Ahmed est policier au service entomologie, c'est à dire spécialiste dans les insectes et tout autre parasite qui font leur apparition après la mort. Il aide ainsi les enquêteurs à déterminer le délai de mort. Mais il le reconnaît volontiers et non sans un certain humour que son travail est dévalorisé, que lui et son collègue Benoît, dit Beubeu, sont en bas de l'ascenseur. Pourtant, Ahmed est consciencieux, malin et tenace. Et là, pour les échantillons qu'il a reçus et analysés, il en est certain, il y a quelque chose qui cloche. le pendu ne se serait pas pendu de lui-même mais quelqu'un l'aurait plus vraisemblablement aidé. S'il en fait part à son supérieur, il est, une fois encore, renvoyé dans ses quartiers, le boss, dit le sourcil, n'ayant visiblement pas cru un mot de sa théorie. Et puisque Ahmed est tenace et certain que ce n'est pas le premier cas louche sur lequel il tombe, il décide de mener sa propre petite enquête... au risque de tomber au bon endroit au mauvais moment...
Après avoir fait connaissance avec Derrick et Maurice dans les deux premiers tomes, l'on suit ici le parcours d'Ahmed. Policier au service entomologie, il va, en cachette de ses supérieurs, infiltrer le gang de Maurice et ses acolytes. Dès les premières pages, le ton est donné et Gaet's nous plonge dans une ambiance violente, glauque, macabre et pesante. Et pourtant, le plaisir de lecture est bel et bien là tant le scénario est finement ciselé et intelligemment mené. Cet opus, une fois encore, s'imbrique parfaitement avec les deux premiers et l'auteur avance gentiment ses pions dans une intrigue qui promet encore de passionnants tomes. Graphiquement, Julien Monnier nous régale encore avec ses ambiances sombres, son trait fin, ses planches aux moult détails et sa large palette de couleurs.
Il nous tarde, évidemment, de faire connaissance avec Albert...
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Ahmed, qu'on pourrait surnommer « nan j'déconne », est flic au service entomologie.
Son enchanteur quotidien, des cadavres qu'il s'échine à faire parler, c'est dire le niveau de confiance du gars, en s'appuyant sur les divers insectes qui y festoient allègrement.
En ce moment, il est pas au summum de la béatitude, notre Ahmed.
La faute à un supérieur un rien mou du bulbe qui fait rien que le dévaloriser.
Ce qu'il voudrait, lui, c'est élucider cette affaire de tueur en série histoire de se refaire la cerise et d'évoluer, enfin, à un niveau qu'il estime lui être dû.
Il a visé haut, Ahmed.
Le retour à la réalité allait s'annoncer violent.
Troisième opus et toujours ce panard de lecture assuré par un combo scénario/graphisme aussi mortel que le sujet développé.
Si l'ensemble tire majoritairement vers le sordide, moult touches humoristiques allègent considérablement ce sentiment de glauquitude absolue.
Si Ahmed rime avec club med, j'peux vous assurer que le gars n'avait certainement pas envisagé le niveau d'emmerdes stratosphérique qu'il allait devoir se fader au grand dam de sa moitié un rien chafouine d'avoir à supporter un bonhomme bien plus focalisé sur son taf que sur sa vie privée.
Grand moment, encore...
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Cette série de BD capte l'attention et suscite l'adhésion d'abord par son univers carrément morbide. Mais avec ce troisième opus une nouvelle dimension apparaît : celle d'un thriller très efficace. Tellement bien ficelé que les cent pages sont dévorées d'un trait et qu'on se dit en refermant : il faut que je relise les deux premiers. Et que je les achète pour de vrai en passant, car cette série mérite une place dans ma bibli, c'est certain !
Tout semble complètement imbriqué malgré trois albums et trois narrateurs différents !. Chaque détail se rappelle à nous, se met en place dans une mécanique tellement bien huilée que c'en est presque surnaturel ! Félicitations à Gaet's pour avoir développé un scenario aussi diabolique, inattendu et précis. Même chose pour Monier dont les dessins sont simplement sublimes ! Tout est clair, compréhensible, malgré une multitude de personnages, le tout dans une atmosphère glauque à souhait.
Je crois pouvoir affirmer que cette série deviendra une référence. Il est temps qu'elle se trouve au bon endroit (entre vos mains) au mauvais moment (maintenant qu'elle n'est pas encore terminée).
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Dans la tribu des nettoyeurs (de scènes de crimes ou de morts suspectes), nous demandons Ahmed.
