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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Sunday, Bloody Sunday avant l'heure..

Dublin.
Croke Park.
1920 – 2007.
Deux salles, deux ambiances.

La première, explosive.
Irlandais et Anglais sont en plein conflit armé.
L'IRA multiplie les attentats sur ses terres, décimant des rangs anglais bien décidés à leur rendre la monnaie de leur pièce, intérêts compris.
Un match de football gaélique pourrait bien leur en donner l'occasion.

La seconde, empreinte de souvenirs douloureux et de rancoeur.
L'Irlande et l'Angleterre s'affrontent durant le tournoi des six nations.
Croke Park est leur écrin.
Il fut le tombeau de quelques-uns près de neuf décennies plus tôt.

J'ai aimé ce parallèle entre drame et réconciliation.
Tout comme j'ai adoré me coucher moins con (comme quoi, tout est possible) à la lecture de ce récit emblématique, parenthèse désenchantée d'un conflit qui aura duré près de deux ans dans une Irlande assoiffée d'indépendance.

Le graphisme est attrayant, certes, mais au-delà de ça, l'intérêt historique assorti à ce parallèle des plus judicieux entre deux époques pas si lointaines enthousiasmera les ceusses avides de s'instruire en plus de feuilleter une BD qu'elle est vachement bien foutue.
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Il s'est passé des choses horribles dans ce stade de Dublin le 21 novembre 1920. C'était un autre « Bloody Sunday » comme le chantait le groupe U2.

Comment peut-on en arriver à tirer sur des spectateurs et des joueurs de rugby dans un stade populaire par acte de vengeance ? Cela faisait suite à une tuerie orchestrée par des activistes irlandais face des espions anglais démasqué et éliminé.

Ce sont en effet deux choses différentes et sans doute le prix à payer pour le métier d'espion. Cela ne justifie aucunement ce qui s'est passé à Croke Park à savoir un véritable massacre sur des gens désarmés. On peut comprendre les enjeux de ce conflit qui a opposé l'Angleterre à l'Irlande.

La reconstitution de cette journée est assez minutieuse. C'est également complété par un dossier situé en fin d'album avec photos et témoignages à l'appui. On entendra plus le « God save the Queen » de la même manière après cette lecture.

Cela reste une bd historique assez sérieuse avec un beau message d'espoir sur la réconciliation des peuples lors du tournois des six nations en 2007.
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Comme beaucoup, sans doute, j'ignorais qu'il y avait eu un autre Bloody Sunday que celui, bien connu et popularité par U2, de 1972.
Et quelle journée atroce de 1920, que l'on se place d'un côté ou de l'autre de la guerre d'indépendance irlandaise.
D'un côté les hommes du célèbre Michaël Collins qui assassinent des officiers anglais dans leurs lits?
De l'autre les Anglais qui se vengent et qui tirent sur la foule et sur les joueurs lors d'un match de football gaëlique à Croke park, haut lieu des sports gaëliques
Cette BD nous retrace l'histoire de cette journée horrible en croisant ce sinistre récit avec des scènes contemporaines où des Anglais et des Irlandais s'affrontent dans un match de rugby au même endroit.
Sur la partie historique, je souligne les recherches historiques, le bien fondé de la démarche vis à vis du devoir de mémoire.
Si je comprends le parallèle qui est fait avec le match contemporain, j'ai trouvé l'histoire insipide et un peu longue pour l'intérêt qu'elle apporte comparativement à la puissance et au tragique des scènes se déroulant en 1920.
Je n'ai pas du tout accroché au dessin que j'ai trouvé pauvre, froid, stéréotypé, individualisant peu les personnages. cette manie qu'à l'auteur de dessiner les yeux tout blancs la plupart du temps rends les personnages vides et peu attachants.
Dommage parce que je trouve que ça dessert la puissance du récit.
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Un stade : Croke Park à Dublin. Deux époques : 21 novembre 1920, un match de football gaélique entre Dublin et Tipperary, qui se termine dans un bain de sang perpétré par les troupes britanniques ; 24 février 2007, un match du tournoi des 6 nations entre l'Irlande et l'Angleterre, marqué par les événements ayant eu lieu en 1920...

