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Paru en 2012, bien avant la déferlante que n'a pas manqué d'engendrer l'anniversaire du conflit de 1914, ce premier tome nous conte le retour de Félix Castelan dans son village, une des nombreuses gueules cassée que la "grande guerre" a laissé dans son sillage. D'ailleurs en exergue de l'histoire, les auteurs ont ajouter un article très intéressant sur la création d'une branche de chirurgie plastique suite aux nouvelles et nombreuses blessures engendrées par ce conflit.
Le retour est bien entendu très difficile, comment reconstruire sa vie après les atrocités d'une guerre aussi sauvage qu'inutile. Félix retrouve une épouse qui ne reconnaît plus l'homme qu'elle aimait. Son fils, quant à lui après des premiers pas hésitants vers ce père, ce héros, tente de retrouver cet homme qui lui est inconnu.
Sublimée par de magnifiques planches, cette première partie nous livre un récit où se mêlent non-dits et pudeur, le tout sur fond d'enquête policière. Un album fort réussi et intelligent.
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Ce premier tome du diptyque "Pour un peu de bonheur" raconte le retour de Félix Castelan dans son village natal. de sa bande de copains partis au front, il est le seul à revenir vivant. Mais le problème ne se limite pas au simple constat de "vie" face à la mort.
Quand il revient, Félix est un homme brisé. Physiquement d'abord : il a besoin d'une canne pour marcher et c'est une "gueule cassée". Alors qu'à son départ c'était un jeune marié tout feu tout flamme, il ressemble moins à un Dom Juan qu'à une bête curieuse entre Pierrot et l'Homme qui rit.
Ces changements l'ont rendu étranger à lui-même, à sa femme (qui l'a trompé avec un de ses amis soldats) et à son fils (qui s'est construit sans père).
En parallèle de l'histoire de Félix, Henri Nivoix, un policier qui a perdu un bras à Verdun mène l'enquête sur une série de meurtres de bestiaux..

Ce premier tome met en avant le poids et les jeux de regards : les préjugés des enfants, les villageois et le maire qui traite Félix en héros alors qu'il n'en a pas l'allure. Cet énorme décalage entre les mots grandiloquents des discours officiels et les tourments observés à la pointe du crayon du dessinateur nous montre des gens qui ont vécu la guerre non comme des héros ou des intouchables auréolés d'une quelconque aura qui vaudrait de les sanctifier. Ici, les personnages sont justes des types ou des femmes lambdas qui essayent de continuer à vivre tant bien que mal avec ce que la guerre leur a enlevé de "normalité".

Un scénario qui a le mérite de lancer plusieurs pistes qui suscitent la curiosité du lecteur avec une économie de narration et beaucoup de force dans les graphismes "en gros plan".

J'en profite pour remercier Mahpee dont la critique m'a donné envie de découvrir cette bande dessinée.
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1919, Felix Castellan rentre dans son village des Pyrénées après 5 années d'absence. Il est le seul parmi ses camarades du village à revenir vivant de la guerre, mais à quel prix puisqu'il boîte et qu'il lui manque la moitié du visage. Il est accueilli en héros par le maire du village, qui ne manque cependant pas de lui signaler que sa femme a fauté en son absence. Il doit donc reconstruire une vie de famille puisque sa femme a peur de sa réaction et son fils était trop petit à son départ pour se souvenir de lui.
Dans le même temps dans le village sévit un tueur de bétail. Et c'est un policier venu de Paris, ancien blessé de guerre lui aussi (il lui manque un bras), qui est chargé de l'enquête.

Comme son titre l'indique, le premier tome de ce diptyque est centré sur le personnage de Félix, qui est particulièrement émouvant. A travers lui les auteurs évoquent les difficultés du retour à la vie civile pour les gueules cassées, et ils le font avec beaucoup d'humanité.

