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EAN : 9782846752350
206 pages
Editions de la Martinière (11/10/2007)
4.55/5   11 notes
Résumé :
Comment accompagner un être cher jusqu'à la mort, lorsque l'on sait, lui le premier, qu'il est atteint d'un mal incurable ? Avec justesse et sensibilité, Elise et Michaëlle Gagnet racontent plusieurs fins de vie, de la mort d'un enfant à celle d'une personne âgée et seule. Sans tabou, elles abordent toutes les questions qui naissent au cours de cette période douloureuse et donnent au travers de ces chroniques des réponses aux familles, aux soignants et aux élèves in... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Si vous cherchez une lecture légère, ce n'est pas le bon billet ; néanmoins ce livre mérite que l'on s'y arrête.
Le thème de ce roman-témoignage est grave, mais bien qu'ayant une sensibilité à fleur de peau, j'ai parcouru ces pages sans m'effondrer, versant seulement quelques larmes de temps à autre.
Le choix de cette lecture peut paraître étrange ; ce n'est pas du masochisme de ma part, simplement une envie de savoir ce qui se passe dans ces services de soins palliatifs des hôpitaux. J'ai perdu des proches, mais mon incompréhension reste totale face à la mort. Je me pose un milliard de questions sur la fin de vie et la disparition. La mort apaisée m'intriguait... ce livre allait-il m'apporter des éléments de réponses ?

Ce roman est l'oeuvre conjointe d'une infirmière qui a passé sept années dans des services de cancérologie, d'hématologie et de soins palliatifs et de sa soeur, journaliste, qui a transposé à l'écrit son témoignage.
Sous la forme d'un journal, Elise Gagnet raconte la mort sous tous ses angles, qu'elle côtoie quotidiennement dans son travail. L'accompagnement des malades, celui des familles, la douleur physique et psychique sont autant de facettes de son emploi du temps, avec toujours un seul et même objectif, celui de laisser les patients mourir de la façon la plus douce possible.
Les uns arrivent, les autres partent, 30 ans, 85 ans, il n'y a pas d'âge pour mourir, et les huit chambres du service où elle travaille ne désemplissent pas. Certains malades marquent, certains départs sont plus lourds à gérer que d'autres, mais Elise doit rester professionnelle avant tout.
Ce témoignage tout en douceur et retenue est vraiment intéressant à lire. le ton est juste, pas larmoyant, ce qui aurait été terrible avec une pareille thématique. On sent derrière les mots une profonde empathie de l'infirmière pour ses malades, mais aussi l'expression de son humanité avec son lot de doutes et de peurs.
Pourtant Elise aime ce qu'elle fait, elle n'est pas arrivée au service de soins palliatifs par hasard mais par choix, et s'applique à faire son métier du mieux qu'elle peut.
On a le sentiment en lisant ce livre d'observer ce service derrière une caméra. C'est une visite dans l'intimité des chambres, des récits de fin de vie, et surtout beaucoup de chaleur humaine.

Ce n'est pas une lecture morbide, c'est un regard sur la fin de vie et sur ce qui se joue dans les derniers instants. Bien sûr, je n'ai pas trouvé les réponses que je cherchais, mais je m'y attendais... La mort est un mystère que seuls les mourrants partagent ; lorsqu'on est vivant on ne fait pas partie du même monde...
Une lecture qui m'a touchée, une infirmière qui m'inspire le plus grand respect. Grâce à de telles personnes, quelques vies s'éteignent en douceur.

Je remercie l'équipe de Babelio ainsi que les Editions de la Martinière de m'avoir envoyé ce livre.


La Martinière - 201 pages
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Elise Gagnet est infirmière de nuit dans un service de soins palliatifs : il s'agit d'un service hospitalier où l'on accueille les personnes en fin de vie, qui souffrent en général de maux incurables et dont on va soulager ici la douleur et rendre plus confortables leurs dernières semaines, sans plus chercher à guérir la maladie.

Elise a raconté ses années d'expérience (déjà sept, alors qu'elle n'a que trente ans) dans les services d'hématologie, cancérologie et soins palliatifs à sa soeur, Michaëlle Gagnet, journaliste, qui les a racontées dans La Mort apaisée : chroniques d'une infirmière en soins palliatifs.

