Un opus très poétique et contemplatif, car il s'agit des longues funérailles de Morpheus, l'occasion de donner la parole à presque tous les personnages de la série, dans une sorte d'hommage choral. Loin de la célébration d'un héros, ils évoquent les fautes de ce dernier. L'ambiguïté est cultivée. le texte de
Gaiman vibre, magnifié par les dessins de
Michael Zulli. Après la messe funèbre, on prolonge le plaisir avec une belle errance dans le désert d'un sage chinois, une conclusion qui n'en est pas une au sujet de l'homme immortel, et des réflexions sur l'acte créatif de
Shakespeare lui-même. On arrive donc au final du cycle sur le Sandman, un magnifique voyage à la croisée de tous les genres, de toutes les figures littéraires, de tous les mythes. Un maelstrom qui plaira ou non, mais qui en tout cas, ne laissera personne indifférent.
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