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Killian se réveille brusquement, effrayé, les larmes aux yeux. À cause d'un cauchemar dans lequel une femme, avec une tête de vache, une tronçonneuse manuelle à la main, expulse un bébé. Sa compagne, Karine, enceinte, le rassure autant qu'elle peut et lui conseille de se faire aider car il ne peut s'en sortir seul...
Quatre ans plus tard, le petit Timéo gambade en pleine forêt avec son grand-père quand celui fait une bien triste découverte : les eaux de la rivière sont rouge sang. Il s'agit sans doute d'une vidange sauvage de sang et de déchets organique et Octave en est sûr, les abattoirs Gourdin sont les responsables. Évidemment, le patron et maire de Saint Forain nie tout en bloc... Deux jeunes intérimaires se présentent pour un poste à l'abattoir. le chef du personnel leur fait bien comprendre qu'au bout de trois jours, si la cadence n'est pas maintenue, ils peuvent rentrer chez eux. Habillés de la tenue de base, munis de gants, de casque et bouchons d'oreille, les deux hommes sont placés devant les carcasses. À eux de faire leur preuve maintenant ! L'un d'eux, Yannick, compte bien rester dans l'entreprise car il a des choses à découvrir...

La tuerie, c'est ainsi que l'on surnomme l'espace clos à l'abri des regards où l'on abat les animaux. Et le saigneur en est le maître. Aux abattoirs Gourdin, le personnel change régulièrement. Conditions de travail pénibles, cadences parfois insoutenables, pression de la hiérarchie et des clients... Deux nouveaux venus, Yannick et Thomas. Yannick, ancien taulard, cherche à se réinsérer. du moins en apparence car son entrée aux abattoirs cache un tout autre but. Que l'on soit vegan, végétarien, végétalien, flexitarien ou viandard, la cause animale nous touche tous. Preuve en sont les actes des vegans radicaux qui attaquent les boucheries, les vidéos de plus en plus tristes et affligeantes des conditions d'abattage des animaux ou des maltraitances. Partant de sujets d'actualité forts (consumérisme, politique, conditions ouvrières...) auquel s'ajoute une enquête personnelle, Laurent Galandon nous plonge dans un thriller sanguinolent où violence, racisme, pression sont légion. Un album percutant et cinglant, un suspense grandissant. le tout servi par un trait vif et une palette de gris où seul le rouge détonne.
Un polar social qui donne à réfléchir...
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Avec un titre pareil, on est en droit de s'attendre à du lourd, du pêchu, de la grosse mandale dans la tronche par paquets de douze.
Et c'est vrai que cette BD, complètement dans l'air du temps, questionne sur nos habitudes alimentaires tout en développant un p'tit côté polar loin d'être inintéressant.

Une quatrième de couv' incroyablement bavarde.
Il serait bienvenu de la boycotter sous peine de s'abonner à "encéphalogrammeplat mag'" en terme d'étonnement. En vous remerciant.

Yannick a fait de la zonzon.
C'est désormais dans un abattoir qu'il passe l'essentiel de ses journées.
Un endroit qu'a bien connu son jeune frère avant de passer l'arme à gauche.
Hasard ? Coïncidence ? Je ne crois pas non...

En voilà une BD qu'elle est bonne.
Non contente de nous divertir, elle sait se faire pédagogue, la coquinette, en traitant du dur labeur de ces forçats de la mort journalière et notamment de ceux trimant en un secteur des plus redoutés : la tuerie.
Pression, cadences infernales (périodes de promo obligent), particularité d'un taf peu ragoûtant (les bestiaux sondés furent unanimes à ce sujet), le seul intérêt de ce secteur résidant finalement en un salaire légèrement supérieur aux autres, de quoi se motiver au quotidien sans trop se poser de questions.

Il se meugle qu'L214 aurait fortement apprécié le propos.
Loin d'être de ces extrémistes à tout crin, il me faut bien avouer les qualités narratives et instructives développées tout au long de ce "thriller" animalier.

Un coup de crayon qui me parle.
Un encrage majoritairement sombre histoire d'être raccord avec l'avenir de ces condamnés à l'équarrissage.

La Tuerie : un vrai morceau de choix !
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Après un séjour en prison, Yannick parvient à se faire embaucher dans l'abattoir de la région. Si le métier est dur, l'homme n'est pas là par hasard. Quelques années auparavant, son petit frère Killian travaillait au même endroit et Yannick veut comprendre les circonstances de sa mort.

Entre les manigances du directeur de l'usine et les secrets des ouvriers, notre héros va tenter de mettre à jour la vérité. Jusqu'où peut-on aller pour garder son emploi?

Ayant particulièrement apprécié la BD L'Appel de Laurent Galandon sur l'embrigadement, je me suis dirigée sans hésitation vers cet album au titre accrocheur et à la couverture rose intrigante représentant la découpe d'un boeuf en boucherie.