Cet album dresse un parallèle entre ces deux événements, pour évoquer un épisode assez méconnu de la guerre d'indépendance irlandaise. Cela donne un récit dense, fort, dramatique... et très intéressant. Un autre Bloody Sunday que celui chanté par U2...
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21 novembre 1920, le 1er Bloody Sunday, il y en aura d'autres, certains plus connus, dont celui du 30 janvier 1972, chanté par le célèbre groupe U2. Pour venger l'asassinat par les activistes irlandais d'une quinzaine militaires ou espions britaniques, le matin même, les paramilitaires britaniques, en représailles, massacrent lors d'une rencontre de football Gaélique, des dizaines de civils du public et joueurs, persuadés que se cachent la foule, les responsables des opérations du matin.
24 février 2007, tournoi des 6 nations, l'Irlande accueille l'Angleterre à Croke Park, fait exceptionnel car le stade est dédié exclusivement aux sports gaéliques. Un match hautement symbolique qui scelle la réconciliation des peuples.
Sylvain Gâche s'empare de ces moments historiques, et nous raconte le conflit entre Irlande et Angleterre au travers de cette BD très bien illustrée par Richard Guérineau. Deux époques, un stade mythique: Croke Park.
Une BD historique très instructive, agrémentée d'un dossier en fin d'ouvrage. Très intéressant.
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Avec Jujitsuffragettes, voici le second titre du lancement de la collection "Coup de tête" de Delcourt, mêlant sport et histoire.
Cette BD est l'occasion de revenir sur l'un des Bloody Sunday de l'histoire irlandaise.

Croke Park. Un match de rugby entre Irlande et Angleterre s'y tenant en 2007 sert de prétexte à l'évocation d'un massacre datant de 1920.

Alors qu'un match de charité de football gaélique est prévu à Dublin, la ville est le théâtre d'exécutions d'espions anglais le matin même.
La troupe coloniale ripostera en tirant dans le tas dans le stade.

De cet épisode méconnu en France, les deux auteurs tirent une BD de qualité, dense, au rythme bien mené.
L'alternance entre les deux périodes n'a rien d'inoubliable mais n'est pour autant pas dépourvu d'intérêt.

La trait, moins "enfantin" que dans Jujitsuffragettes, m'a été plaisant et l'ambiance générale est immersive.

Une réussite !

PS : Même si le but de la collection est de mettre en lumière des (relativement) inconnu.e.s, je croise quand même les doigts pour une évocation de Tommie Smith et John Carlos dans un futur album !
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Une BD qui ravive des éléments historiques. Une guerre entre les Irlandais et les Anglais. Des pays pas si loin de chez nous. C'était il y a plus de cent ans.

Nous sommes plongés en plein coeur d'une histoire qui joue avec les parallèles. L'ambiance est sombre, pesante, lourde et toute la colorimétrie des planches nous berce dans ce lundi qui sera un des plus marquant au niveau de l'Europe. Rancoeur, haine, amertume se heurtent à l'espoir et la réconciliation.

Ce que j'ai apprécié à ce niveau est la manière dont l'histoire permet d'en apprendre davantage à qui souhaite s'intéresser un peu plus à cet évènement sanglant. Une minutie y est délicatement apposée. Toutefois, je soulignerai la violence de la première partie qui donne un profond effet d'immersion en plein coeur du stade. C'est pour moi une des forces de cette bd tout comme la dernière planche qui apporte une mélancolie dans ses teintes verdâtres.

Le dossier à la fin de l'album apporte une complémentarité qui permet d'approfondir le récit.

Les balles sifflent dans le ciel. Elles sifflent encore et encore. Peut-être ici ou bien ailleurs.
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