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EAN : 9782810706037
300 pages
Presses universitaires du Midi (06/12/2018)
1.33/5   3 notes
Résumé :
Cet ouvrage, à partir d'une enquête d'inspiration ethnographique, raconte l'implantation chaotique d'un dispositif de télémédecine d'urgence entre des maisons de retraite et un centre 15 du SAMU dans le nord-est de la France. Il décrit l'ensemble des obstacles, les controverses (notamment en termes de responsabilité), les réserves des acteurs concernés (infirmières, aides-soignants, résidents, etc.), ainsi que la lutte avec un objet technique récalcitrant et en tran... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Je tiens à remercier Babelio et les éditions PUM pour cet ouvrage d'intérêt plus qu'actuel.

L'introduction est assez chargée en termes sociologico-théoriques qui me dépassent totalement, tels que « dans un sens schumpeterien d'oxygénation de l'économie »... ce qui a rendu ce début de lecture assez laborieux.

J'ai été choquée de trouver des fautes telles que celle-ci :
« Deux longs entretiens... me servira... », et ce ne sera pas la seule faute d'orthographe, de syntaxe, de conjugaison ou de grammaire que je verrai au cours de ma lecture, mais je ne vais pas en faire la liste ici… Je pense qu'une relecture attentive eu été utile avant la publication, d'autant plus pour un écrit universitaire !

De grandes vérités, toutes bêtes mais rencontrées par tout médecin ayant été de garde, sont exposées.

« « J'ai Michu qui ne va pas bien, vous pouvez m'envoyer une ambulance ? » D'abord, qu'est-ce que ça veut dire « elle ne va pas bien ? » »

Je suis choquée du non respect de la personne âgée développé dans certaines phrases!

« Employer l'expression « c'est l'état général ça » constitue ce que les ethnométhodologues appellent une « respécification » : Mélanie rappelle à cette dame qu'elle est dans un processus de vieillissement continu qui suppose une part de douleur « normale ».

J'ai trouvé dommage les nombreuses notes de bas de pages qui renvoient à des auteurs ou des ouvrages sans aucune précision pouvant aider à la compréhension directe du texte.

J'ai aussi eu l'impression que certaines phrases étaient prolongées simplement pour avoir plus de pages à publier...

« le rythme, sans être infernal et à flux tendu, est soutenu, en flux continu : la survenance d'urgences perturbera cette routine énergétique. »

Je trouve décevant de devoir passer par plusieurs pages d'explications stériles de la méthode d'étude des paramètres étudiés et de leurs potentielles réponses futures avant d'entrer dans le vif du sujet et de décrire ce qui s'est réellement passé.
Une fois cette « introduction » terminée, on passe aux difficultés d'installation et d'usage de « la valise ».
J'espère atteindre à un moment donné quelque chose de positif après autant d'obstacles… Je me rendrai compte en fin de lecture qu'il n'en sera rien…
L'analyse des informations tirées de cette « étude » m'a assez surprise. Pas forcément par ce qu'elle voudrait nous apprendre mais par le caractère flou des données voulant être recueillies, par la taille trop petite pour être significative de l'échantillon et par les conclusions qui en découlent et qui n'apportent pas grand chose.

« Ce constat qui suscite des formes de souffrance peut être accentué par une domination sexuée (les médecins sont le plus souvent des hommes, les infirmières des femmes) et en termes d'âge (quand les médecins sont relativement âgés et que les infirmières sont très jeunes). »

De quelle époque date cette constatation ? On voit à l'heure actuelle que le genre féminin est de plus en plus présent dans le domaine médical et que l'âge avancé n'est plus le caractère principal du « médecin »… Ainsi, les médecins responsables des quelques maisons de repos avec lesquelles je travaille sont majoritairement des femmes, d'âge moyen, et les infirmières ne sont pas toutes des « petites nouvelles » n'ayant aucune expérience !

À chaque fin de chapitre je me motive à continuer en me disant que le prochain sera mieux ou moins complexe. Mais non, je me trompe...
Toute cette étude aura finalement été mise à mal pour la bonne et simple raison que la notion d'urgence n'est pas perçue de la même manière dans chaque maison de repos et dans les services d'urgence hospitalière.