Un roman graphique qui nous plonge avec réalisme dans les coulisses d'un abattoir où les maîtres mots sont la cadence et le profit. Cadence infernale qu'il faut tenir en période de forte demande sans faire preuve d'état d'âme pour les bêtes.

On découvre les conditions de travail difficiles des ouvriers qui doivent faire face à la pression, les pratiques inhumaines envers les animaux dans la salle de mise à mort qu'on nomme la tuerie ainsi que les manoeuvres du directeur pour dissimuler les maladies professionnelles ou encore les vidanges sauvages dans la nature.

Un récit vraiment prenant où les révélations se succèdent avec une atmosphère sous tension qui maintient le lecteur en haleine jusqu'à la dernière page.

Une immersion très réussie en plein coeur d'un abattoir avec ce thriller captivant qui met en avant la maltraitance animale et les conditions de travail déplorables des ouvriers par le biais d'un scénario très bien ficelé.

Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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Yannick vient de sortir de prison. Sa seule idée est de se faire embaucher à la tuerie : la partie de l'abattoir où sont tués les animaux. Pourquoi ? Pour savoir ce qui est arrivé à son petit frère.

"La tuerie" est une bande-dessinée où la violence prédomine envers tous les êtres, qu'ils soient humains ou non. Le rythme de l'histoire est tout à fait correct et on se doute très vite que ça ne finira pas bien. Mais ce n'est pas forcément la recherche de vérité de Yannick qui est le plus prenant, car on se doute rapidement de ce qui s'est passé...

A la façon d'une enquête, Laurent Galandon et Nicolas Otéro montrent les conditions de travail, les magouilles et arrangements en haut lieu, les enjeux économiques, la lutte entre des éthiques différentes, les difficultés de la vie quotidienne, le racisme, la violence, etc. Et c'est ça qui fait toute la pertinence de ce roman graphique. Les auteurs dépeignent ce qui se passe dans et autour des abattoirs français sans langue de bois.
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La vie est rude lorsqu'on travaille dans un abattoir, encore plus lorsque l'on est à la tuerie. Certains, comme Killian, ne le supportent pas et en meurt. Mais quelles sont les véritables causes de ces décès? Qui tire les ficelles de ces usines à tuer? Une infiltration éloquente au coeur d'un milieu sans concessions.
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Couverture très réussie qui donne bien envie d'ouvrir cet album. L'intérieur de couverture comporte une illustration de cochons (on reste dans le thème) et la page de garde comprend un court texte du chroniqueur de France Inter Gillaume Meurice. Maquette élégante mais rien de particulier. Comme d'habitude je trouve dommage que sur des albums de ce type les éditeurs n'incluent pas quelques pages documentaires et biblio sur le sujet.

L'abattoir Gourdin est le seul employeur de la région. Son patron est maire. Lorsque Yannick se fait embaucher en sortant de prison, il découvre la dureté des conditions de travail et le fonctionnement de ce petit milieu. Suspicieux, employés comme direction redoutent l'infiltration de militants de la cause animale…

Résultat de recherche d'images pour "otero la tuerie"Le rangement de ce billet dans la rubrique Docu est un peu forcée… Si les Arènes publie essentiellement des BD à thème en lien avec l'actualité ou au message politique fort (comme sur Morts par la France du même dessinateur Nicolas Otero), La Tuerie reste un thriller social avant tout, prenant pour contexte un abattoir. Si l'album propose donc un vrai scénario avec personnages fictifs, il est didactique tout le long car son objet est bien d'illustrer les conditions de travail des ouvriers de ces petites entreprises locales souvent toutes puissantes. Toute ressemblance avec des situations connues et parues dans la presse n'est pas fortuite. le scénariste Laurent Galandon se présente comme scénariste politique et souhaite ici donner au lecteur des images de l'intérieur de ces abattoirs dont on parle beaucoup depuis les actions de caméra cachée de l'association L214. La forme est donc ici clairement celle des films à thèse, ces métrages suivant un lanceur d'alerte ou scénarisant des scandales sanitaires. Et ça fonctionne en jouant parfaitement entre les deux lignes de son album: le descriptif documenté d'une industrie indispensable, invisible, soumise à des pressions des industries de l'agroalimentaire et de la distribution, puis l'enquête du personnage principal qui cherche les raisons de la mort de son frère.

