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EAN : 9782213662503
462 pages
Fayard (04/05/2011)
4.5/5   2 notes
Résumé :

Le changement dynastique n'est que l'un des effets de la révolution de 1830. Les Trois Glorieuses et la monarchie qu'elles engendrèrent, portées par les parties les plus dynamiques de la société – gens de plume, artistes, entrepreneurs, jeunesse étudiante –, par l'impressionnante galerie des « hommes nouveaux », par la frange la plus éclairée de l'aristocratie et des catholiques, ne sacrifièrent guère à l'utopie. La volonté d'implanter en France des mœu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
La monarchie de Juillet est une période de l'Histoire de France qui est mal aimée. Jamais abordée chez les plus jeunes, ces dix-huit années du règne de Louis-Philippe, Roi des Français, n'a pas marquée nos esprits.

Et pourtant, comme dans la construction d'une phrase, ce sont les mots de liaison qui sont importants. Or, ce seul moment durable pendant lequel la France fut une monarchie constitutionnelle, si j'excepte l'intermède forcé de 1792-1793, est un agent de liaison important de notre Histoire.

Avant tout parce qu'elle est un début. le début d'une véritable réflexion démocratique moderne. le début de la Révolution industrielle en France. La continuité d'une construction législative qui prolonge les codes napoléoniens pour des lois innovantes sur le travail, la Presse, les syndicats, l'organisation du territoire, la fin de l'esclavage,…
Elle est aussi agent de liaison par ses erreurs à l'origine des malheurs qui toucheront la France durant le siècle qui suivra, notamment l'antagonisme franco-allemand.

La monarchie de Juillet est aussi une actrice déterminante pour l'indépendance belge, pour un rapprochement avec la Perfide Albion, en signant la première Entente cordiale, dans la poursuite d'une construction coloniale avec la pacification de l'Algérie.

Cependant, la monarchie fut, malgré cela, marquée par un immobilisme gouvernemental voulu par le Roi et amplifié par des manoeuvres parlementaires qui rappellent celles de la IVème République.

Cette Monarchie aurait pu avoir de l'avenir. Ralliant ceux qui défendaient l'idée de disposer d'un souverain, bien que légitimistes et orléanistes s'affrontèrent sur ce point, et ceux qui voulaient faire vivre une démocratie, tranchant ainsi avec les périodes d'absolutisme et d'empire. le décès précoce de l'héritier et l'usure de Louis-Philippe aboutirent finalement à une chute, renversé par une nouvelle Révolution.

Il est dit de cette monarchie qu'elle fut celle des bourgeois. Au-delà de la classe, c'est en effet un état d'esprit que l'on pourrait affirmer comme bourgeois qui prévalût. Sa manière de gouverner me fait penser à la façon dont les gouvernements actuels et la classe politique se comportent Evidemment, les circonstances sont différentes mais certaines caractéristiques sont proches. Alexis de Tocqueville dont je reprends la citation, par ailleurs, résume parfaitement cet état d'esprit.

Je conclus en vous conseillant cette excellente analyse de Gabriel de Broglie qui nous éclaire sur cette période historique et qui mérite que l'on s'y intéresse.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
L'esprit particulier de la classe moyenne devint l'esprit général du gouvernement;[...] esprit actif, industrieux, souvent déshonnête, généralement rangé, téméraire quelque fois par vanité et par égoïsme, timide par tempérament, modéré en toutes choses excepté dans le goût du bien-être, et médiocre; esprit qui mêlé à celui du peuple ou de l'aristocratie, peut faire merveille, mais qui, seul ne produire jamais qu'un gouvernement sans vertu et sans grandeur. Alexis de Tocqueville, Souvenirs [p.390]
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Video de Gabriel de Broglie (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Gabriel de Broglie
Pour accompagner l'exposition qui célèbre le bicentenaire de la Société des bibliophiles françois, quelques-uns de ses membres reviennent sur son histoire, son activité éditoriale et ses collections contemporaines.Olivier Bosc, directeur de la bibliothèque de l'Arsenal, reçoit Gabriel de Broglie, Hubert Lebaudy et Anne-Marie Springer, membres de la Société des bibliophiles françois.
En savoir plus sur l'exposition Pour l'amour du livre : https://c.bnf.fr/KyH
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