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Antoine Galland (Traducteur)
EAN : 9782070645091
112 pages
Gallimard (08/03/2012)
3.7/5   23 notes
Résumé :
Quarante voleurs à cheval et une grotte secrète pleine d'or et de bijoux... Caché dans un arbre, Ali Baba surprend le secret des brigands et la formule magique : " Sésame, ouvre-toi ! ". La fortune du modeste Ali Baba est faite, mais son frère, jaloux, veut partager le trésor. Quant aux voleurs, ils sont prêts à tout pour savoir qui a pénétré dans la grotte. Ali Saba et les quarante voleurs est un des contes les plus connus des Mille et une nuits.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Considérée comme un classique des Mille et une nuits, l'histoire d'Ali Baba et les quarante voleurs ne figurait pourtant pas dans le recueil d'origine: c'est Antoine Galland, le premier traducteur, qui l'y a intégré (aux côtés d'Aladin et Sindbad).
Si les aventures de Sindbad étaient d'un intérêt discutable, celles d'Ali Baba se révèlent bien plus intéressantes. Est-il encore besoin de résumer la découverte de la caverne aux trésors?

Contrairement aux aventures de Sindbad, le merveilleux n'occupe au sein du récit de celles d'Ali Baba qu'une part très restreinte ; l'histoire faisant plutôt la part belle à la morale, distillée de façon relativement discrète. Ainsi, la cupidité, l'ingéniosité, le courage, l'humilité, le dévouement et le triomphe de la sagesse sont tour à tour évoqués, et, chose étonnante, ce sont les femmes qui mènent la danse! Car même si les hommes occupent le devant de la scène, sans la roublardise de la belle-soeur d'Ali Baba ou l'intelligence et le sang-froid de Morgiane, rien de tout ceci ne serait arrivé, et la fin aurait été bien différente.
Le conte se lit sans déplaisir, rythmée par des péripéties sans cesse renouvelées. La plume de Galland n'a pas trop mal vieilli, compte tenu du fait que le texte qui nous est présenté l'est dans une version inchangée depuis le début du 18e siècle.

L'histoire d'Ali Baba et les quarante voleurs n'étant pas assez longue pour occuper un volume Librio à elle seule, l'éditeur a complété avec celle du cheval enchanté, conte cette fois-ci tout ce qu'il y a de plus "legit", également traduit par Antoine Galland. N'ayant pas encore lu celui-ci dans la traduction d'André Miquel et Jamel Eddine Bencheikh, je serais bien incapable de comparer les deux.
Concernant le texte en lui-même, le choix de celui-ci s'avère plutôt judicieux: l'histoire est plutôt longue, et non dénuée d'intérêt. On y retrouve les éléments caractéristiques du conte merveilleux, à savoir de la magie, un protagoniste à la chance insolente, une belle demoiselle (et une romance hélas quasi-instantanée...), des méchants vraiment pas sympas et des péripéties rocambolesques.
Néanmoins, force est de constater que quelques points noirs viennent gâcher le tableau, comme () ôtant pas mal de cohérence au récit. Alors certes, on est dans un conte fantastique, mais tout de même, ces éléments-là étaient justement ceux qui avaient besoin d'être crédibles!

Au final, le conte laisse donc une impression assez mitigée, celle d'un développement peut-être un poil trop rapide, d'une narration quelque peu maladroite, alors même que les idées sont bonnes. Et là, ce n'est probablement pas le manuscrit persan d'origine qui est en cause, mais bien l'adaptation...

Reste que ce court recueil demeure un moment de lecture fort plaisant, capable de nous emmener loin, très loin, comme si nous étions nous-mêmes montés sur le dos du cheval enchanté.
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Quand je pense à Ali Baba, la première image qui me vient à l'esprit, c'est Fernandel, et la célèbre formule magique "Sésame, ouvre-toi !". J'avais envie de découvrir le texte.

Ali Baba est un pauvre bûcheron qui voit un jour une horde de bandits entrer dans une grotte qui s'ouvre par une formule magique : la curiosité le pousse à y aller : la grotte regorge de richesses, d'or et de pierres précieuses. Comment résister ?

