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Critique de jainas


20 ans après la fin de la série Sandman qui l'a rendu célèbre, Neil Gaiman reprend la plume pour "Overture" : un tome unique, à la fois prologue et épilogue, qui nous ramène au tout début de Sandman et entraîne le lecteur sur les talons du Maître des Rêves, juste avant son emprisonnement de plusieurs décennies qui marque le début de la série.

Sandman est une œuvre connue et reconnue, un monument qui a en son temps donné ses lettres de noblesse aux comics et dont la richesse, les références mythologiques et la complexité narrative ont fait le succès considérable... Pourquoi revenir dessus si longtemps après alors, cela valait-il bien le coup de remettre l'ouvrage sur le métier ? D'y rajouter une annexe ?
Et bien la réponse est un oui retentissant.

Entre les mains du génial J.H. Williams III, le graphisme d'Overture est un chef d’œuvre indéniable et parfois psychédélique -mais quoi de plus normal pour l'univers du Seigneur des Songes ? Chaque double page est un tableau travaillé et raffiné, où le style graphique change en fonction des besoins narratifs et de la situation, le tout d'une richesse et d'une finesse graphique absolument renversante, avec un soin impressionnant porté à la composition et à la mise en page... et appuyé par une mise en couleur tout aussi travaillée et impressionnante de Dave Stewart.
Le scénario n'est pas en reste et éclaire quelques recoins restés obscurs de la série originale, mais entraine également le lecteur dans une quête qui, on le sait, va laisser Dream triomphant mais "épuisé au delà de toute endurance" et une proie facile pour le maladroit sort de convocation et d'emprisonnement jeté sur lui par des mortels trop audacieux... Sans rentrer dans les détail ou les spoilers, c'est un délice que de suivre les méandres de cette aventure, de revoir Death, Delirium, Desire, le Corinthien ou Daniel... Car Overture joue avec subtilité la carte de la nostalgie, avec juste ce qu'il faut de références pas trop appuyées, de clins d’œils que l'on devine... mais Neil Gaiman ne se complait pas sur ses lauriers et le scénario comme le déroulé sont solides, la prose toujours aussi maitrisée et l'on ne s'attarde pas longtemps en terrain connus, pour partir au delà des limites de l'univers, à la rencontre d'une étoile folle, à la découverte des géniteurs des Éternels et bien plus... le scénario propose quelques beaux retournements de situation, et une gestion du temps magistrale, qui permet à Overture le tour de force impressionnant d'être à la fois prologue et épilogue à la série.

Le lecteur en ressortira ravi... et avec une terrible envie de relire Sandman.
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