J’appartiens à la génération Y. Avant nous il y eut des générations guerrières, frivoles, révolutionnaires, romantiques, rêveuses, traumatisées… La nôtre, c’est Y ! Nous ne vivons tellement rien que la seule chose qui puisse singulièrement nous définir est le Y que forment sur notre torse les fils de notre iPhone. Une génération qui s’enorgueillit de sa parfaite maîtrise d’internet, de l’égalité homme-femme, du village-monde, tout en déplorant ses conditions de travail. Personne ne note que ce sont précisément les bienfaits susmentionnés qui sont la cause de la souffrance évoquée. (p. 33)
Peu importe qu'elle soit à la campagne, à la montagne ou en bord de mer, une maison de famille n'a de sens que si la famille s'y retrouve. Sa situation géographique n'est qu'accessoire, c'est l'émotion des souvenirs qui s'en dégagent qui fait sa beauté. Les générations y passent mais les pierres des murs et des tombes demeurent.
Les illusions de la finance, les utopies du conseil, les chimères du sexe orgiaque et de l'amour perdu s'évanouirent devant la réalité des armes et de la nature, de ces peintures rituelles, de ces quatre cochons et trois chevreuils alignés entre les torches. Quelques fanfares résonnèrent dans la nuit et on partit à la messe.
L'ironie noire dévore les mélancoliques, l'ironie joyeuse nourrit les humanistes. Choisis la guerre ou la farce, mais pas le cynisme. Si tu te complais dans le cynisme, il te dévorera.
Il n'y a guère de choses, hormis l'interaction des phéromones, qui puissent autant assembler deux inconnus que les affinités littéraires.