Cette lecture plaira et intéressera probablement les éminents sociologues mais pour moi, petit médecin généraliste proche de patients âgés voire très âgés, elle ne m'aura pas apporté grand chose.
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l'auteur se penche sur la question de l'innovation dans les EHPAD avec un exemple d'expérimentation d'une "valise électrocardiogramme" entre un centre 15 et des EHPAD pour limiter le recours aux urgences . D'ou le sous-titre "Télé médecine d'urgence et innovation en contexte gériatrique". Au cours de ma lecture , j'ai un peu perdu le fil de l'innovation probablement plus intéressée par le contexte gériatrique de par mes parcours personnel et professionnel .
A la fin de ma lecture , je reste mitigée et perplexe .
Si j'ai été très intéressée par l'origine de la valise et de l'expérimentation , je rejoins un des protagonistes en ne comprenant pas pourquoi celle ci s'est mise en place en dépit du bon sens et de toute méthodologie. (En tous les cas , celle que je connais et pratique)
Le langage de l'introduction , les concepts et les nombreuses références qui ne m'évoquaient pas grand chose m'ont quelque peu agacée , probablement trop théorique pour moi .
Par contre , j'ai été amusée par la description " par le menu" et dans le détail des péripéties de l'expérience et des intervenants qui me rappelaient du vécu . Dans ces parties , l'auteur nous raconte une histoire , comme dans un roman avec ses personnalités (toute ressemblance avec des personnes existantes ne peut être que fortuite ) et ses aléas. La fin est prévisible cependant pour toute personne qui a l'habitude de côtoyer l'environnement de travail décrit.
Merci à Babelio et aux presses universitaires du midi de m'avoir permis de lire ce livre dans le cadre d'une opération masse-critique.
Il n'aura pas réussi à me réconcilier avec les sociologues mais m'aura confortée dans ma conviction que les intervenants auprès des personnes âgées sont les mieux placés pour savoir comment innover et qu'ils le font au quotidien , à leur échelle . Peut être sans le savoir , tout comme monsieur Jourdain faisait de la prose .
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Cet ouvrage traite d'un sujet très intéressant et tout à fait actuel : l'utilisation de la télémédecine dans les EHPAD. J'avais donc grande hâte d'en savoir davantage sur cette expérimentation et donc quel avenir se profile pour ce type de dispositif qui répondrait à l'évolution de notre société en matière de prise en charge des personnes âgées dépendantes.
Malheureusement, cet ouvrage est rendu très (trop) complexe. La lecture en devient très vite laborieuse pour des personnes qui ne sont pas totalement au fait de ce sujet (je précise que je côtoie professionnellement ce milieu). Ce qui est tout à fait dommage car ce type de document doit permettre d'informer un vaste public.
J'avoue avoir abandonner cet ouvrage au milieu du 1er chapitre après plusieurs efforts pour m'y remettre...
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
L'innovation est un processus et non un état. Et ce processus est un processus d'exploration, une tentative dont l'issue est incertaine, à l'image de l'enquête au sens de John Dewey. Elle peut conduire sur des chemins de traverse, voire même redéfinir l'objectif initial. Dans notre cas , des acteurs vont ainsi tenter d'améliorer la prise en charge des urgences en EHPAD et d'endiguer la venue de résidents de ces structures au service des urgences en se munissant d'une technologie ("la valise") comme tête chercheuse. Ils ne savent néanmoins pas, au-delà du problème qu'ils envisagent et de la technologie désormais à disposition , quelles voies emprunter pour concrétiser leur volonté, sans parler encore des épreuves qui vont se présenter.
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Bref, un partenaire (les aides-soignantes) qui semble naturel, docile, car personnel exécutant, voire valorisé par cette initiative (son spectre d’action et de compétence augmente potentiellement), comme le suggère Mme Collibrini, se dérobe et s’éloigne de « la valise ». Et ce d’autant plus que cette tâche supplémentaire à prendre en charge n’a pas la moindre incidence positive sur le salaire. Consécutivement, l’intéressement et l’enrôlement se sont grippés.
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« Faire » souligne la dimension organisationnelle du cas traité : une valise de télémédecine destinée à assister les personnels des maisons de retraite pour aider les médecins à évaluer des problèmes de santé à distance.
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Bref, ce qui résiste ici, ce ne sont pas des individus comme dans la partie précédente, mais des technologies !
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