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EAN : 9782707321428
122 pages
Editions de Minuit (06/01/2011)
3.55/5   47 notes
Résumé :
Une nuit alors qu’il est au lit dans le noir et somnole la radio allumée, la musique de Mozart s’insinue dans la chambre et le réveille. L’émotion est si forte qu’il a peur de la perdre, de ne jamais pouvoir la revivre. Il se procure différents enregistrements de l’oeuvre, les écoute, mais chaque fois quelque chose manque, il ne retrouve pas le plaisir de cette nuit-là. Puis un jour il apprend que le concerto va être donné à Paris. Il décide de s’y rendre.
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Amusant et profondément humain, un petit texte qui me touche beaucoup. Je vous ai suivi Monsieur Gailly, dans tous ces méandres et à chaque fois vous faites mouche avec toute la sensibilité -et votre humour- qui se dégagent de vos mots.

Je me suis bien amusée, j'ai ri et j'ai même eu un peu peur... "Avant d'aller plus loin je vous préviens, ce qui va suivre est une épreuve, un supplice lent, extrêmement pénible, mais ne vous plaignez pas, moi j'ai déjà fait le chemin une fois, tout le chemin, et je recommence pour vous faire plaisir."

Alors dites-moi... Etait-ce la même émotion ?

"Les conditions de l'émotion ne sont pas l'émotion, les conditions de l'émotion ne sont que le décor de l'émotion, et s'il est possible, toujours possible de reproduire le décor extérieur, le décor intérieur, lui, n'est pas reproductible, il change à vue"
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J'ai emprunté cet ouvrage lors de la dernière réunion du club-lecture auquel j'appartiens et qui, pour ce mois de juin, était consacré à la Musique. Quel dommage, en ce mardi 21 juin, fête de la Musique, j'aurais tellement voulu apposer une critique qui m'aurait emballée, dans laquelle j'aurais entendu la musique vibrer au son des pages mais malheureusement, avec cet ouvrage, il n'en est rien. Comme je regrette car j'avais gardé une très bonne impression de ma découverte de cet auteur lorsque je faisais mes études avec son ouvrage "Un soir au club". Peut-être était-ce moi à l'époque qui était mieux disposée pour lire ce genre d'ouvrage, je ne sais pas mais toujours est-il avec K.622, l'alchimie n'a pas fonctionné. Il y est question d'un homme qui en entendant le concerto de Mozart pour la première fois à la radio, en est tombée des nues. de lors, va commencer pour lui sa lente recherche pour retrouver ce même sentiment. Il a beau acheter plusieurs versions de ce concerto pour clarinettes et se mettre dans les mêmes dispositions, rien n'y fait, la magie n'opère plus. Puis, vient un événement qui va bouleverser sa vie comme il ne l'aurait jamais imaginé. en se rendant au concert donné de ce dit adagio, et après moult déambulations dans la ville afin de trouver un costume puis les chaussures qui vont avec sans oublier la chemise et le traditionnel noeud papillon (ce qui prend bien la moitié du roman car si le costume ne va pas avec les chaussures, il faut tout recommencer et inversement) , il va faire la rencontre d'une femme aveugle et...Et bien oui, c'est tout ou presque §

Grande déception donc pour cette découverte mais qui m'a néanmoins donné envie d'écouter ce fameux concerto qui a tant bouleversé le protagoniste. A découvrir pour les plus curieux, autant pour l'oeuvre musicale (de cela au moins, je suis certaine que vous ne serez pas déçus) que pour ce roman (à vous de me dire par la suite ce que vous en aurez pensé, peut-être ai-je raté quelque chose et il me serait de savoir quoi !).
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K. 622 désigne le célèbre concerto pour clarinette de Mozart, dont vous avez peut-être entendu le magnifique Adagio dans Out of Africa... le récit du même nom, paru en 1989, nous introduit au coeur des pensées d'un personnage masculin dont nous saurons peu de choses ; toujours est-il qu'il adore Mozart et qu'il se préparer à assister à un concert. Ainsi lui faudra-t-il 87 pages pour acheter son costume, et je ne vous parle pas des péripéties qui entourent l'acquisition du billet...

J'ai été déçue par ce roman que j'ai abandonné puis repris à de multiples occasions, désespérant d'arriver au bout. C'est désormais chose faite, mais sans enthousiasme aucun. Ne vous attendez surtout pas à un vibrant hommage à Mozart, du moins, le compositeur n'en est-il pas le sujet principal, d'une certaine manière.

Le style est vivant parce qu'il reproduit les méandres des pensées du personnage, mais on se lasse très vite de ce style alambiqué et à mon sens, inutilement confus. « On ne retient pas le présent en excluant le présent et la photo c'est ça, ça retranche, ça fait des trous dans le monde, des trous de mort, alors que la peinture ajoute au monde son éternité, morceau par morceau. » (p. 12) C'est pourtant une écriture qui tutoie la poésie et qui gagnerait à ne pas vouloir à tout prix se démarquer d'un récit classique : « et comme d'autre part je souhaite tout partager avec le lecteur, dont je suppose qu'il partage ma répugnance pour les récits nickel au passé simple, je ne vais rien changer, je vais livrer le tout tel quel. » (p. 17) Bref, malgré quelques jolis passages et interrogations sur l'art, ce n'est pas une lecture que j'ai appréciée.

