De prime abord, je n'ai pas été attirée par ce livre dont la couverture m'avait laissée indifférente.
Heureusement, une belle chronique sur Instagram a titillé ma curiosité, et m'a donné envie de découvrir cette histoire.
« Est-ce qu'on peut se remettre de tout, même de l'enfance et des jeunes années, quand c'est abimé ? »
C'est la question que pose ce roman noir, mais pas si noir que ça.
L'histoire :
C'est une histoire très touchante sur la résilience. L'histoire de deux enfants nés au mauvais endroit, dont les mères se sont croisées au mauvais moment et qui grandissent ensemble, au milieu d'adultes dépravés. Ils s'éduquent seuls, surtout Simone. Ils se construisent comme ils peuvent, avec des références pas très appropriées, sans aucune limite, mais dans un environnement de joie, de partage et d'amour.
Mais la vie dans ce paradis nocif ne peut pas durer éternellement.
Le bonheur fait alors place à l'incompréhension, au doute, à la peur.
Il faut apprendre à vivre autrement, dans la réalité, au milieu des gens, s'habituer aux codes de la vie en société, et c'est un combat difficile.
Et puis il y a Saadi et Zorah. Courageux, solaires et tellement généreux.
Mon avis :
J'ai beaucoup aimé cette lecture. C'est un roman empli d'humanité et merveilleusement bien écrit.
La bienveillance des personnages les rend terriblement attachants et apporte de la couleur dans la noirceur de l'histoire.
On a envie d'y croire, de leur prendre la main et de les accompagner vers une vie meilleure.
Je vous invite à faire connaissance avec Simone, Mattéo, Saadi et Zorah. Ils sont beaux, touchants et tellement réels. Ce serait vraiment dommage de passer à côté de ce roman. Pour ma part, je ne regrette absolument pas de m'être laissée tenter.
Pour terminer, je précise qu'après explication de la part de l'auteure, je comprends mieux la couverture sur laquelle
Cécile Gabrié se trouve devant le «8», la maison décrite dans cette fiction, qui est malheureusement une réalité pour certains.
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