Paul est un ancien résistant. Une fois la guerre finie, il s'installe en Algérie en pleine tourmente pour y exercer son métier d'instituteur. C'est un homme doux, sensible, mais qui peut avoir "du sang sur les mains" si c'est pour défendre une cause qu'il trouve juste, dans une profonde humanité. le conflit en Algérie au départ ne le touche pas, mais il s'y retrouve mêlé malgré lui, dans son amitié avec Amine, un veuf qui élève ses 3 enfants en travaillant dans un cinéma. La fille aînée, farouchement féministe et qui rêve d'indépendance, va se rapprocher de Paul, jusqu'à une histoire d'amour. Parfois cependant
L Histoire rattrape et dépasse les amoureux, et Paul va devoir choisir son camp...
Cette histoire met bien en scène une partie de la complexité des guerres d'indépendance: la sortie du nazisme; la volonté de protectorat; la liberté... à quel prix? J'aime bien les différents points de vue, et la mise en scène de la difficulté de choisir un camp, quoiqu'il en coûte. Parfois, on se retrouve parachuté là on doit être, sans l'avoir complètement décidé. Mais en restant en accord avec ses pensées, ses actes, son passé. Une bien belle leçon qui m'a rappelé "Et si j'étais né en 17 à Leidenstadt?" ...