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Critique de Arakasi


Joey est un élève ordinaire dans un lycée ordinaire au coeur d'une ville ordinaire. Son existence bascule lors d'un cours d'orientation organisé par son excentrique professeur d'Histoire-Géographie. Un tournant du rue et Pof ! Tout est transformé ! Son lycée est presque le même, sa ville presque la même, ses parents presque les mêmes mais Joey, lui-même, a cessé d'exister. Paniqué, Joey prend la poudre d'escampette et il fait bien, car surgis de nulle part, d'étranges individus masqués tentent de le capturer. Car Joey a, sans le savoir, basculé dans l'Entremonde, le lieu fantomatique qui sépare les milliers d'univers parallèles qui pullulent en marge du notre, aussi nombreux que des puces dans une fourrure de rat. Et à travers tous ces mondes, s'affrontent deux forces, celle de la Science et de la Magie prêtes à tout pour affirmer leur prééminence, quitte à raser pour cela la moitié du Multivers. Seul obstacle face au chaos : le groupe des Marcheurs, des individus capables de passer à volonté d'un univers à l'autre et constitué uniquement… Wait for it… de doubles de Joey lui-même !

A ce stade-là, vous commencez à avoir un peu mal à la tête, non ? Si ça peut vous rassurer, moi aussi ! Il faut reconnaître ça à Neil Gaiman et Micheal Reaves, ils ne se foutent pas de l'intelligence de leur lecteur, quitte à la gorger d'informations jusqu'à l'indigestion. Touffu et bourré d'idées ingénieuses, « Entremonde » contient tous les ingrédients d'une bonne série télévisée, ce qu'elle aurait probablement pu être si ses deux co-auteurs étaient parvenus à vendre leur scénario à un producteur. Mais, justement, ils n'ont pas réussi et se sont rabattus sur le format papier avec un succès assez mitigé. Trop de choses en un seul petit livre, tout simplement. Les événements et les personnages défilent à toute allure, se percutant allègrement entre eux. En bref, lire « Entremonde », c'est comme courir le cent mètres (bon d‘accord, je me la pète, j'ai jamais couru un cent mètres de ma vie…) : tout va trop vite, tout est trop flou et on manque de se casser la gueule en négociant le dernier virage. Plein de potentiel et relativement divertissant, mais trop confus et avec trop de raccourcis scénaristiques pour susciter mon adhésion sans mélange. Neil Gaiman a fait mieux et il fera probablement encore mieux par la suite.
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