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EAN : 9782919483488
L'échappée belle (01/03/2017)
3.75/5   6 notes
Résumé :
Qiqumajuq est une pièce onirique qui campe deux personnages très contrastés mais qui se rejoignent : faute de pouvoir satisfaire leurs désirs dans la réalité, ils les réalisent par le biais de leurs rêves et de leurs fantaisies.

"Les différentes lectures de votre pièce, […] ont permis d’en apprécier les qualités. Les avis concordent entre les lecteurs. C’est un très beau texte, proche du poème (on pense à Pichette), très sensible, sans aucune complais... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Jacques Galan est illustrateur de livres pour enfants – la série animalière Timoléon c'est lui ; Pat et Chou c'est encore lui. Comme autre terrain de jeu (ou comme gagne-pain) il a par la suite exploré le domaine du dessin animé ; plus récemment la peinture, une peinture aux lisières de l'abstraction et de la figuration. En projet une bande dessinée, Jubiloland, une joyeuse communauté.

Jacques Galan écrit depuis déjà un certain temps : des romans – le plus récent, Les Baladins, est paru en 2016. Il est aussi l'auteur d'un recueil de poésies : le chemin de traverse, paru en 1996.

Bref ! Une activité somme toute très diversifiée mais qui a sa cohérence. Puisque l'art de l'illustration par quoi il a débuté sa carrière est un genre mixte, dialoguant plus ou moins étroitement avec le texte ; et c'est particulièrement vrai à mon sens de la littérature enfantine.

L'inspiration onirique semble irriguer l'ensemble de sa production en textes et en images, que celle-ci soit à destination d'un public jeune ou mature.

Venons-en au livre proprement dit.

Qiqumajuq est une pièce onirique, légèrement teintée d'humour, qui campe deux personnages très contrastés mais qui se rejoignent : faute de pouvoir satisfaire leurs désirs dans la réalité, ils les réalisent par le biais de leurs rêves et de leurs fantaisies.

« Fantaisie », je retiens ce mot. C'est le maître-mot. Parce que la fantaisie dans son acception forte, non galvaudée, ce n'est pas de faire ce qui vous passe par la tête ; c'est la faculté de produire des images librement et sans être contraint par la réalité ; c'est, dit autrement, l'imagination créatrice. (J'ai d'ailleurs lu ce texte comme une fable qui porterait sur la création artistique.)

Jacques Galan est un faiseur d'images. Et comme ses images qui sont parlantes, son écriture possède la force évocatrice des tableaux, qu'il déploie avec art devant nous, spectateurs.

Donc je l'ai dit l'histoire dépeint deux personnages ou quatre protagonistes : Aurélie, jeune artiste peintre, qui vit et travaille seule dans son atelier ; Monsieur Roreil, son voisin, qui du fait de l'âge, ne voit plus grand monde. Et deux autres intervenants : Trompette le cheval de bois ainsi qu'un pantin-soldat, le Seigneur de Gandelu. On pourrait ajouter, c'est ma tentation, le double spectral d'Aurélie, la « reine Qiqumajuq », la « morte de froid », la « reine des neiges » (ici je soupçonne, dans la composition de ce personnage dans le personnage, une possible allusion à Andersen et des réminiscences claudéliennes, le Claudel des Cinq grandes odes.)

Je dois avouer que j'ai été drôlement séduit par cette idée d'intégrer à l'histoire des personnages qui ne sont pas des humains, qui ne sont pas des acteurs – qui ne parlent pas, ne bougent pas, ne galopent pas. – Mais on parle pour eux, ils ont une vie riche et mobile dans la conscience et l'imagination de celle qui les anime et leur fait jouer ses petites saynètes.

Le désir est moteur ; un désir multi-dimensionnel. Désir de Roreil pour une jeune actrice, qui ne l'est plus, jeune. – Mais il a su la préserver intacte et fraîche dans sa mémoire, lorsqu'il la regardait évoluer sur scène. Qu'aimait-il en elle ? La femme ou plutôt l'artiste ? Aurélie, c'est son privilège en tant qu'artiste justement, poursuit à sa façon ses jeux d'enfants ; elle prend plaisir même à s'en ressouvenir, tout en les enrichissant d'un aspect nouveau – érotique. Elle nous offre le spectacle de sa féminité débordante et comme inquiétante ; en lien étroitement avec la mort.

