La Joie ne s’identifie nullement avec le bonheur, le plaisir ou le bien-être, même si elle peut être évoquée ou symbolisée par ceux-ci. Non seulement elle n’est rien de tout cela, mais elle ne se manifeste pas nécessairement par de gros rires ou des états exaltés, comme peuvent le faire par exemple certains plaisirs. Non, elle est trop constante et primordiale pour s’exprimer tout d’abord ou uniquement par des états extrêmes, puisqu’elle sous-tend tous les hauts et les bas de la vie. Et si elle peut se manifester par le rire, la danse ou la fête, elle peut également continuer en leur absence.
Ce lieu vous revient certes, mais vous ne pouvez verser de l’argent qui ne vous appartient pas pour le moment… Vous devez donc comprendre que toutes les étapes pour acquérir ce bien, pour faire de cet endroit un lieu de miracles, doivent se faire dans la détente et la confiance totales. Tout doit se faire dans la joie. Car lorsque vous lâchez prise, que vous vous abandonnez à la Vie, vous nous facilitez la tâche… Manifestez donc dans la joie, la confiance et l’abondance. La Vie vous sera fidèle, autant que vous le serez à son égard. Nous vous apportons la joie divine et la lumière. Choisissez d’être heureux !
La Vie n’est pas l’aspect physique ou sensible du souffle – sa chaleur, son humidité –, elle en est plutôt l’animatrice efficace et constante. C’est un peu comme le courant dans un fil électrique : l’électricité, ce n’est pas le fil, c’est le courant. Et dans le cas du souffle, l’électricité est l’énergie secrète et puissante qui l’habite. En effet, ce courant, qui est la Vie en nous, opère à un niveau plus profond que la conscience éveillée, c’est-à-dire de façon « surconsciente ». La Vie est l’énergie divine elle-même, qui n’est réductible ni au souffle ni aux corps vivants, car sa présence seule est créatrice de vie. C’est l’Électricité universelle et infinie – ce que la sagesse de l’Inde appelle prana – qui s’exprime par le souffle mais qui est en même temps plus que celui-ci.
Dans la joie, notre personnage n’est plus là pour en jouir : la joie et celui qui en jouit ne font plus qu’un […] Nous disparaissons en elle. Notre nature véritable est joie, béatitude. L’âme est félicité […] Mais ce n’est pas en cherchant à comprendre le fonctionnement de l’univers que l’on connaîtra le vrai bonheur. Le seul obstacle à celui-ci est l’identification au corps, ce qui crée l’ego. Car sans l’ego, l’âme est heureuse, tout comme dans le sommeil profond.
La Joie n’est pas non plus le plaisir – « Sensation ou émotion agréable liée à la satisfaction d’un désir, d’un besoin matériel ou mental ; satisfaction sensuelle, agrément, jouissance ». Comme tout le monde le sait sans vouloir se l’avouer, le plaisir ne dure pas. S’il est extrême ou trop prolongé, il fera place à son contraire, comme dans le cas de la bouffe et de la baise où il cédera à l’écœurement ou à l’ennui.
Commentaires de Placide Gaboury sur un livre publié par les éditions Québecor.