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Je ne compte plus le nombre de fois où l'on m'a conseillé Sandman. Si j'étais très attirée par l'histoire, et le fait que Neil Gaiman soit aux manettes, le dessin ne m'emballait pas plus que ça. Mais, mieux vaut tard que jamais, j'ai fini par passer outre mes hésitations, et à me procurer ce premier volume.

Alors, Sandman, de quoi ça parle ? C'est l'histoire de Sandman, le Roi des Rêves, qui est capturé par erreur par une famille de magiciens qui essayaient en fait de conjurer la Mort. Prisonnier pendant 70 ans, Sandman finit par s'échapper, mais sa longue absence a causé de lourds dégâts au Royaume des Rêves, et dans notre monde par répercussion.

Je vais être honnête, cet ouvrage est loin d'avoir été un coup de coeur immédiat. J'ai eu beaucoup de mal à comprendre le début de l'histoire et à rentrer dedans, ce que les dessins souvent fouillis n'ont pas arrangé. Pour tout dire, j'ai même laissé le livre de côté pendant quelques jours après en avoir lu une vingtaine de pages. Bref, une déception au premier abord...

Puis je l'ai repris, je me suis un peu forcée, et j'ai un peu plus accroché, notamment à partir du moment où l'on voit Sandman. J'ai commencé à retrouver le style de Gaiman, ce mélange entre rêve et réalité qui n'a jamais été aussi pertinent que pour cette série. J'ai aussi apprécié la construction en différentes histoires, qui permettent à Gaiman de varier les styles. Il y en a pour tous les goûts, du fantastique à l'horreur (je suis traumatisée par l'histoire du restaurant...), et l'on trouve même des liens avec l'univers des super-héros.

À ce stade, j'aurais mis à cet ouvrage 3 étoiles et en serais restée là, pas vraiment désireuse de lire la suite sans pour autant avoir passé un mauvais moment. Et là arrive la dernière histoire, où l'on rencontre la Mort... Whaouh ! du Neil Gaiman pur souche, avec son côté morbide célébrant pourtant la vie, dépressif et pourtant plein d'espoir... Et pour la première fois depuis le début du livre, j'ai aimé les dessins. Plus épurés, il offrent une ambiance poétique qui s'accorde parfaitement au scénario, et ces quelques pages ont été un pur bonheur de lecture.

Et voilà comment je me retrouve à mettre 4 étoiles à un ouvrage que j'étais prête à abandonner !

Donc oui, malgré des débuts très laborieux et des dessins absolument pas dans mes goûts, j'ai aimé ce livre. Je pense vraiment lire la suite car j'ai du mal à imaginer de quelle manière cette histoire peut se poursuivre, et j'ai également très envie d'avoir plus d'interactions entre Sandman et la Mort. de plus, j'ai pu lire ici et là que les dessins de ce premier volume n'étaient pas les meilleurs, j'ai donc bon espoir de les apprécier davantage au fil de l'avancement de la série. Pour l'instant, je ne peux donc pas vraiment conseiller ni déconseiller cette série, mais je pense que c'est un ouvrage qui ne laissera pas indifférent.

Challenge Petits Plaisirs 2014-2015
Challenge Variétés 2015
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Bienvenue The Sandman, dans un monde étrange, glauque, bigarré, violent à souhait. C'est l'univers de Dream, mieux connu sous le nom de Sandman, le Maitre des Rêves. Ce personnage de la culture populaire, qui se passe de présentation, est un être que je classe souvent dans la même catégorie que le Père Noël ou la Fée des dents. Pas qu'ils n'aient jamais vécu des aventures ensemble, oh non, mais mon esprit cartésien réussissait à faire vivre ces êtres d'exception dans des univers superposés qui parfois croisaient le mien. Eh bien, l'auteur britannique Neil Gaiman pousse plus loin cette idée et le fait cohabiter avec des démons et plein d'autres créatures mythologiques. Oh la la…

Dès le début, dans les années 1930, le chef très humain d'un groupe de mystiques réussit à emprisonner Dream-Sandman et à lui voler des objets précieux : une bourse de sable, un masque et une pierre précieuse (un rubis qui contient une partie de son pouvoir). Que se passe-t-il quand les enfants ne peuvent plus rêver ? Septante années plus tard, il parvient à se libérer et part à la recherche de son trésor. Sa quête le mène auprès des énigmatiques Hécates puis même de Lucifer Morningstar qui désormais partage son règne des Enfers à l'intérieur d'un Triumvirat que complètent Azazel et Belzébuth (je parie qu'il y a une histoire intéressante derrière ce nouvel état de fait). Bref, Gaiman nous propose un univers complexe avec des personnages riches, énigmatiques, ayant chacun leur propre agenda.