Avec pudeur, justesse et sans pathos déplacé, Elise nous parle de ses patients, ses "presque-morts" comme elle les appelle avec affection. Parfois, ils sont murés dans un silence qu'il est nécessaire de briser pour qu'ils se libèrent, d'autres fois, ils appellent sans cesse les infirmières pour ne pas être seuls.

Elise doit répondre à chaque besoin sans s'apitoyer, sans se décourager lorsqu'elle doit s'occuper de patients difficiles ou au lourd passé judiciaire, et sans trop s'attacher aux personnes qui séjournent dans le service. Pourtant, elle vit une expérience particulière avec chacun de ses patients, et ces chroniques montrent toute la difficulté de sa tâche, tout le courage nécessaire pour revenir travailler chaque nuit en soins palliatifs, et aussi toutes les petites joies qui se produisent parfois et le réconfort qu'apportent les remerciements des familles lorsqu'elles savent que leurs proches sont partis entourés et sans souffrance.

C'est un livre de témoignage qui réussit son pari : parler d'un sujet encore tabou dans nos sociétés occidentales (alors que d'autres peuples ont un rapport avec la mort moins tragique) sans larmoiement ni impudeur, et dans le respect des familles concernées. J'ai ressenti toutes les difficultés de cette infirmière, son impuissance, parfois, et surtout, son humanité.

Bravo, Elise, et bravo à tous vos collègues pour avoir choisi d'accompagner nos "presque-morts" dans leurs derniers moments.

Editions de la Martinière, 2007, 201 p.

Merci à Babelio et aux éditions de la Martinière de m'avoir permis de découvrir cet ouvrage.

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Je n'ai pas pour habitude de lire ce genre de recueil, mais je voulais sortir de l'ordinaire, aussi quand dans ma médiathèque je suis tombé sur celui-ci, je l'ai pris. On ne peut pas rester insensible à la thématique de ces chroniques, que l'on peut considérer comme un documentaire à part entière.
En effet, nous avons tous autour de nous quelqu'un qui est passé par ce service de soins palliatifs en fin de vie suite à une longue maladie.
Qui dit palliatif, évoque la mort et qu'est ce que ce mot peut être dur à dire et ici à lire.
Ce sont 21 chapitres qui jalonnent ce livre et chaque chronique a sa spécificité, elle peut traiter évidemment de la mort, d'un personnage attachant, de patients difficiles vis à vis du personnel soignant, de problèmes avec la hiérarchie, de confidences des malades, de l'absence des familles, de doutes de la narratrice, mais aussi de quelques bons moments partagés avec ces "presque-morts"...
J'ai toujours eu du respect pour le personnel soignant, et là, l'émotion est vive à travers ces lignes.
Ce travail de soutien, d'accompagnement, de soins divers pour le même final, la mort !
C'est un livre qui se lit facilement car le chapitrage est toujours concis et il se présente comme un journal intime (tout est daté). C'est un témoignage partagé qui est doux en écriture en comparaison à la thématique morbide (il faut le dire comme c'est).
Il est évident que ces chroniques auraient pu me miner le moral, mais il n'en est rien, elles ne me font qu'avoir encore plus d'estime pour le monde médical en général et surtout de profiter pleinement de la vie !
Lien : http://bookstoshare-plaisird..
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Un témoignage poignant, qui nous donnent une très belle image de ce service de soins palliatifs...
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
… travailler dans ce service n'est pas si facile. Il faut de la force, vraiment, pour supporter autant de douleurs au quotidien, de deuils qui se répètent. Il faut être gai, justement, être jouisseur et non pas morbide. Il faut aimer la vie doublement et vouloir en faire profiter nos patients jusqu'au bout.
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il faut, je crois, d'abord accepter qu'il n'y ait pas toujours de réponses aux questions des patients : sur leur peur de mourir, sur l'injustice de leur maladie. les mots qui apaisent sont des mots simples. Nous n'avons pas de conseils à donner, seulement être là, attentifs, offrir son temps et sa patience. Ce n'est pas une thérapie, nous ne cherchons rien, n'analysons rien, nous essayons juste de libérer la parole des malades et seulement s'ils le souhaitent. Mais aussi les assurer de notre présence, leur promettre que nous serons toujours là, qu'ils peuvent compter sur nous, qu'ils peuvent tout nous dire, que nous pouvons tout entendre.
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Bonjour,
je recherche ce livre, y aurait-il quelqu'un d'intéressé pour vendre le sien ? merci d'avance...
crdt
Marinald
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