadiquement. Puis il s'adonnera à la rapine et à différents larcins qui le mèneront inévitablement en prison. Par un concours de circonstances, mais aussi pour éviter de se retrouver encore une fois derrière les barreaux, il embarque pour Berlin avant la chute du mur. Il se fera coffrer pour un hold-up, ne revenant en France qu'au bout de cinq ans grâce à une nouvelle loi votée au parlement européen qui permet d'extrader les détenus étrangers provenant d'un autre pays de l'Union Européenne. de là, il se lancera dans le rap par l'intermédiaire de Doc Gynéco avec le succès qu'on lui a connu.

C'est un livre qui, une fois fini, laisse un goût amer dans la bouche quand on sait que si ce drame initial du meurtre de sa mère n'avait pas eu lieu, il aurait eu une tout autre vie, moins mouvementée et moins faite d'adrénaline.
Il n'oublie pas au passage d'égratigner un peu Joey Starr qu'il a connu à l'aube des années 80 et le milieu du rap français qu'il ne porte décidément pas dans son coeur.
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Je connais, un peu comme tout le monde, MC Jean Gab'1, depuis 2003, lorsqu'il s'est mis tout le hip-hop français à dos dans le cultissime morceau "J't'emmerde", courageux et entrainant morceaux de détestation musical.
Le type était un fidèle client des plateaux télé, les médias étant forcément amusés et aguichés par sa verve et son coté grande gueule qui dit ce qu'il pense un peu comme un Joey Starr.

Une verve qu'il reproduit à ravir dans son autobiographie largement romancée, parue au tout début de cette année, et intitulé "Sur la tombe de ma mère".
Pourquoi ce titre; pourquoi la tombe,et non pas la tête?
Tout simplement parce que sa vie a basculé à 10 ans lorsque sa mère est morte, assassinée par son propre père après une dispute familiale. le petit Jean Gab'1 ( qui évidemment ne s'appellait pas encore comme cela mais Charles), a été alors confié à la DASS, et sans autorité ni contrôle sur sa vie, a vite fait de faire de mauvaises rencontres, et de menus larcins, a basculé dans le grand banditisme.
Il a braqué une grande banque à Berlin mais trahi par un complice, le rappeur s'est fait arrêter et a été condamné à une peine de 33 ans de prison en Allemagne ramenée à huit ans en appel.
Bref, la vie de MC Jean Gab'1, arrivé au rap, un milieu qu'il n'aime pas par hasard, est rocambolesque à souhait, et ce livre nous en détaille toutes les péripéties, et toutes les époques ( ah la France des années 80, quelle période !!) dans une langue qui nous fait comprendre le Blaze (le pseudo si vous préférez) du bonhomme: le rappeur adore les tontons flingueurs et l'univers d'Audiard dans son ensemble, et du coup, son livre restitue très fidélement la langue d'Audiard en mélangeant l'argot (un peu trop quand même à mon gout ) et les formules imagées dans une langue souvent inventive et il faut le dire, assez réjouissante...
Bref, un ouvrage original, agaçant et attachant, un peu comme son auteur, en somme....
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Une autobiographie originale par le parcours de son personnage et aussi par la langue utilisée. C'est plein d'argot, ça va vite, c'est imagé, c'est violent, c'est pas du tout politiquement correct. La lecture se fait bien et même si les aventures de Mc Jean Gab'1 finissent par être un peu redondantes, j'ai passé un bon moment.
C'est dérangeant souvent, ce n'est pas un chef d'oeuvre mais c'est le récit sans concession d'une vie assez folle pour avoir envie d'en savoir plus.
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Livre autobiographique assez intéressant sur la vie de Mc Jean Gabin ; le langage est cru et sa vie incroyable par tout ce qu'il est passé ! de France en Allemagne, de la musique aux requins vicieux , nous suivons toute sa vie avec toutes les difficultés et les mauvais choix qu'il a fait !
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Ma mère est morte un jour de mai.

