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EAN : 9782702497593
674 pages
Le Masque (17/03/2004)
3.76/5   41 notes
Résumé :
Une nuit de juin 1871, le maire de Sauveterre en Saintonge est averti que le château de Valpinson est en feu et que son propriétaire, le, comte de Claudieuse, a été grièvement blessé... Un jeune paysan un peu simplet a cru reconnaître en l'agresseur du comte, Jacques de Boiscoran, un propriétaire voisin qui se retrouve bientôt en prison.
La défense de l'inculpé s'organise et un jeune avocat parisien, Manuel Folgat, se persuade rapidement de l'innocence de l'a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Je découvre enfin un roman d'Emile Gaboriau qui est considéré comme le père du roman policier.
J'ai été agréablement surprise. le livre a extrêmement bien vieilli. je n'ai pas eu l'impression que l'histoire avait été écrite si longtemps auparavant.
L'enquête policière est vraiment intéressante. Malgré la longueur du roman (674 pages tout de même) je n'ai pas vu le temps passer. La fin est assez prévisible mais je n'aurais pas aimé qu'il en soit autrement finalement. Ca aurait été trop dur pour nos héros.
Le début est franchement passionnant. Puisqu'il débute par un incendie au château de Valpinson une nuit de juin 1871. le comte de Claudieuse est retrouvé blessé par balles. Coceuleu, un simple d'esprit recueilli par la comtesse de Claudieuse, pense avoir reconnu l'agresseur du comte en la personne de jacques de Boiscoran, un voisin. Qui est bien vite jeté en prison. Manuel Folgat un avocat parisien va prendre la défense de Jacques. Si celui ci crie son innocence, il ne donne aucun élément pouvant le disculper. Quel est son secret?
Sa famille et surtout sa fiancée Denise feront tout pour faire éclater son innocence.
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Je n'en suis pas à ma première lecture d'Émile Gaboriau. Après Monsieur Lecoq et le dossier N° 113 lus et appréciés l'un et l'autre il y a plus de dix ans, je m'étais attelé à la lecture du crime d'Orcival que j'avais également apprécié bien que lui reprochant son caractère de roman social trop marqué.

La corde au cou est resté plusieurs années sur une étagère avant que je me décide à en entreprendre la lecture récemment. Est-ce prémonition ? Peut-être. Car :

Est-ce un polar ? Non.
Est-ce un thriller ? Non.
Est-ce un roman social ? Oui, mais pas que.

Nous avons affaire à un roman judiciaire. En effet, quasiment toute l'oeuvre se déroule après le crime et l'arrestation du présumé coupable. Nous suivons l'enquête (bâclée) du juge d'instruction, les démarches des avocats de la défense, de la famille ou des amis pour prouver l'innocence du prévenu. Je pense que ce roman écrit en 1873, juste après la guerre de 1870 et la Commune de 1871, peut éclairer grandement tout amateur de l'histoire du XIXe siècle, en particulier sur le fonctionnement de la justice. Mais... car il y a un mais. Gaboriau tente de mener le lecteur par des chemins tortueux jusqu'à la scène finale. Malheureusement, tout cela m'a paru trop évident. Et, au final, j'ai été plus intéressé par le caractère des personnages secondaires, Cheminot le vagabond, Blangin le gardien de prison, etc. que par les personnages principaux. Il y a aussi une tentative d'introduction d'un enquêteur à la M. Lecoq. le personnage est sous-exploité au vu des promesses qui nous sont faites au moment de son introduction.

En bref : J'ai passé un bon moment de lecture malgré les défauts que j'y ai trouvés. Je vous recommande sa lecture. Par contre, si vous n'avez encore jamais lu de romans d'Émile Gaboriau, je vous déconseille de commencer par celui-là. M. Lecoq vous conviendra sans doute mieux.

