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3,52

sur 495 notes
Avec Gallay, on sait à quoi s'attendre au niveau du style. Des phrases hachées menu menu, des chapitres dépouillés, des dialogues en veux-tu, en voilà..Pas de quoi être étonnés.

Avec Gallay, on sait aussi que l'ambiance sera prenante, oppressante, angoissante et mélancolique. C'est pas une raison pour lire ça les jours de pluie. Parce que la chaleur aussi peut être étouffante...

Avec Gallay, on imagine bien les personnages. L'homme aux 50 ans bien sonnés, beau ténébreux au passé douloureux, l'héroïne mal dans sa peau en quête de tout et de rien à la fois, les personnages secondaires, taiseux ou trop causants mais quoiqu'il arrive trimbalant eux aussi des blessures secrètes.

Avec Gallay, on sait bien que le décor n'est pas dû au hasard, que les personnages s'y ancrent et s'y enlisent. Que l'envers du décor n'est pas franchement plus reluisant.

Avec Gallay, on croit dur comme fer qu'on sortira de là bouleversés mais indemnes, qu' on peut espérer un Happy end mais là, je peux vous assurer que ce n'est franchement pas gagné !

Avec Gallay, on peut s'attendre à tout ça. Et j'aime tout ça.


Avec Les Déferlantes, j'ai été bousculée par les vagues, emportée au loin par la tourmente, ramenée au rivage, exténuée mais heureuse.


Avec L'amour est une île, je me suis installée au quatrième rang d'une salle de théâtre avignonnaise, attendant avec une impatience non dissimulée l'ouverture du rideau, observant tour à tour ces comédiens tourmentés, me prenant d'abord à leur jeu puis peu à peu me lassant, me dérobant à cette histoire qui n'en finissait pas de tourner en rond, déçue de ne pas trouver même dans le décor un point d'accroche ou une lumière un peu plus vive que les autres. Je me suis dit que dehors, peut être, une troupe jouait en pleine rue un spectacle plus burlesque, plus léger, plus vivant mais là encore, ce fut peine perdue. Dans les rues d'Avignon, le Festival prenait des allures de fantôme, figé par la grève des intermittents du spectacle, accablé par les revendications et la chaleur estivale..Avignon n'était pas à la fête et moi non plus.
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Nous sommes en Avignon. le festival de théâtre bat son plein. Ou plutôt devrait. Car cette année, la contestation agite le milieu théâtral. Les intermittents du spectacle sont en grève, des représentations sont annulées et la gronde sourde à travers les remparts de la ville.
Odon Schnadel est metteur en scène. Il a monté "Nuit rouge", la pièce d'un illustre inconnu, Paul Selliès, et la fait jouer dans son propre théâtre "Le chien fou". Mais cette année, il va devoir se battre avec les techniciens en grève, avec sa fille qui préfère manifester plutôt que de jouer son rôle, avec la chaleur accablante, mais aussi avec lui-même et ses propres sentiments. Mathilde, celle qu'il a aimé plus que tout, devenue désormais la célèbre Jogar, revient jouer dans la ville qui l'a vue grandir. Et puis, il y a aussi Marie, cette jeune fille qui se dit la soeur de Paul Selliès et vient chercher des traces de son frère mort. L'été sera difficile et personne n'en sortira indemne.

Claudie Gallay m'avait enchanté avec "Seule Venise", emporté avec "Les déferlantes". J'attendais avec impatience son nouveau roman, et puis j'ai fait trainer. J'aime le théâtre mais les résumés de "L'amour est une île" ne m'exaltait pas plus que ça". Nénanmoins, j'ai finir par y plonger. Et je n'ai pas su lâcher ce roman... qui m'a une fois de plus bouleversé...
J'aime la petite musique de l'auteur, le rythme qu'elle donne à ses phrases, les personnages écorchés par la vie et leur tentative vaine d'être heureux.