On sent qu'on est encore dans un tome de mise en place et que les choses vont s'accélérer dans le second tome, mais c'est déjà une très belle histoire avec des scènes touchantes et un dessin sensible particulièrement adapté à la situation.
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Pour un peu de bonheur 1 et 2
1919, Félix Castellan rentre chez lui, lourdement blessé, la "gueule cassée " retrouve sa femme Esther et son fils Émile à qui il avait fait une promesse. Pas facile de retrouver ses marques après une longue absence et une blessure qui génère curiosité et méfiance. Dans le même temps, des animaux sont abattus, froidement d'une seule balle par un tueur sans scrupule et avec une précision déconcertante. C'est un flic de Paris, blessé lui aussi qui mène l'enquête.
En 2 volumes, Galandon et Dan, nous livrent une histoire prenante avec des personnages mystérieux et attachants et quelques rebondissements inattendus.
Une belle découverte.
Il faut juste savoir que les 2 volumes sont indissociables
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Voici une BD éditée un peu en avance sur le début du centenaire de la première guerre mondiale. Et en plus elle aborde le juste après guerre, et la difficulté pour les soldats démobilisés de retrouver leur place dans la société, surtout quand en plus ils sont blessés. C'est très humain. Je pense que toutes les réactions possibles sont exposés dans ces quelques pages.
Et j'aime beaucoup le dessin. Dès la première planche j'ai pensé à mes lecture récentes de Bruno le Floc'h.
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Félix rentre quelques mois après l'armistice. Il vient retrouver sa femme et son fils ; la première lui a été infidèle (une fois), le second le connaît à peine. Lui-même est une gueule cassée : la moitié de son visage est sous un masque, probablement gravement brûlée et lacérée (nous ne le verrons pas).
Il débarque, accueilli seulement du maire, du curé et de meurtres d'animaux domestique et de ferme. L'enquêteur vient de Paris, il a laissé un bras quelque part sur le champ de bataille. Et découvre que les balles proviennent d'une arme allemande, un Mauser.
Mais Félix voudrait retrouver son bonheur conjugal et paternel, pas courir après un tueur d'animaux. Histoire de s'éviter des mauvais souvenirs.
Un histoire de réhabilitation. Et de regard des autres : une blessure atroce mais cachée, une volonté de ne plus prendre les armes, même pour la chasse (alors la chasse à l'homme...). Personne n'est prêt à affronter les séquelles du champ de bataille ; ni la société ni la famille, pour des raisons différentes. Il ne semble pas y avoir de place pour les anciens combattants, nulle part ; ou si peu.
Suivi d'un cahier du musée militaire conservant les archives médicales du service de santé des armées, notamment les avancées de la Première Guerre Mondiale. Instructif.
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Lorsqu'après la guerre 14-18, Félix rejoint son village des Pyrénées, ses appréhensions sont grandes. Il sait déjà que si les paysages sont inchangés, il n'en va pas de même des hommes… Son fils a grandi sans lui, ses amis sont morts au front, sa femme Esther doit s'habituer à nouveau à la vie commune. Lui-même a laissé sur le champ de bataille une partie de son visage, il est une gueule cassée et a mis du temps à l'accepter. Il lui faut maintenant affronter les autres et retrouver sa place. Une tâche d'autant plus difficile qu'Esther lui a été infidèle et que ce n'est un secret pour personne.


Pour combler cette longue absence auprès d'Emile, son fils, il se lance dans un mystérieux projet dont il a eu l'idée au front, une promesse qu'il s'est fait secrètement. Pendant ce temps au village, une sordide affaire occupe les esprits : depuis quelques semaines, des bêtes sont abattues par un chasseur inconnu. Pour le démasquer, le maire a fait appel à son beau-frère, Henri Nivoux, un policier de Paris, qui a également payé un lourd tribut à la guerre, en y perdant un bras.

J'ai pris plaisir à suivre le retour de Félix parmi les siens et l'enquête qui se déroule en parallèle. Les dessins collent à merveille à cette histoire et à l'univers qu'elle présente: des couleurs mélancoliques, des teintes un peu passées rendent, avec bonheur, l'ambiance sombre du village et la morosité des hommes. Tout en sensibilité et en finesse, cet album capte le lecteur et le conduit à se pencher sur le destin de ces gueules cassées. Un cahier de huit pages leur est d'ailleurs consacré en fin d'ouvrage.