Si j'ai été fasciné par l'intrigue dans l'ensemble, certains épisodes m'ont un peu moins plu, comme celui avec l'évadé de l'asile psychiatrique. Très violent, trop pour moi en tous cas. Avec des illustrations très explicites. Je n'ai rien contre le sang qui gicle mais quelques unes des blessures que s'infligent les fidèles du nouveau gourou… beurk. D'ailleurs, le style des dessins en général m'ont laissé ambivalent. Je n'ai jamais vraiment adhéré au style des comics des années 70-80. C'est très subjectif, j'en conviens. Ceci dit, je dois admettre qu'ils sont bien faits, ils permettent d'un seul coup de saisir l'essentiel et, surtout, ils ont pu mettre des images sur des concepts ou des réalités qui n'existent tout simplement pas dans notre monde. Bravo pour leur imagination.

Dans les dernières pages, Dream-Sandman est retrouvé par sa soeur Death (Mort). Une autre couche de cet univers unique qui se dévoile tranquillement mais qui, en fait, soulève encore plus de question. J'ai trouvé un peu difficile m'immerser dans l'histoire mais, une fois bien entamée, elle vient « hanter » et il n'est plus possible de la laisser de côté. Après m'être promené dans le Royaume des Rêves et dans les Enfers, je suis vraiment curieux de voir où mènera le génie de Neil Gaiman dans les prochains tomes. Petit indice, Dream-Sandman et Death font partie d'un groupe de sept Éternels qui inclut aussi Destiny, Destruction, Despair, Desire et Delirium donc je parie sur des rencontres fort intéressantes dans un avenir proche…
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Depuis quelques mois, je caresse l'idée de relire depuis le début la merveilleuse série de comics de Neil Gaiman : Sandman. Puisque je suis en veine de bonnes résolutions en ce début de septembre, je vais tenter de les chroniquer sur Babelio au fur et à mesure de cette relecture – je dis bien « tenter » car mes bonnes résolutions montrent souvent une fâcheuse tendance à pourrir sur place avec le temps. Et c'est parti !

Pour commencer, deux petits mots sur l'Univers : au commencement des temps, bien avant la naissance des dieux les plus anciens, vivaient sept Eternels – Destiny, Death, Dream, Destruction, Despair, Desire et Delirium. Sept frères et soeurs chargés de veiller sur leurs royaumes respectifs et de régenter les peurs, les désirs et les rêves des hommes et de toute autre espèce vivante et pensante. Hélas, au début du XXe siècle, ce bel ordre est fracassé, quand un groupe de satanistes tente de capturer la Mort. Ils échouent, mais emprisonnent par accident son frère Dream – seigneur du royaume des rêves. Pendant 70 ans, Dream reste enfermé dans une cage de verre, sous la garde de geôliers assoiffés de puissance. 70 ans durant lesquels le royaume des rêves va doucement dépérir, perturbant profondément les songes des humains et entraînant dans le monde réel des dégâts irréparables (les deux guerres mondiales, ça vous dit quelque chose ?)

Mais on ne retient pas éternellement prisonnier un Eternel et, en 1988, Dream réussit finalement à s'échapper de sa geôle. Considérablement affaibli, il devra s'aventurer dans un monde du rêve devenu hostile pour retrouver trois artefacts qui lui permettront de recouvrer sa puissance perdue. L'aventure s'avérera mortellement dangereuse et l'entrainera jusqu'au fin fond des Enfers où il devra affronter Lucifer en personne. Et ce n'est encore que le moindre des périls…

« Sandman » fait partie de ces bandes dessinées qui ne ressemblent à nulle autre, un de ses récits subtils mêlant poésie et mythologie, merveilleux et drame, humour noir et horreur (car le monde des rêves est aussi celui des cauchemars et certains vous feront dresser les cheveux sur la tête). L'intrigue charme pas sa complexité et par la multitude de personnages fascinants qu'elle met en scène, parfois humains, parfois immortels, parfois hum… vraiment très bizarres. Elle fourmille également de références qui mettront en joie les amateurs de mythologie et d'Histoire, mais aussi les passionnés de culture populaire. Il n'y a que Neil Gaiman pour marier dans une seule histoire des références à Alfred Hitchcock, à l'asile d'Arkham, à l'empire romain et à la mythologie nordique. En résumé, une bande dessinée drôle et terrifiante, troublante et prenante. Un véritable petit chef d'oeuvre du genre et un excellent début pour une toute aussi excellente série. A lire absolument !

(Seul petit point faible : les illustrateurs changent à chaque tome, voire parfois plusieurs fois dans le même volume, et certains styles de dessin très « comics à l'ancienne » pourraient en rebuter certains. Ceux de "Préludes et Nocturnes" ne m'enthousiasment pas particulièrement mais ne me rebutent pas non plus. On aime ou on n'aime pas, mais cela n'enlève rien à la qualité des scénarios. Et les couvertures par Dave McKean sont absolument superbes.)
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J'avoue avoir eu un peu de mal à entrer dans ce monde au début, non pas du fait de l'histoire, qui m'attirait beaucoup, mais du fait du graphisme assez particulier, très connoté comics.
On s'habitue cependant rapidement et on constate également que le texte et l'image s'adaptent parfaitement l'un l'autre, pour créer quelque chose d'à la fois beau et dérangeant parfois. L'ambiance est fantastique bien sûr, et même mythique, mais très adulte, parfois très violent. On retrouve les thèmes si chers à Neil Gaiman, les dieux de mythologies anciennes, les incarnations de concepts humains, l'étrange qui voisine avec un merveilleux dérangeant, tels des cauchemars mais à l'échelle adulte (autant dire terrifiant).

