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Critique de som


Roman Opalka commence en 1965 une oeuvre unique dans le monde de l'art : traduire de façon délibérée dans la peinture la trace irréversible du temps grâce à un dispositif à la fois simplissime et sophistiqué. Jusqu'à sa mort en 2011, il peint, sur des toiles de taille identique, les chiffres de 1 à l'infini. Il complexifie son concept en introduisant peu à peu du blanc sur son fond noir afin de tendre à la dissolution ultime des deux teintes.
L'opuscule de Claudie Gallay n'est en aucun cas une biographie conventionnelle (même si elle présente les étapes clefs de la vie de l'artiste), pas plus qu'une étude érudite de l'oeuvre. Il s'agit d'une tentative d'approcher au plus près les mécanismes de la démarche plus existentielle qu'artistique d'Opalka, puis d'en traduire l'impact et les résonnances dans sa propre vie d'écrivain. L'ouvrage de Claudie Gallay tient autant de l'hommage, de l'admiration que d'une enquête sur l'homme et son oeuvre. Avec sa langue terriblement précise et pudique, l'auteur nous livre en creux sa propre recherche personnelle et exprime avec un talent fou combien la création bouleverse et donne sens à la vie de tous. Une réflexion indispensable sur l'acte artistique et le temps qui passe.
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