Qiqumajuq, ce n'est pas un récit d'action, même psychologisante, avec son intrigue et ses épisodes bien ordonnés ; mais quelque chose à lieu de plus immédiat, de plus essentiel même dans l'espace du rêve. En ce sens le spectateur s'éprouve libre, il n'est pas enchaîné à la linéarité implacable des narrations habituelles, il suit avec délices les divagations empruntées par l'auteur, leur apparent désordre si bien concerté.
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J'ai reçu et lu cette pièce lors d'une Opération Masse Critique au mois de Juin 2017.

J'avoue avoir été très séduite par le résumé qui promettait une jolie rencontre et un voyage à travers les rêves.
J'ai cependant été un peu déçue lors de la lecture de cette pièce.

Le 1er tableau pourtant m'avait ouvert l'appétit.
Une jeune fille qui vivait seule, prise d'affection pour son vieux voisin : ce thème me touchait beaucoup, car j'ai toujours apprécié
les relations amicales entre personnes de différentes générations.
De plus, j'ai beaucoup aimé les petites notes d'humour et le caractère bien trempé du vieux monsieur.

La suite cependant m'a laissée assez perplexe.
L'idée de la jeune femme faisant revivre son histoire d'amour à travers les objects de son appartement est assez attrayante.
Je ne suis cependant pas très attirée par les monologues et j'ai eu beaucoup de mal à me laisser emporter malgré la beauté de certaines images dépeintes.

Je ne peux pas dire que je déconseillerais cette pièces, dont l'idée reste malgré tout recherchée, et dont l'écriture fluide rend sa version papier facile et agréable à lire.
Cependant, ce n'est pas le genre de lecture dont je suis friande. Peut-être, est-ce aussi dû au résumé, qui à mon sens ne correspond pas vraiement à la pièce, et à cause duquel, j'attendais autre chose ?
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Pièce assez décevante. Par les critiques déjà énoncées, je pensais trouver un texte poétique et entraînant. Malheureusement ce n'est pas ce que je retiens de cette oeuvre.

Le sujet est pourtant prometteur: une jeune femme fait revivre son amour parti à travers les objets de son appartement. Ces différents objets se transforment sous sa parole et prennent vie.

Certains passages du texte méritent d'être retenus. Mais les paroles parfois absurdes et le mélange des genres employés mettent à distance le lecteur qui met du temps avant de réellement rentrer dans la pièce. Puis malheureusement, lorsque enfin le texte nous parvient parfaitement, la pièce se finit...

Je pense que cet ouvrage est plus que travaillé par l'auteur. On voit un réel effort poétique. Toutefois, il est assez difficile d'apprécier le texte d'une traite. Je pense que plusieurs lectures sont nécessaires afin de réellement apprécier le travail de l'auteur.
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Roman théâtralisé où on entre dans les rêves voire fantasmes d'une jeune femme.
C'est rassurant de voir qu'on a tous des rêves qui partent dans tous les sens,
mais je trouve qu'il est difficile d'écrire sur le sujet et sous forme théâtrale
encore plus compliquée.
Ce roman ne m'a pas accrochée mais pour autant, l'écriture est belle et fluide.
Je pense juste que ce roman n'est pas fait pour moi.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
AURÉLIE extasiée : Je vous revois, Seigneur, en campagne. Avec votre tricorne à plumetis et vos brandebourgs. Et la lueur, la foudre de l’épée… Les bottes de cuir fin pétri à la graisse de cormoran. Votre attaché-case et le foulard de chez Hermès dans l’échancrure !
Je vous vois marchant du pas du vainqueur, sur un ciel d’ivoire, et les forêts en cendres derrière vous…
Vous évitez un hérisson !
La nuit où votre chauffeur a brisé la nuque à un lapin… vous sanglotiez. Vous l’avez fait fusiller…
Pas le lapin !
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