La grande évasion : Le labyrinthe

Aaah, Thésée, le Labyrinthe, le Minotaure, Minos, Ariane, Dédale, Icare... une histoire que je dévorais enfant dans une édition des "Contes et légendes mythologiques" de Emile Genest datant de la fin des années 1960 (Nathan). Une histoire qui je retrouvai dans le premier livre dont vous êtes le héros que j'achetai ("Chroniques crétoise / 2 : le labyrinthe du roi Minos"). Tout ça pour dire que cette histoire, il y a un moment qu'elle fait partie de mon imaginaire et qu'elle y a une place particulière. Alors évidemment, quand je suis tombé sur cette BD, j'ai sauté dessus mais avec une certaine appréhension à la vue de la couverture (pitié, pas le coup d'un survival horrifique où des archéologues découvrent le Labyrinthe et se font peu à peu manger par le Minotaure). Résultat une fois la BD refermée ? Et bien c'était vraiment plutôt pas mal ! Alors oui, c'est bien un groupe de scientifiques qui "découvrent" le labyrinthe, mais Mathieu Gabella nous propose une relecture du mythe fondateur bien construite, cohérente et séduisante. le fil qu'il tire ensuite jusqu'à notre époque m'a un peu moins convaincu mais force est de constater que cela fonctionne. le suspense est bien dosé, il y a des surprises et l'ensemble est servi par un dessin agréable et adapté à l'ambiance oppressante du Labyrinthe. A découvrir.

Delcourt exploite avec vigueur le filon des séries thématiques. Après Biribi, voici le labyrinthe pour un concept basé sur l'évasion. Je crois qu'il y a unanimité pour dire que c'était une belle idée mais assez mal exploitée.

Une prison peut être également un labyrinthe mental dont il faut s'échapper. Ce n'est pas tant la complexité qui m'a rendu perplexe mais le traitement très chaotique. On ressort de cette lecture absolument pas convaincu du tout.

J'avoue avoir décroché vers la moitié de ma lecture même si je me suis forcé jusqu'à la fin pour croire à un miracle. Il est clair que Mathieu Gabella nous avait habitué à beaucoup mieux.

D'entrée de jeu, « Le Labyrinthe »propose une intrigue mystérieuse qui dévoile ses secrets progressivement. Ce sont les questions que l'on se pose qui maintiennent notre intérêt de lecteur. L'envie de connaître le fin de l'histoire d'autant plus que le scénariste joue avec un des mythes grecs les plus fascinants pour la rendre davantage ésotérique. Cette BD nous accroche bien mais déçoit au fur et à mesure du développement de son scénario et des révélations apportées. de nombreux points intéressants mais l'oeuvre part dans un délire auquel je n'ai pas adhéré. Quant aux dessins, ils collent bien au scénar' mais manque de personnalité.

Le deuxième one-shot de cette série concept proposant des histoires d'évasions est imaginé par Mathieu Gabella (La licorne, le mystère Nemo) et dessiné par Stefano Palumbo.

Cette fois, ce sont un archéologue et son équipe de spécialistes qui doivent trouver la sortie du mythique labyrinthe de Dédale. En enfermant ses personnages dans cet enfer souterrain où vécu le Minotaure, Mathieu Gabella parvient à installer un huis-clos oppressant qui vire progressivement de l'aventure à l'horreur.

Si le suspense fonctionne à merveille, cette revisite du mythe de Thésée et du Minotaure, mêlée à une thèse scientifique sur l'hérédité, s'avère un peu trop capilotractée. Certes, à coups d'explications fort bavardes, tout finit par se tenir, mais il faut tout de même s'accrocher pour ne pas perdre le fil d'Ariane et rester prisonnier de ce labyrinthe scénaristique.

Même si je ne suis pas trop fan des visages des personnages, le dessin de Stefano Palumbo tient parfaitement la route. L'italien propose quelques belles planches, des décors impressionants et soignés, ainsi que des ambiances souterraines qui s'installent au diapason du scénario. Il faut à ce titre d'ailleurs souligner la jolie colorisation de Lou.

Un bon one-shot !
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Un scénario efficace, qui mêle habilement mythologie, aventure et suspense.
Dès le départ de l'équipe, les mystères fusent : qui sont les commanditaires de l'expédition ? Quel est leur but ? Comment ont-ils sélectionné les participants ? Les réponses ne seront apportées qu'à la fin de l'album, mais des éclaircissements sont divulgués tout au long du récit, dans un subtile dosage entre action, révélations et réflexion. Car elle est dense, cette intrigue, et même si l'histoire de Dédale et consorts est clairement rappelée sur une double page, seuls les bons lecteurs saisiront toutes les implications de cette nouvelle version. L'auteur dépoussière en effet le mythe autour du concept pertinent de mémoire héréditaire. L'explication finale est étonnante, faisant la part belle à Ariane l'amoureuse insensée.
Une bande dessinée qui complète bien le fonds mythologique !
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