La morale de ce conte merveilleux est que la droiture et l'honnêteté sont des valeurs à ne pas négliger, la cupidité et l'opulence ne font pas nécessairement le bonheur.
Un jolie petite lecture plaisante.
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Conte bien connu issu des Mille et une Nuits, Ali Baba et les quarante voleurs narre les aventures d'un pauvre marchand qui découvre par le plus grand des hasard le repaire d'une bande de redoutables bandits. Grotte secrète dont la porte ne s'ouvre et ne se ferme qu'à l'aide d'une formule magique, Ali Baba a tôt fait d'y dérober plusieurs sacs d'or, qui lui attirent la jalousie de son riche frère Cassim… Danger, ruse et exotisme sont au rendez-vous dans ce récit haletant qui repousse d'une nuit supplémentaire l'échéance fatidique imposée par le sultan Schahriar à son épouse Schéhérazade.

Les personnages importants d'Ali Baba et les quarante voleurs sont aussi les seuls à être nommés. Ali Baba, protagoniste pauvre mais honnête et prudent, et son frère Cassim, jaloux et cupide, s'apparentent aux archétypes de nombreux contes de fées. Comme dans Les deux soeurs jalouses, c'est aux femmes que revient la palme de l'intelligence : on citera la belle-soeur propriétaire de la balance servant à peser l'or au début de l'histoire, et surtout l'esclave Morgiane, qui sauve à maintes reprises Ali Baba des pièges tendus par les brigands. Héroïne rare que celle-ci, hardie, réactive et possédant des caractéristiques peu communes à celles de son sexe dans les contes traditionnels.

Ali Baba et les quarante voleurs peut être interprété de bien des manières. La première lecture met en évidence les bienfaits du secret : rien ne préserve mieux la chance de tout un chacun que l'ignorance où en sont ses voisins, et sans la femme d'Ali Baba l'histoire aurait pris une tournure bien différente. On retrouve également la récompense des qualités humaines telles que la modération et l'honnêteté, et le pendant opposé de la punition des voleurs et des jaloux, auxquelles s'ajoute la notion essentielle de la présence d'esprit aux moments critiques, capable de faire toute la différence entre une victoire et une défaite. Outre la violence des personnages, j'ai été frappée par la place du hasard, qui reste peut-être (avec ou sans Dieu, libre à chacun de décider) le plus grand maître de nos vies si l'on s'en tient aux leçons du conte.


J'ai adoré le dépaysement qui pimente l'histoire, perceptible dans de nombreuses coutumes des personnages (par exemple, le maître des voleurs refuse de partager le sel d'Ali Baba). le texte élégant d'Antoine Galland se lit avec facilité et fait de cette fable une aventure aussi effrayante que délicieuse !

Pauline Deysson - La Bibliothèque
Lien : http://www.paulinedeysson.co..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Il y avait une fois, dans une ville de Perse, deux frères nommés Kassim et Ali-Baba. Kassim était riche tandis qu’Ali-Baba était pauvre. Pour gagner sa vie et celle de ses enfants, il allait couper du bois dans la forêt voisine, et le ramenait à la ville, pour le vendre, chargé sur trois ânes qui constituaient toute sa fortune.
Un jour Ali-Baba achevait de couper sa charge de bois lorsqu’il distingua une troupe de cavaliers qui s’avançaient dans sa direction. Craignant d’avoir affaire à des voleurs, il abandonna ses ânes et monta sur un gros arbre touffu.
Les cavaliers mirent pied à terre, ils étaient quarante. Le chef de la bande se dirigea vers un rocher situé près du gros arbre où Ali-Baba s’était réfugié, écarta les broussailles et prononça :
« Sésame, ouvre-toi ! » Aussitôt, une porte s’ouvrit, les brigands s’y engouffrèrent, le chef entra le dernier et la porte se referma sur lui.
Après un bon moment, la porte se rouvrit, livrant passage aux quarante voleurs. Quand ils eurent tous défilé, le chef dit solennellement : « Sésame, referme-toi ! » Et la porte se referma.
Sur ce, chacun enfourcha son cheval, et la bande disparut. Aussitôt Ali-Baba quitta sa cachette, écarta les broussailles et découvrit une porte. Il se rappelait la phrase magique :
« Sésame, ouvre-toi ! » prononça-t-il.
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Le capitaine, qui vit sa troupe diminuée de deux braves sujets, craignit de la voir diminuer davantage s'il continuait de s'en rapporter à d'autres pour être informé au vrai de la maison d'Ali Baba. Leur exemple lui fit connaître qu'ils n'étaient propres, tous, qu'à des coups de main, et nullement à agir de tête dans les occasions.
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