Ce guide n'est pas celui que je cherchais. Il est un peu ancien (1964), il y manque une carte générale montrant villes et axes de situation, et les randonnées et ascensions ne sont pas exactement celles que je voudrais faire.
Son intérêt n'est pourtant pas nul : l'introduction géographique et historique m'a intéressé, et les photos (nombreuses en noir et blanc, plus rares en couleurs) donnent vraiment envie de mieux découvrir la région. Aujourd'hui que les cartes se trouvent sur internet et dans les librairies, les croquis des vallées et sommets sont moins indispensables, ils donnent pourtant rapidement une bonne compréhension de la configuration de chaque vallée ou massif. C'est probablement la partie que je consulterais le plus si je ne devais pas rendre ce guide.
Je sais que la réglementation a beaucoup changé, en particulier pour les canyons, les conditions de circulation et d'hébergement aussi. La description des itinéraires est souvent très sommaire, mais peut donner une idée pour chercher à en savoir plus. Je suis content de cette lecture, venue au bon moment dans ma découverte de cette région, mais je ne chercherai pas à acheter un exemplaire.
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Si nous lisons le contrat de mariage signé par un couple haut-aragonais au XVIe siècle et celui d'un autre couple signé en 1940, nous constaterons qu'ils sont identiques. Si nous regardons une maison du XVIe siècle et une autre du XIXe, nous noterons à peine quelques variations. Si nous comparons les travaux agricoles réalisés en 1520 à ceux de 1920, nous ne remarquerons aucune différence notable.
[…] La fin de cette société traditionnelle est survenue brutalement. Elle est arrivée d'un seul coup avec les communications modernes, le travail salarié, la fin de l'auto-consommation. Elle a coïncidé avec un terrible exode provoquant la disparition de plus de deux cents villages entre 1960 et 1975 et l'abandon des champs, prés et pâturages.
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Le parc [national d'Ordessa et du Mont Perdu] offre aussi un large échantillon de la faune pyrénéenne. Aux isards il faut ajouter les derniers spécimens de bouquetins de Pyrénées. Il a été répertorié 5 espèces d'amphibiens, 8 de reptiles, 32 de mammifères et 65 d'oiseaux, avec là aussi un grand nombre là aussi de variétés endémiques. En complément de ce capital naturel, il sera également possible de découvrir nombre de petits villages à l'architecture populaire typique. Coutumes traditionnelles, organisations communautaires, systèmes de propriété en indivis, artisanat, méthodes de chasse et de pêche, agriculture de montagne, ustensiles de travail constituent un fond culturel d'une rare richesse.
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Cet ensemble de canyons sauvages est, sans nul doute, unique en Europe. En les fréquentant, chacun de nous se retrouve comme un petit enfant, dans la joie de la découverte, à travers les entrailles d'une terre mystérieuse où vasques d'eau et défilés laissent des émotions fortes.
(Préface de Louis Audoubert)
Les dolmens haut-aragonais sont petits et simples, et la mentalité populaire leur a toujours attribué une certaine relation avec des êtres maléfiques. Le dolmen de Rodellar est connu sous le nom de « Losa Mora », et celui d'Ibirque comme la « Cabaneta de las brujas ».
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[…] la conquête de l'Amérique dont les montagnards furent absents. Il ne virent jamais briller l'or américain pas plus qu'ils n'assistèrent à la décadence de leur pays quand cet or se fut volatilisé. Ils vécurent tout simplement en marge...
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