À défaut de l'acheter au format papier en neuf ou d'occasion, vous pouvez également le télécharger dans diverses versions sur noslivres.net ou sur Gallica
Lien : http://livres.gloubik.info/s..
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Un roman policier de 1873.
La famille du comte de Claudieuse subit bien des malheurs dès le début du roman : L'incendie total du domaine, l'agression du comte victime de coups de feu, la ruine....
On aurait tendance, à chaque critique d'un roman d'Emile Gaboriau, à répéter toujours les mêmes arguments (ancêtre du roman policier, personnages bien étudiés, suspens ménagé pour une publication de type feuilleton, etc)
Difficile d'être original. Gaboriau reste Gaboriau. Son écriture est fluide et agréable et ses romans, même en 660 pages, se lisent facilement.
L'analyse de certains personnages (le couple de geôlier, par exemple - Voir les citations) est très fine et m'a bien fait sourire.
Une fois de plus, l'histoire qui peut sembler simple est truffée de nombreux rebondissements, qui nous conduisent sans arrêt à aller plus loin dans la lecture.
Au-delà du côté précurseur du roman, déjà souligné dans de nombreuses crtiques, voici une écriture qui fonctionne bien, prenant en compte son lecteur et ses attentes.
"La corde au cou" n'est peut-être pas le roman le mieux aboutit de Gaboriau mais il faut découvrir l'ensemble de son travail. Il n'y a rien là de désagréable.
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Il est difficile de faire un résumé de cet excellent polar sauce 19ème siècle sans en dévoiler la trame, aussi j'ai préféré vous présenter les principaux acteurs.
Pour faire bref ... Une nuit de juin 1871, le maire de Sauveterre en Saintonge est averti que le château de Valpinson est en feu et que son propriétaire, le comte de Claudieuse, a été grièvement blessé.

les personnages principaux

le comte de Claudieuse, Maître de Valpinson. La cinquantaine, homme autoritaire capable des pires colères.

La comtesse de Claudieuse. Dame d'une grande beauté. Elle fut épousée très jeune par le comte. Mère de deux fillettes. Très vite le roman laissera transparâtre qu'elle entretenait une liaison avec Jacques de Boiscoran

Jacques de Boiscoran. Enfant unique qui fut gâté par ses parents, se veut être un homme d'honneur et pourtant sa secrète liaison est une trahison à son état. Il tombe sous le charme d'une jeune demoiselle de bonne famille, la maison de Chandoret.

Manuel Folgat. Avocat parisien, intéressé par les accusions portées envers Jacques, il est persuadé de son innocence.

Denise de Chandoret. Jolie et follement amoureuse de Jacques elle n'abandonnera pas ce dernier quand les vents mauvais le mèneront en prison. Elle garde la tête froide et espère que son amour sauvera l'homme de sa vie.

Cocoleu. Un molosse un peu idiot que la comtesse de Claudieuse a pris sous son aile pour des travaux dans la propriété. Il voue pour elle une reconnaissance sans limite.


Qu'en penser. Très agréable surprise, après le crime d'Orcival qui m'avait laissé sur une forte impression je voulais confirmer mon opinion sur l'auteur qui m'était totalement inconnu jusqu'alors. Je ne suis pas fan des polars mais je reconnais bien aisément avoir passé de bons moments, Il est toujours intéressant de lire des textes d'autres époques ou d'autres cultures, cela évite de trop regarder son nombril.
Très agréable lecture, belle construction, style parfait. A recommander

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C'est un très bon roman d'enquête, sur fond de mécanisme juridique. On se croirait, si ce n'était les costumes, dans l'une de ces séries d'il y a vingt ans où l'enquête avançait à grand pas grâce aux questions des avocats.
C'est aussi un très bon roman d'ambiance, la lutte larvée entre les partisans d'une démocratie et ceux n'ayant pas fait le deuil de l'ancien régime étant prégnante.

Formidablement bien écrit, le roman se lit vite et on se laisse porter par ses rebondissements cohérents. En dire plus serait dévoiler l'histoire.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Le ménage des geôliers de Sauveterre ressemblait à beaucoup de ménages. Brutal, exigeant, despote, l'homme se coiffait sur l'oreille, parlait haut et ferme en roulant de gros yeux, et, de par la raison du plus fort, prétendait régner. Humble, soumise, résignée en apparence, la femme baissait la tête, semblait toujours obéir, mais en réalité de par le droit de l'intelligence, gouvernait. Quand le mari avait promis, il fallait encore le consentement de la femme. Dès que la femme s'était engagée, elle se chargeait de faire vouloir son mari.
(p.526)
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Ainsi que beaucoup de maris, Blangin avait la prétention d'être le maître du logis.
Il y criait très fort. Il y jurait à écailler le crépi des murs. Il s'oubliait jusqu'à démontrer à tour de bras qu'il était le plus fort. Seulement …
Seulement, Mme Blangin ayant décidé qu'il resterait, il restait …
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C'est par son substitut que le lendemain matin, sur les neuf heures, le procureur de la République, Monsieur Daubignon, apprit ce qui se passait, et comment des vices de forme irrémédiables frappaient de nullité le jugement qui condamnait...
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Comme si la justice humaine était infaillible.
Comme s'il ne valait pas mieux mille fois laisser échapper mille coupables que risquer de condamner un innocent !
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Le célèbre avocat de Sauveterre avait raison. Si convaincu que fût Monsieur Galpin-Daveline de la culpabilité de Jacques, il était toujours aussi inquiet de ses moyens de défense.
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