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Critique de SciencesInfuses


Reçu grâce à une masse critique privilégiée, ce petit livre se lit très vite. L'auteur use de la métaphore pour amener le lecteur sur deux terrains principaux: d'une part la mise en exergue du bouleversement des modèles cosmologiques occasionné par l'introduction de cette équation, d'autre part l'influence de cette proposition d'Albert Einstein sur notre quotidien depuis lors.
Toutefois si l'usage de la métaphore peut aider à faire passer des concepts en les incarnant en quelque sorte, son utilisation m'a paru parfois trop récurrente pour être réellement efficace.
A l'instar de nombre de commentateurs d'Albert Einstein et de ses inventions théoriques, l'auteur introduit un élément qui, de son point de vue, est essentiel à l'émergence de l'idée d'A. Einstein. Il commente ainsi la série d'expériences d'interférométrie d'Albert Abraham Michelson et Edward Morley effectuée entre 1881 et 1887 en vue de déterminer l'influence de l'éther sur la vitesse de la lumière hors de l'atmosphère. Or ils finissent par démontrer que la vitesse ne varie pas et montre de ce fait l'absence même de l'éther.
Ce qu'il faut souligner ici, avec l'auteur, est que cette expérience montrant une vitesse invariante de la lumière dans l'Espace n'a que peu intéressé A. Einstein...lui-même bien plus séduit par la beauté des équations de James Clerk Maxwell qu'il souhaitait utiliser pour élaborer une nouvelle perspective cosmologique.
Nous sommes ainsi en présence de ce qui importe selon l'auteur et non dans les rapports historiques qui se sont fait au début du 20ème siècle.
La volonté de Christophe Galfard est ainsi de proposer que le socle théorique qu'E=mc2 sous-tend a été certes confirmé par les expériences mais est tout d'abord un exercice de pensée d'A. Einstein.
Toutefois sa version finit par dépeindre A. Einstein sous la forme d'un génie solitaire qu'il n'était pas et où sa pensée "divergente" s'inscrit dans un contexte historique où le milieu de la physique était prêt à l'entendre.
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