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Décevant. Seul un chapitre, éventuellement deux, m'a vraiment plu et m'empêche de considérer le livre comme totalement médiocre. le style d'écriture du premier chapitre ne me plaisait pas par son aspect trop familier et voyeur: j'avais l'impression que l'auteur adressait son journal intime à son lecteur et il disait lui-même vouloir tout partager. Il semble toujours vouloir se justifier, ce qui donne lieu à des répétitions désagréables. Je fais (malheureusement?) partie de ces lecteurs qui aiment les "récits nickel au passé simple" (p. 16) qui répugnent tant à cet auteur.
Ma déception s'est encore accrue pendant le long (et quelque peu interminable) chapitre 2: la narration passe de la première personne à la troisième sans que j'en comprenne la raison et le personnage devient encore plus hésitant, ce qui m'agace fortement. Je n'ai absolument pas compris l'intérêt de ce chapitre dans l'histoire.
Le chapitre 3, heureusement, était très différent et est un des seuls qui m'ait plu: le narrateur en revient à la première personne, mais est plus effacé et met en avant ses impressions à l'écoute du concerto de Mozart, les mots qu'il essaie d'y poser. Ce chapitre magnifique est une superbe interprétation de ce morceau et une très bonne traduction de l'impossibilité d'écrire les sentiments, les émotions. C'est un thème qui me touche particulièrement et que l'auteur a merveilleusement bien traité dans ce court chapitre de six pages à peine.
La suite (les chapitres 4 et 5) ne suit malheureusement pas et on en revient à cet insupportable personnage qui prend néanmoins un peu plus d'assurance dans le dernier chapitre, ce qui m'a aidé à l'apprécier davantage, mais sans plus.
Le chapitre 3 mériterait 5 étoiles, mais le reste du livre n'en vaut qu'une, voire 0. C'est vraiment dommage.
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Le narrateur veut retrouver l'émotion, très forte, qui l'a envahi lorsqu'il a entendu à la radio le concerto pour clarinette de Mozart, appelé K 622. Il va alors tout faire pour retrouver la bonne interprétation et, surtout, l'émotion qui l' a envahi, le moment de grâce incomparable qu'il a éprouvé.
Ce court récit de 120 pages n'appartient à aucun genre précis, à aucune étiquette : on relève des réflexions du narrateur sur les limites de l'interprétation de l'oeuvre d'art, sur celles de la création, puis on plonge dans le burlesque – Ah ! s'habiller correctement pour assister à un concert !- .
Le narrateur remet en question le projet de son récit –« Jamais je ne serai capable d'écrire ce que j'ai éprouvé ce soir-là »- se met en scène comme écrivain avec une autodérision qui relève tantôt de la pudeur, tantôt du jeu de massacre. Il interpelle le lecteur , émet des doutes sur son projet d'écriture, sa capacité à retranscrire, à écrire, tout simplement. Parce qu'il faut écrire, et tant pis s'il ne peut restituer la grâce qui l'a touché à l'écoute du concerto : l'aventure pour le lecteur est, finalement, dans le cheminement d'une écriture déroutante, et (très) intelligente.

Lien : http://www.babelio.com/monpr..
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
"De même que l'écriture donne un sens à la pensée, de même que la musique donne un sens à la voix, de même la ^peinture donne un sens à la vision [...]."
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Sans doute, est-ce le contrecoup nerveux de l’héroïsme, il s'effondre sur le volant et sanglote : mon père aussi, dit-il tout haut dans l'habitacle sourd, mon père aussi se serait défendu s'il avait pu se défendre, s'il avait eu l'occasion de se défendre ou la chance ou le choix de pouvoir se défendre mais il est mort, il n'a pas eu l'occasion ni la chance ni le choix de se défendre, il se serait défendu aussi, aussi bien que moi mais il est mort avant d'avoir pu se défendre, il n'a pas eu le choix ni la chance ni l'occasion de se défendre, on ne lui a pas offert le choix, la chance de se défendre, il n’a même pas pu se défendre contre la mort, il n’y a aucun moyen de se défendre contre la mort et s'il n'y a aucun moyen de se défendre contre la mort, je n'ai aucune raison de me défendre contre le reste, je n'en vois aucune.
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« J’ai fait des photos pendant des années jusqu’au jour où je me suis rendu compte elles me faisaient tout oublier, j’empêchais la mémoire de faire son travail, de faire son deuil des choses, je l’empêchais de fonctionner.
On ne retient pas le présent en excluant le présent, et la photo c’est ça, ça retranche, ça fait des trous dans le monde, des trous de mort, alors que la peinture ajoute au monde son éternité, morceau par morceau.
J’aimerais bien renoncer, m’arrêter là, mais comme je ploie toujours sous l’absolue nécessité d’écrire, je continue, c’est décidé, je vais continuer, les voisins du dessus sont en train de s’engueuler, le soleil se lève et baigne la rue d’une lumière orangéeL, tout devient beau.
Cette beauté-là est trop simple, je ne dois pas m’en contenter.
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Comme cette merveille de concerto qu’il écoute sans arrêt, qu’il n’entend plus vraiment tant il fait partie de lui-même, qu’il ne perçoit plus qu’à l’intérieur de lui-même, comme s’il le jouait lui-même, comme lui-même l’avait composé, comme s’il le dirigeait de la clarinette comme d’autres dirigent du piano les concertos de piano, il ne reconnaît pas la ville où il est né, ou plutôt la reconnaît-il, mais d’une reconnaissance définitive, en forme de connaissance absolue.
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On ne retient pas le présent en excluant le présent et la photo c'est ça, ça retranche, ça fait des trous dans le monde, des trous de mort, alors que la peinture ajoute au monde son éternité, morceau par morceau.
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