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Critique de Mimeko


La veuve Lerouge est retrouvée assassinée dans sa petite maison, un peu à l'écart de Bougival. La police fait les premières constations et s'invite rapidement Tabaret dit Tirauclair, un jeune retraité qui, ayant hérité d'une fortune colossale, consacre désormais son temps libre à suivre et éventuellement résoudre des énigmes policières. Grâce à sa capacité de déduction hors pair, Tirauclair, au vu de quelques détails passés inaperçus sur la scène de crime, élabore rapidement la genèse du crime, qu'il fait partager au juge Daburon...Une enquête rondement menée, un peu trop rapidement peut-être, car au fur et à mesure de la progression des interrogatoires et des vérifications d'alibis, les premières hypothèses s'infirment progressivement.
La lecture de L'affaire Lerouge s'est révélée une très bonne surprise. Ecrit en 1866 par un jeune écrivain, Emile Gaboriau secrétaire de Paul Féval , ce roman jette les bases du roman policier moderne grâce aux déductions ingénieuses et aux raisonnements qui s'appuient sur des constatations scientifiques et techniques relevées sur le lieu du crime. Conan Doyle s'en souviendra au moment de créer le personnage de Sherlock Holmes...
Un style direct et concis, utilisant des images et des métaphores à bon escient pour décrire des situations complexes ou dépeindre telle ou telle psychologie ainsi que de nombreux rebondissements donnent tout son rythme au roman, et même si ce rythme est quelquefois ralenti par des digressions, il faut garder en mémoire que ce roman a été publié sous forme de feuilleton et d'ailleurs ces digressions sont souvent instructives sur la mentalité, les us et les coutumes de l'époque.
L'affaire Lerouge est un roman policier précurseur pour l'époque, qui n'a pas à rougir de la comparaison avec certains polars que j'ai pu lire récemment qui peuvent être poussifs dans leur rythme ou mal ficelés quant à leurs intrigues.

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