Odon vit à l'écart des hommes, sur une péniche en dehors de la ville. Son amour pour Mathilde a bouleversé sa vie et sa famille. Ils se sont aimés et puis Mathilde est partie. Sa simple évocation est une souffrance. La savoir près de lui, revenue dans la ville n'en rend les choses que plus douloureuses. Il se sent coupable de ça et de bien d'autres choses que l'on découvrira plus tard.
Mathilde, elle, est la Jogar. Elle est devenue une comédienne célèbre mais a peut-être dû sacrifier des choses pour y arriver, comme l'Amour. Elle a dû se battre contre son père pour faire ce qu'elle aime. Un père qu'elle aime et hait à la fois et dont les marques d'amour lui manquent...
Et puis, il y a Marie, la plus écorchée de tous. Marie, hanté par son frère mort, qui veut à tout prix se fondre dans ce qu'il reste de son frère. Marie qui porte sur elle, les cendres de Paul et s'automutile les bras, chargés de cicatrices.
Enfin, il y a tous ces personnages secondaires, si merveilleusement traités : Odile et ses 4 enfants de pères différents, qui ne sait pas quitter sa maison ; LA vieille Isabelle, sa gentillesse et ses souvenirs pleins de théâtre, le pauvre Jeff qui rêve de partir dans le Minesotta, Julie la fille d'Odon qui se cherche, ...
La chose qui les relient tous entre eux, c'est Paul Selliès. Même mort, sa présence remplit le cadre de l'histoire et cristallise les émotions.
Certains se cachent sous les masques de la comédie, d'autres se mentent à eux-même, d'autres encore se révèleront. Mais tous sont seuls face à leurs choix. Bons ou mauvais. Coupables ou innocents.
On suit va suivre nos personnages dans le théâtre de la vie. le récit progresse doucement et peu à peu, aux détours subtils des phrases, la vérité se fait jour. Les failures resurgissent, les masques tombent et la vraie tragédie commence.
Et pendant ce temps là, le théâtre continue à Avignon....

Un roman bouleversant que celui-là, un drame qui m'a emporté, secoué
et dont la chute inattendue m'a laissé chaos...
Chère Claudie Gallay, continuez à faire de si parfaits bijoux !
Lien : http://legrenierdechoco.over..
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C'est un livre qui se lit vite en dépit de ses 350 pages; essentiellement parce que la plupart sont à moitié vides. Je commence à comprendre que ça fait partie du style de Claudie Gallay et cette simplicité, cette écriture aérée n'est pas pour me déplaire. Je n'ai cependant pas le même enthousiasme pour ce roman que pour La beauté des jours. Ce qui m'avait légèrement déplu dans ce dernier roman est franchement agaçant dans celui-ci: les personnages manquent cruellement d'épaisseur et plusieurs situations m'ont paru « décalées »; de plus, le dénouement est quasiment prévisible depuis le commencement. L'ensemble m'a simplement ennuyée, et si je reconnais quelques beaux moments et une belle description de l'ambiance du festival d'Avignon surtout en la période perturbée par la grève des intermittents du spectacle, le livre n'est pas incontournable. Pour clarifier mon opinion sur cette auteure, je vais poursuivre l'exploration de son oeuvre.
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Il fait particulièrement chaud à Avignon cet été-là, et le festival est perturbé par la grève des intermittents du spectacle. Odon Schnadel est le metteur en scène d'une pièce écrite par Paul Selliès, un jeune homme décédé tragiquement peu après l'envoi de son manuscrit. Marie est la petite soeur de Paul. Malmenée par la vie, écorchée vive, elle n'a pas surmonté la perte de son frère. En quête de réponses, elle est venue assister à la représentation de sa pièce.

Comme la chaleur qui règne au dehors, l'atmosphère de ce roman est oppressante, étouffante. L'écriture de Claudie Gallay reflète bien cette ambiance accablante par des phrases courtes, souvent sans verbe, économie de mots … et j'ai bien aimé.

Cependant, il m'a fallu la moitié du roman pour que l'histoire commence à prendre du sens. de ce fait, j'ai trouvé les personnages assez fades, inconsistants et peu attachants … exceptée Isabelle que j'ai trouvé touchante.

