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Critique de Allisonline


Chronique du soupir est mon premier Mathieu Gaborit et je dois dire que c'est un roman particulier, étrange et très original qui m'a fait passer un moment agréable. Court, mais agréable !

On y découvre un univers où les fées dominent les autres créatures. Les Hautes-fées règnent sur les autres espèces et toutes sont dépendantes d'une petite fée qui vit en chacun d'eux, dans leur coeur, leur offrant la vie et un pouvoir : celui du souffle. Certains peuvent utiliser le souffle pour communiquer à distance, pour rechercher d'autres personnes ou même pour se battre.

Lilas, autrefois naine soldat à la cour de la Haute-fée, est maintenant à la retraite et tient une auberge où règnent le calme et la convivialité, bien loin des habitudes de son ancienne vie de soldat. L'auberge est sous la protection de la fée de son époux décédé, Frêne, père de ses trois enfants. C'est un personnage assez présent à travers Lilas qui pense régulièrement à lui bien qu'elle trouve un maigre réconfort auprès de ses quelques amis et de son amant elfe, Errence.

Depuis quelques temps, Lilas sent le danger arriver par l'intermédiaire de sa fée, et il viendra frapper à sa porte sous la forme de son fils, Saule, au bord de l'épuisement et portant une jeune fille enlevée à la cour de la Haute-fée. Lilas dépoussiérera alors ses armes et fera tout pour protéger son fils et Brune, liée par le souffle à Saule. En clair, même si elle ne fait absolument pas confiance à la jeune fille, elle fera tout pour la protéger car sa mort signifie la mort de son fils.

Parallèlement nous découvrons un personnage un peu étrange en la personne de Cerne, chasseur de fées renégates, envoyé à la poursuite de Brune. Les fées renégates sont des fées ayant pris possession du corps de leurs hôtes, des fées qui ne manquaient tant de souffle qu'elles volaient celui des autres. Elles sont considérées comme des abominations, des monstres.

Lilas est un personnage très particulier, une totale anti-héroïne qui n'hésite pas à faire de terribles choix pour préserver sa famille, au point de choquer les personnages comme le lecteur. Elle a rendu le récit passionnant et porte l'histoire à elle toute seule.

Les autres personnages sont en revanche beaucoup moins fouillés, voire survolés. Certains sont au coeur de l'histoire au début et passent totalement au second plan sur la fin, où d'autres arrivent sans être annoncés et ne permettent pas vraiment qu'on s'attache à eux. Finalement, Lilas est presque seule dans cette histoire, les autres gravitant autour d'elle pour lui donner un but.

J'ai dévoré ce roman en une seule fois, aidée par son petit nombre de pages, sa large écriture et le fait qu'il soit un one-shot. Je remercie le blog Book en Stock de me l'avoir envoyé, j'ai passé un très agréable moment et je commence à lorgner les autres livres de Mathieu Gaborit qui sont dans ma bibliothèque avec envie...

...Oups ! J'oubliais de vous parler de la couverture du grand Didier Graffet, lequel a encore fait un travail remarquable en représentant la fée à la place du coeur dont il est question dans le livre, il a rendu la chose encore plus poétique qu'elle ne l'est. C'est aussi et surtout la couverture qui m'a donné envie de lire ce roman, comme d'hab' avec Graffet...

J'ai donc beaucoup aimé l'univers original et la magie très différente de celles dont on a l'habitude en fantasy. J'ai aussi apprécié de découvrir un personnage principal différent, une écriture poétique et un style particulier qui a réussi à me séduire et qui m'encourage à lire d'autres romans de Mathieu Gaborit.

Lien : http://allison-line.blogspot..
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