Je cours toujours dans les aéroports

Une vraie plume poétique, le récit d'une résilience par le voyage. Ce court roman raconte le voyage initiatique de Lucie, jeune femme meurtrie, blessée et qui se sent perdue dans une vie dont elle veut s'échapper. A travers son parcours elle va panser ses blessures d'enfance et d'amour, par ses tête-à-tête avec ses propres pensées, grâce à la nature et son immensité, grâce aussi à des rencontres fortuites, souvent avec des gens eux-aussi ayant des failles mais qui lui apportent tellement. Une thérapie avec peu de mots, mais avec beaucoup de regards, de moments partagés, de moments de solitude, d'instants de réflexion, de rires, de lectures…
Aucun dialogue dans ce roman, uniquement de la narration, des descriptions, des sentiments, des émotions. On voyage aussi à travers les temps, passant du présent au passé, et inversement, sans aucune gêne. Tout respire la sincérité et l'authenticité. Normal quand on sait que ce récit est un mélange d'autobiographie et de fiction. Une belle découverte même si ce genre de prise de recul et de thérapie par le voyage n'est pas forcément ce à quoi d'adhère personnellement, je le respecte complètement et j'avoue qu'ici elle est merveilleusement bien narrée.
Je remercie l'autrice, Anna B. Gabrielle, pour sa confiance et pour m'avoir permis de découvrir son premier roman.
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