Ahmed a rejoint le groupe, non par passion, ni même par besoin, mais par intérêt. Ahmed est un chercheur. Il cherche toujours la petite bête : les mouches en occurence. Celles qui colonisent les cadavres. Il adore ça Ahmed. Il faut dire qu'Ahmed est un cador dans son métier, il est entomologiste dans la police. Mais la police justement, enfin son boss et les cow-boys qui mènent les enquêtes, n'en ont rien à f... de ce qu'il trouve et le laissent toujours de côté. Alors pour leur prouver à tous qu'en plus d'être un expert en putréfaction, il est aussi rusé comme un renard et trouvera tout seul ce qui cloche et relie tous ces morts... Mais attention de ne pas se trouver au bon endroit au mauvais moment !
Dans l'épisode 3, nous faisons donc connaissance du petit nouveau de la troupe des nettoyeurs. Un petit nouveau qui est en fait un infiltré, un flic. Nous remontons le temps et nous comprenons pourquoi Ahmed a rejoint le groupe et qu'elles sont ses motivations. Et il est toujours intéressant de se référer au premier tome et de revoir certaines scènes sous un angle toujours nouveau. L'intrigue continue de se nouer et de se dénouer en même temps. C'est jubilatoire.
L'histoire continue dans sa version macabre, mais maintenant le lecteur est bien au fait de cette atmosphère et d'autant mieux qu'ici le rôle de l'entomologiste policier est bien décrit. Heureusement, les odeurs ne font pas encore partie du dispositif de lecture. Ouf ! Et puis de temps à autre, quelques traits d'humour détendent l'atmosphère.
Les dessins, très réussis, sont toujours aussi sombres qu'inquiétants. Les trognes des personnages toujours aussi patibulaires.
Un savant mélange de rejet et d'attirance font de l'intrigue comme des dessins une mécanique bien huilée qui pousse à connaître la suite.
Alors, alors...
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Je perdure donc l'exploration de cette série.
Tout d'abord Merci à @Larson41 de me l'avoir fait découvrir cette saga et à @paroles de m'avoir incité à continuer…
Plus j'enchaîne les volumes plus je veux lire la suite.
Dans ce troisième tome, nous découvrons Ahmed, jeune policier scientifique qui décide de mener l'enquête.
Même si je savais comment tout cela aller se terminer, j'ai été prise par le récit.
La fin nous mène à lire le prochain tome… Cela tombe bien, je comptais bien le lire.
Bonne lecture !
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On retrouve avec plaisir le style de Julien Monier et l’ambiance glauque de ses dessins. Quant au scénario, Gaet’s continue de nous tenir en haleine grâce à des rebondissements de dernières pages.
Lire la critique sur le site : Bedeo
Julien Monier assure une parfaite continuité dans son dessin et sa superbe colorisation. Très à l'aise dans ce milieu morbide et glauque, l'artiste devient un professionnel des petites et grosses bêtes !
Lire la critique sur le site : BDGest
Un troisième tome savoureux à souhait qui fait monter d’un très gros cran l’intérêt de cette série.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Mieux vaut mourir incompris que passer sa vie à s'expliquer.
(page 91)
De mourir ça ne me fait rien, mais ça me fait de la peine de quitter la vie.
(page 8)
La vie ne se résume pas à avoir les bonnes cartes en main ; parfois, c'est savoir bien jouer avec un mauvais jeu.
(page 52)
Cela semble toujours impossible jusqu'à ce qu'on le fasse.
(page 19)
Rien de ce qui vaut le coup s'obtient sans mérite.
(page 88)
ans le 160e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente L'ennemi du genre humain, premier tome de la série L'ombre des Lumières que l'on doit au scénario d'Alain Ayroles, au dessin de Richard Guérineau et qui est édité chez Delcourt. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec :
- La sortie de Bela Lugosi du duo Philippe Thirault au scénario et Marion Mousse au dessin, un titre qui prend place dans la collection 9 1/2 des éditions Glénat
- La sortie de l'album Inoubliables que l'on doit à Fabien Toulmé et aux éditions Dupuis
- La sortie du quatrième tome de Saint-Elme, un épisode baptisé L'oeil dans le dos pour une série que l'on doit au scénario de Serge Lehman, au dessin de Frederik Peeters et c'est édité chez Delcourt
- La sortie du premier tome de Voleur de feu, l'histoire de la vie d'Arthur Rimbaud que l'on doit à Damien Cuvillier et aux éditions Futuropolis
- La sortie du sixième et dernier tome de la série RIP, tome baptisé Eugène que l'on doit au scénario de Gaët’s, au dessin de Julien Monier et qui est édité chez Petit à petit
- La réédition d'Urgence climatique, titre sorti chez Casterman que l'on doit au scénario d'Ivar Ekeland et au dessin d'Étienne Lecroard
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