Les auteurs rendent habilement cette atmosphère de fin de guerre et le retour de ce poilu, durement touché. Si certains ne cachent pas leur joie, d'autres font montre plutôt d'envie ou de bêtise. Une difficile réinsertion s'annonce ! le second tome nous permettra d'en apprendre davantage et de suivre la progression de l'enquête ! Je remercie Babelio et aux Editions Bamboo, Grand Angle pour cette découverte.


Lien : http://nahe-lit.blogspot.com..
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Felix Castelan est un « poilu », défiguré par la guerre, il fait partie de ces gueules cassées qui ont dû réapprendre à vivre à la suite de la guerre avec un nouveau visage. Etranger dans son propre foyer, il a changé certes mais il n'est pas le seul. L'absence et la détresse créées par la guerre ont refaçonné son village et ses proches, sa femme le craint, son fils ne le reconnaît plus. Et Felix tente tant bien que mal, avec sensibilité de prendre ses marques et de se reconstruire comme il le peut au sein de sa famille brisée.

L'histoire en elle même est assez rapidement posée et le style graphique permet d'aller à l'essentiel tout en faisant passer l'émotion de cette histoire touchante mais jamais pathétique. On imagine sans peine ce qu'ont dû vivre les poilus de l'après guerre, cette perte de repères, cette peur et cette sensation d'incompréhension alors que la France changeait et se remettait peu à peu de ses pertes humaines.

Et puis au delà du retour de Felix, nous avons l'enquête sous jacente de l'inspecteur Nivoix touché également par la guerre et qui court après la personne qui tue par balle des bêtes de la région. Voilà une enquête qui promet un seconde tome sans doute plus palpitant que celui ci.

Une bonne BD en somme, touchante, traitant d'un sujet sérieux sans tomber dans un pathos trop larmoyant, graphiquement il n'y a rien à redire les dessins étant très agréables et le cahier de 8 pages supplémentaires à la fin de la BD est très intéressant et fournit un excellent complément.

J'ai maintenant hâte de découvrir la suite.
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Félix revient de la guerre. Son coeur est-il changé ? Son visage, lui, l'est à jamais : il fait partie des gueules cassées, ces soldats au visage mutilé par les éclats d'obus. Alors à son retour, ses voisins d'avant sont étonnés, craintifs, curieux. Quant à sa femme, elle a eu une aventure, et tout le village a fait courir la rumeur de son libertinage. Et son fils ? Pourra-t-il être apprivoisé alors que tant d'années se sont écoulées ? Aussi, en cette période de troubles, des vaches sont exécutées d'une balle dans la tête. Qui en est responsable ?
Dans cette bande dessinée historique, l'atmosphère sensible de la fin de la guerre est palpable et bien retranscrite. Sans voyeurisme ni exagération, le scénario et l'image posent des personnages, dressent des portraits et font jaillir des émotions. Touchante, l'histoire attise alors l'intérêt du lecteur. Pour dynamiser le récit, le suspense du mystère des vaches donne aussi du rythme à l'intrigue, et le récit gagne ainsi en originalité. La sensibilité et le réalisme de cette bande dessinée donnent alors envie de lire le tome 2.
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Je ne suis pas experte en BD, mais en ce moment, je lis beaucoup de choses sur cette thématique des gueules cassées de la première guerre mondiale... Sans misérabilisme, avec un trait un peu classique, à l'image de l'intrigue, le duo Laurent Galandon / A.Dan réussit un récit tout en nuances, et qui parvient selon moi le tour de force de parler d'un sujet dur, grave sans tomber dans le pathos. On sent le héros perdu, la gêne autour de lui, la complexité de ce retour au village natal. Beaucoup de sensibilité, donc, pour un récit sans grandes surprises pour l'instant, mais qui m'a plu par son réalisme emprunt de retenue. Un bémol car j'ai trouvé le récit bien court... J'attends la suite avec impatience !
Lien : http://pageaprespage.blogspo..
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