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L'argent des autres tome 1 sur 3
EAN : 9781409945277
324 pages
Dodo Press (24/10/2008)
4.57/5   7 notes
Résumé :


Vincent Favoral est caissier dans une banque. Il fait mener une vie austère à sa femme et à ses enfants. Un soir, alors que la famille est sur le point de dîner, le patron et ami de Vincent, le baron de Taller, vient demander un entretien immédiat avec lui.

Après cela, Vincent annonce à sa famille qu'il a commis une grave faute, mais n'est pas le seul coupable. Sa famille et ses amis, présents, l'aident à fuir alors que la police vien... >Voir plus
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
De cet instant, la guerre fut déclarée.
De ce jour, commença rue Saint-Gilles un de ces drames bourgeois qui attendent encore leur Molière, drames d’une vulgarité désespérante et d’un affadissant réalisme, poignants néanmoins, car il s’y dépense une énergie farouche, des larmes et du sang.
M. Favoral se croyait bien sûr de l’emporter. N’avait-il pas la clef de la caisse ! Car, tenir la clef de la caisse, c’est tenir la victoire à une époque où tout finit par de l’argent.
Cependant, d’irritantes inquiétudes le travaillaient.
Lui, qui venait d’éventer tant de choses qu’il ne soupçonnait même pas la veille, il ne pouvait découvrir où son fils puisait l’argent qu’il laissait glisser comme de l’eau entre ses mains prodigues.
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Vainement on chercherait dans Paris une rue plus paisible que la rue Saint-Gilles, au Marais, à deux pas de la place Royale.
Là, pas de voitures, jamais de foule. À peine le silence y est rompu par les sonneries réglementaires de la caserne des Minimes, par les cloches de l’église Saint-Louis ou par les clameurs joyeuses des élèves de l’institution Massin à l’heure des récréations.
Le soir, bien avant dix heures, et quand le boulevard Beaumarchais est encore plein de vie, de mouvement et de bruit, tout se ferme. Une à une s’éteignent les grandes fenêtres à tout petits carreaux. Et si, passé minuit, quelque bourgeois regagne son logis, il hâte le pas, inquiet de la solitude et préoccupé des reproches de son concierge qui lui demandera d’où il peut bien revenir si tard.
En une telle rue, tout le monde se connaît, les maisons n’ont pas de mystère, les familles pas de secrets.
C’est la petite ville, où l’oisiveté curieuse a toujours un coin de son rideau sournoisement relevé, où les cancans poussent aussi dru que l’herbe entre les pavés.
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Qu’un intérêt considérable s’attachât à ce dîner, c’est ce dont Mme Favoral ne douta pas, lorsqu’elle vit les jours se succéder sans que la fabuleuse libéralité de son mari se démentît un instant.
Dix fois par après-midi, il rentrait pour apprendre à sa femme le nom d’un mets qu’on avait prononcé devant lui, ou pour la consulter au sujet de quelque victuaille exotique qu’il venait d’apercevoir à la vitrine d’un marchand de comestibles. Sans cesse, il rapportait des vins de crûs fantastiques, de ces vins que les négociants fabriquent à l’usage des niais, et qu’ils vendent dans des bouteilles singulières, préalablement enduites d’une poussière séculaire et de toile d’araignée.
Il fit passer un long examen à la cuisinière que Mme Favoral avait arrêtée, et exigea qu’elle lui énumérât les maisons où elle avait cuisiné. Il voulut absolument que le garçon qui devait servir à table lui montrât l’habit noir qu’il endosserait.
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Mme Favoral était alors une femme de quarante-trois ans, aux traits fins et doux, à la physionomie adorable de bonté, et dont toute la personne exhalait comme un parfum exquis de noblesse et de distinction.
Heureuse, elle eût été belle encore, de cette beauté automnale dont la maturité a les splendeurs des fruits savoureux de l’arrière-saison.
Mais elle avait tant souffert !... À la morne pâleur de son teint, au pli rigide de ses lèvres, aux tressaillements nerveux qui la secouaient, on devinait toute une existence d’amères déceptions, de luttes dévorantes et d’humiliations fièrement dissimulées.
Tout semblait pourtant lui sourire, au début de la vie.
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