Ce jour-là, après l’école, avec mes frères et sœur, on avait traîné comme d’habitude, pour trouver la maison vide en rentrant. Il lui arrivait souvent de travailler jusqu’au soir, mais aux alentours de vingt-trois heures, je ne sais pas pourquoi, j’ai commencé à avoir un sale goût dans la bouche. Tard dans la soirée, on a sonné à la porte, et le studio s’est aussitôt rempli de flics et de pompiers.

On nous a conduits à la Ddass de Denfert-Rochereau, pour nous annoncer que ma mère et son fiancé avaient eu un accident de voiture. Le lendemain, après une courte nuit dans un lit qui n’était pas le mien, entouré de tronches que je ne connaissais pas, et le petit déjeuner, une bonne sœur est venue nous dire que nous avions de la visite. Ma grand-mère était montée de Lyon pour nous annoncer que maman était décédée. Je crois que c’est à cet instant-là que le monde m’a perdu. J’ai tellement pleuré que mon cœur a fondu.

Nous ne la revîmes jamais, et personne ne sait plus où précisément, elle est enterrée au Cameroun, car plus tard mon géniteur vola la pierre tombale. Depuis, aucun de nous n’a pu se recueillir sur la tombe de maman. C’est arrivé il y a plus de trente ans, et il ne se passe pas un jour sans que je pense à elle, sans que je demande, sans que je supplie : « Je vous en prie, rendez-la moi. »
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Quand j'étais môme, mon rêve, c'était de faire "L'école des fans", avec Dédé Balavoine, par exemple. Bien habillé dans mon petit costume, maman m'aurait lancé des bisous depuis sa place et peut-être que ma vie aurait été autrement. J'ai toujours aimé la chanson populaire, j'ai grandi avec la radio allumée dans la cuisine. Renaud, Michel Delpech, Carlos, Alain Barrière, Jules Vignot, Yves Duteil et Hugues Aufray sont comme des petits cailloux dans ma vie de petit poucet. Au mois de mai 1977, Laurent Voulzy sortait "Rock Collection", et ma maman disparaissait. Je ne peux jamais entendre cette chanson sans avoir mal au ventre.
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Quant au rap, je m'étais toujours rendu aux concerts uniquement pour foutre la merde. Je m'en branlais des gus sur scène. Je n'étais pas fan de leur musique. Tout comme je me tape et me branle toujours des problèmes des cités. Il ne faut rien attendre de personne; s'égosiller sur sa condition ne servira jamais à rien. Si les raclos, petits businessmen de cités, ne sont pas contents de leur sort, qu'ils bougent de leurs quartiers poubelles et qu'ils arrêtent de chialer, parce qu'ils en ont les moyens, contrairement à d'autres. Il ne faut pas compter sur moi pour être le grand frère de qui que ce soit. Quand j'ai voulu une vie meilleure, je suis allé la chercher, j'ai fait ce qu'il fallait.
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Le truc c’est qu’ils m’ont mis en cellule avec José, et José a 36 piges et j’en ai 18. Et vu que lui était là pour braquo, les bureaux de poste, les machins comme ça, on se prend d’affinités. Lui me raconte sa vie, les Antilles, ses machins, et moi je lui raconte mes conneries, et là il me dit : “ Franchement, t’es un blaireau ! Ouais, ça rapporte à ton niveau mais [...] tu prends tellement de risques que tu pourrais les prendre autrement
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La prison, c’est horrible à partir du moment où t’es en prison. Et je le dis : quand tu seras à l’intérieur, tu auras tellement la rage que tu voudras que ça ne recommence jamais
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Videos de Jean Gab'1 (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean Gab'1
MC Jean Gab'1 fait la promotion de son nouvel album "Ma vie".Il raconte son enfance difficile et comment il s'est retrouvé dans le monde du hip hop.
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