Dans Karma city,
Pierre-Yves Gabrion fait sortir de terre une cité futuriste fondée sur les concepts de l'intérêt public et du karma.
Toute personne entrant dans la ville doit montrer patte blanche via une aura parfaite et une attitude irréprochable pour le bien-être de la société.
Des morts à répétition vont mener le bureau des enquêteurs, nouvellement dirigé par le major Kate Cooper, à résoudre un certains nombres d'énigmes dans un univers de science-fiction très captivant...
Pour ses débuts dans la police, Cooper doit faire ses preuves face à un duo de policiers peu commun : l'agent Napoli, vieux briscard et son acolyte, Asuka, geek désinvolte.
Le personnage de Napoli intrigue, on s'attache vite à ce "cow-boy" au flair infaillible mais aux méthodes peu orthodoxes pour une police "karmique".
Le postulat de départ est alléchant, cette "zone blanche" aux règles bien établies, pique la curiosité et annonce des rebondissements bien ficelés sur fond d'archéologie et de recherche quantique.
Autour de cette utopie parfaite, on découvre des "zones grises" peu reluisantes où les bassesses de l'être humain sont toujours bel et bien présentes.
L'auteur, visionnaire, aborde les thèmes de la surveillance à l'excès, du tout contrôle. À cela s'ajoute les classiques de la corruption et du trafic révélant les noirceurs de l'espèce humaine.
Au fil des 176 pages,
Pierre-Yves Gabrion distille des éléments revenant sur la genèse de Karma city. Il montre insidieusement les limites du concept et les mutations à venir.
Une bande dessinée à la frontière du comics, des dessins de grande qualité, des personnages bien construits, le tout servi avec un scénario laissant présager un second tome de haut vol.