Le cahier à fleur, un livre pour devoir de mémoire car il est très peu courant de lire ce pan de l'histoire arménienne et plus particulièrement le génocide dont ils furent les victimes.
L'auteur donne la parole à un vieil homme pour raconter les massacres et l'exode subis, un parti pris dans ce premier tome face à un jeune violoniste turc qui peine à entendre cette déclaration au regard de ce qui est écrit dans les livres d'histoire turcs.
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Je crois que c'est la première fois que je lis quelque chose sur le Génocide Arménien.... est ce une impression, où la littérature "grand public" n'est pas très prolixe autour de ce sujet ?
Et donc, je commence avec une BD.
Autant le sujet de fond est intéressant, autant je n'aime pas spécialement les dessins, trop classiques à mon goût. Et surtout je trouve les personnages se ressemblent tous.
Je n'aime pas non plus ces récits sur plusieurs tomes,où l'histoire s'arrête un peu n'importe comment à la fin d'un tome. C'est ici, le cas, l'histoire ne peut être compris qu'en lisant les 2, alors pourquoi l'avoir édité en deux tomes ?
Et pour finir, je ne comprends pas le titre. le cahier à fleur n'apparaît que dans les dernières pages de cette lecture, et le titre du tome m'échappe totalement.
J'espère y voir plus clair à la lecture de la suite.
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A travers la rencontre entre un jeune musicien turc et un vieil homme qui a fait un malaise pendant son concert, l'histoire du génocide arménien raconté par ce dernier qui n'était alors qu'un enfant.
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[ dans la rue d'une ville d'Anatolie Orientale, 1915 ]
- Attention ! Attention ! Ordre du kaïmakan !
- Tous les chefs de familles arméniens sont convoqués à la préfecture dès le lever du jour ! Ordre du kaïmakan !
[ le soir, dans la maison du luthier Aram ]
- Tu ne devrais pas y aller ! Tu devrais fuir ou te cacher comme l'ont déjà fait quelques chefs de famille.
- Et pourquoi, je n'ai rien à me reprocher ! Probablement le kaïmakan veut-il nous imposer un nouvel impôt nécessaire à la guerre, rien de plus.
[ tôt le matin ]
- Tout ira bien, ne t'inquiète pas.
[ deux jours plus tard, dans la rue ]
- Ils ont disparu depuis deux jours maintenant ! Et on ne sait rien !
- Une amie turc m'a dit qu'elle a vu toute une colonne d'hommes quitter la ville encadrés par des zaptiés ! ( gendarmes turcs )
- Mes deux fils sont partis avec leur père . . .
- Maman ! Ils veulent qu'on parte !
[ crieur public dans la rue ]
- Les familles arméniennes ont vingt-quatre heures pour quitter la ville et abandonner leurs biens. Le gouvernement vous déplace pour vous protéger. Vos maisons, vos commerces seront confiés à l'armée. Les hommes vous rejoindront à la sortie de la ville.
-L'ASALA attend de la Turquie qu'elle reconnaisse le génocide arménien...
- Génocide ? Je ne suis pas historien mais je crois qu'il s'agit d'une période sombre de l'histoire de nos deux pays où des massacres " mutuels" ont été commis. Du moins est-ce ce que tous les livres d'histoire nous apprennent!
- Petit con négationniste !
Vous l'avez tué !! Vous les avez tous tués !! Assassins !! Assassins !!