J'ai beaucoup aimé et ne me contenterait pas, bien sûr, de ce seul premier tome. Je compte bien lire toute la série et retourner très vite dans le rêve aux côtés de Mr Sandman !
Lien : http://ylgana.blogspot.fr/20..
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On retrouve Gaiman et ses thèmes de prédilection : le fantastique qui se cantonne à l'urbain, un univers macabre et quelque peu satirique aux allures de conte dégénéré pour grands enfants. Cet opus est un avant-goût qui invite à plonger plus avant dans un univers tordu, dans lequel il est vrai, toutes les histoires de l'auteur pourraient avoir leurs place. Je me laisse séduire pour la suite.
Lien : http://ranatoad.blogspot.com/
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Cette histoire commence avec l'invocation puis l'emprisonnement du Sandman, une mystérieuse entité qui domine le monde des rêves. Après une longue incarcération, il va finir par se libérer mais se retrouve considérablement affaibli. Nous le suivons donc dans une quête pour retrouver sa puissance passée.

Je dois avouer que la prise en main n'a pas été des plus simples, ne serait-ce que parce que les dessins, d'une laideur sans pareille, ne donnaient pas très envie de se plonger dans l'histoire. En plus de cela, je ne suis absolument pas habitué au format des comics et j'ai été assez décontenancé par le format et la narration.

Une fois passé ce petit temps d'accommodation, j'ai plutôt passé un bon moment. L'histoire est assez perchée (c'est le moins qu'on puisse dire) mais on découvre un univers très riche, sombre, et intéressant. Bien que je ne sois pas très à l'aise avec tout ce qui a trait à la religion, j'ai bien aimé les références bibliques et celles issues de différentes religions et mythologies. Par contre ce n'est clairement pas un ouvrage à mettre entre les mains de n'importe qui puisque l'univers est très sombre, avec des scènes de violence assez graphiques.

Au niveau de l'expérience globale, j'ai trouvé que tous les chapitres ne se valaient pas, et je n'ai pas forcément été très convaincu par ceux où on retrouvait des personnages DC plus ou moins connus. D'ailleurs je pense que ce système de crossovers quasi-systématiques est sûrement un des aspects les moins attractifs de l'univers des comics en ce qui me concerne.
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Premier recueil des aventures du Sandman, super héros plus qu'ambigu puisque ce sont ses propres créations, ses faiblesses ou ses doutes, qui vont mettre en danger l'humanité au cours des pages.
Pire, il se trouve que son propre pouvoir suffit a régler toutes les nombreuses monstruosités qui nous seront décrites, et c'est finalement le fait qu'il soit une sorte de dieu, incertain mais immuable, qui suffit a les faire disparaitre. Ce sont aussi ses états d'âmes ou son recul sur le quotidien des humains qui les autorisent.
Roman graphique introspectif sur nos mondes intérieurs, servi par un dessin qui m'a de nombreuses fois rappelé le grand Mr Eisner, ce Sandman fait mouche, et même si on hésite toujours un peu a en ouvrir les pages tant les histoires, les dessins, tirent sur l'horreur.
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D'abord le flot de couleurs vives, presque agressives, typique des comics est un peu rebutant mais une fois habituée, les dessins apparaissent épatants et Sandman parvient à livrer un récit accrocheur.
Avec les thèmes du rêve, des dieux mythologiques, de la mort, des quêtes ambitieuses, de la magie, l'histoire est originale et suscite un bon suspense.
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On m'a tellement parlé de Neil Gaiman que je me suis empressé de lire ce 1er tome, et j'avoue que c'est terriblement bon.

Cependant, j'avoue qu'un peu de modernité dans le dessin ne ferait pas de mal à ce comics vieillissant. C'est coloré, c'est frustrant, et ça donne envie d'arrêter la lecture. Heureusement que le scénario est bon, car j'aurais arrêté la lecture illico presto.

Les récits de Sandman proposés par Delcourt sont lisibles indépendamment des autres volumes. Et ça a un avantage, lire la série comme on le souhaite. C'est donc avec ce 1er volume que j'ai commencé mon plongeon dans l'univers de Gaiman.

Affaire à suivre !
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Neil Gaiman admet lui-même qu'il se cherche encore dans ce premier volume. Ainsi, le personnage principal "Dream", échappé d'un longue captivité doit retrouver son essence, se souvenir de son rôle. On retiendra le symbolisme flamboyant, une virée en enfer digne des tableaux de Bosch, une scène d'horreur captivante dans un dine-in, d'une efficacité rare. C'est dans la dernière partie que Gaiman prétend avoir trouvé son rythme, et une mise en scène pertinente. En effet, l'introduction du personnage de la Mort se fait tout en délicatesse et mélancolie. Une horreur diffuse avec un potentiel narratif énorme, signe d'une série prometteuse.
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