Résultat de recherche d'images pour "otero la tuerie"L'histoire est bien menée, efficace mais assez attendue. C'est peut-être du en partie au dessin, propre mais qui a ses limites, notamment avec des personnages qui ont des physionomies assez proches (sur son précédent album Otero avait su être plus subtile et détaillé). Leur caractérisation est assez simple également (comme dans un film grand public…), avec le beau héros rugueux, costaud, le copain arabe qui écoute du rap et le patron pourri appuyé sur un contremaître dictatorial. le stress est bien rendu, dans ce milieu masculin, un peu beauf où règne la loi du plus fort. La subtilité est amenée par la vétérinaire sympa qui peut difficilement s'extraire de la corruption, prise dans ses contradictions. Pour le reste on sait qui sont les méchants et les gentils…

L'intérêt de l'album est donc bien documentaire et sur ce plan il est vraiment intéressant. L'actualité donne beaucoup d'informations qui restent en surface. Cette industrie est totalement opaque et l'album rend parfaitement cet ensemble d'éléments qui concourent à s'exonérer de toutes règles salariales, sanitaire, réglementaire. Comme dans un bon Lupano, le message est donné sans fart au lecteur: dans une société de surconsommation où l'été arrive avec ses barbecue et ses bières, le citoyen ne veut pas savoir d'où vient la viande qu'il déguste. Comme les soldats, comme les matons, les ouvriers de la viande sont un lumpenprolétariat qui permet sous terre à une société de fonctionner comme elle le voudrait. Avec des conséquences donc: personne ne veut savoir, comme ce préfet contraint de pousser sa menace par-ce qu'on lui a apporté des documents sur son bureau mais qui ne veut pas être responsable pour des raisons sanitaires de la fermeture d'un employeur dans une région sinistrée. La Tuerie est un peu la version sérieuse des Vieux fourneaux avec son Garan-Servier.

Fidèle à son catalogue, l'éditeur Les Arènes propose donc avec La tuerie un bon album, original, qui vous éclairera sur un sujet rare dans le neuvième art. L'actualité immédiate est plus souvent abordée noyée dans des scénarios plus ou moins politiques et donne rarement des ouvrages directement illustratifs. L'album d'Otero et Galandon n'est pas le coup de poing qui marque mais arrive à allier plaisir de lecture BD et intérêt journalistique, et c'est déjà beaucoup.
Lien : https://etagereimaginaire.wo..
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Sous une couverture rose dragée se dissimule une bombe.
Cowboy solitaire que l'on devine revenu de tout et surtout fraîchement sorti de prison, Yannick se fait embaucher dans un abattoir comme il en existe tant dans nos campagnes.
Si le lecteur pensait se plonger dans une docu-fiction façon L214, il se trompe et se trouve à la fois au bon endroit, tant cette histoire mêle la condition animale, les conditions de travail, l'intensité des liens fraternels, un crime étouffé en décès accidentel, la fraternité et la violence au sien d'une communauté masculine, l'amour et le sexe…. N'en jetez plus.
Un camaïeu de gris et de sépia relie les nombreux fils du récit éclaboussé de temps à autre par un rouge éclatant.
On connaît aujourd'hui mieux la réalité des abattoirs grâce à des reportages retentissants. Sa transposition fictionnelle en accentue un plus en encore la violence.
Intime et politique, la « tuerie » marque autant par ses personnages terriblement humains broyés par un système inhumain que par la logique économique sous-tendue.
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Avec cette histoire d'un homme cherchant à éclaircir la mort de son frère, on plonge dans le quotidien du travail dans un abattoir. Dureté du travail, déshumanisation, problèmes sanitaires, compromission évitée ou assumée, usure des individus, argument de l'emploi pour défendre politiquement l'indéfendable... beaucoup de choses y passent tout au long des 144 pages. "L'enquête" menée par le personnage principal permet de bien amener tout cela. le ton est résolument pessimiste et c'est assumé jusqu'au bout. Tant mieux.
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La couverture de cette BD m'a intriguée puis l'histoire...
Yannick sort de prison et se fait embaucher dans un abattoir. Ce n'est pas n'importe quel abattoir puisque nous apprenons que son frère, décédé il y a quelques années, y a travaillé. Je n'en dis pas plus sur ce point là pour ne pas nuire à l'intrigue.

Le livre traite évidemment du quotidien de l'abattoir et des journées de ses hommes et ses bêtes. Certaines images sont difficiles car violentes et sanglantes. Mais cela reste lié à la sensibilité de chacun.
Le propos amène des questionnements sur les conditions de ces hommes et ces femmes qui y travaillent, sur les conditions de mort des animaux mais aussi sur notre positionnement en tant que consommateur en général et en tant que mangeur de viande en particulier.

Cette BD ne m'a pas laissée indifférente bien au contraire.
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La tuerie c'est Yannick qui, sorti de taule, cherche à en savoir plus sur l'origine du décès de son frère. Et pour ça, il mène sa petite enquête et se fait embaucher incognito dans l'abattoir où il travaillait.
Entre la cadence infernale, les luttes de pouvoir, les fricotages et les petits arrangements... tout va bien vite merdouiller.

J'ai trouvé avec surprise que cette BD ne parle pas que de la condition animale. Mais aussi des conditions de travail des hommes, de la misère humaine et de l'exploitation de la pauvreté. C'est plutôt documenté, sans être une BD documentaire. J'ai aimé que l'auteur nous laisse à voir des problématiques de cette usine si particulière. Car au fond, comme il le dit, le consommateur de viande au rabais est aussi acteur de tout cela.
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