L'amour est une île étant pour moi le roman de la découverte de Claudie Gallay, je ne sais trop quoi en penser. Pas trop emballée par celui-ci, j'ai quand même envie d'en lire un ou deux autres ... pour voir !
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Odon Schnadel est un metteur en scène, directeur de théâtre, ancien éditeur, autour duquel gravitent de nombreux personnages.
L'histoire se déroule à Avignon, lors d'un festival mené à mal par les grèves des intermittents du spectacle.
De tous les personnages, seules Isabelle ; vieille femme amie des artistes qui leur ouvre sa maison, et Marie, soeur de l'auteur mort de la pièce que présente Odon, m'ont véritablement interpelée.
C'est avec elles seules que je suis entrée dans l'histoire, en oubliant les phrases.
Car, bien qu'appréciant Claudie Gallay, j'ai eu la même sensation qu'à la lecture des Déferlantes. Pour moi, les phrases sont trop courtes, le style trop haché. il y a trop de dialogues. Je me sens lire des phrases et cela interfère sur l'intrigue. du coup, je reste extérieure.
Bizarrement, je n'ai pas le souvenir d'avoir ressenti cela en lisant « Seule Venise »
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Un décor :
Un été de canicule à Avignon, un festival avorté, quelques pièces encore à l'affiche, des comédiens désabusés.
Trois personnages principaux :
Odon, directeur d'un petit théâtre
Mathilde, dite “la Jogar”, ancienne maîtresse d'Odon, comédienne
Marie, une « écorchée vive », soeur d'un jeune auteur qui a connu la mort avant le succès
Une trame narrative :
Marie vient rencontrer celui qui a choisi de monter une pièce écrite par son frère Paul, après avoir refusé l'autre manuscrit qu'il lui avait fait parvenir.

Et l'écriture poétique de Claudie Gallay.
Des chapitres courts, une à trois pages. Des phrases également courtes, percutantes, comme des instantanés. Un parallèle avec le travail photographique de Marie, qui l'appareil en bandoulière immortalise des scènes de ce festival d'Avignon qui n'en est pas un car la profession est en grève.

L' « histoire » est originale. C'est une histoire de trahison, de réparation, de secrets et de souffrance. Une histoire « de tous les jours » mais qui sous la plume de l'auteur se nimbe d'une aura singulière. J'ai beaucoup aimé et je recommande.

PS : qui a essayé de résoudre l'énigme ? ;-)
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Je suis très partagée sur ce roman que j'ai lu jusqu'au bout, ce qui est bon signe, et pourtant…
Je trouve que l'auteur en fait trop : trop dans le pathos, au point de me rendre les personnages auxquels j'aurais pu, sinon, m'attacher, agaçants et en particulier Marie. Trop dans le négatif jusqu'à en devenir caricatural (la mort du crapaud). Trop prétentieux, dans le style notamment, qui se veut pourtant dépouillé… trop encore avec un abus de phrases du genre « Il dit cela ». Même le rebondissement final me paraît inutile, de trop.

Par contre, j'ai apprécié m'insinuer dans l'univers du théâtre qui ne m'est pas familier. J'ai aimé aussi la réflexion sur la « propriété » artistique et enfin, j'ai aimé Avignon que je visiterais volontiers mais surtout pas en plein été : trop chaud.
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C'est parti pour le célèbre Festival de Théâtre en Avignon ! On croise les intermittents en grève et en colère, Odon schnabel, metteur en scène et directeur de théâtre, un homme engagé. Puis Isabelle, une vieille femme ou la mémoire vive de tous les artistes qu'elle a accueillie dans sa maison, véritable arche de Noé...".La Joubard", la star celle qui a réussi et qui revient de cette ville qui l' a vu naître sur les planches révélant son talent d'actrice ; et la mystérieuse Marie la soeur d'un certain auteur décédé dont la pièce de théâtre a été joué dans le théâtre d'Odon et sur laquelle plane un étrange secret....

C'est nonchalant, on balade dans les ruelles pavées d'Avignon, les lieux sont très détaillées mais l'histoire traîne en longueur, malgré le style "phrases courtes" de Claudie Gallay, cela tourne en rond, les personnages ne sont pas attachants, ......il manquait le soleil, le chant des cigales, la cohue du Festival, ..bref la vie ! .. ce roman ne m'a pas pas transporté alors que "Seul Venise" du même auteur a été un véritable voyage.......

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Du Gallay tout craché !
L'ensemble de mon point de vue ICI : http://www.anatole-mydoglife.com/article-l-amour-est-une-ile-56822772.html
Tout y est...
Une ambiance, des descriptions telles que vous y êtes, un style court, violent parfois et en même temps tout en douceur.
Comment décrire un acte sanglant de façon délicate ? Demander à Claudie Gallay...
Elle écrit divinement bien.
Totalement emballée par "les déferlantes" je l'ai été par "l'amour est une île".
Je ne suis pas d'accord avec ceux qui disent que c'est un copié/collé d'ailleurs.
Tout est différent SAUF son style à elle...
Certes elle est attachée à mettre en scène des personnages 'border line', écorchés vif, des gens cabossés par la vie, qui tentent de survivre ou pas mais ça fait partie de SON style...
Le style d'un auteur n'est pas à mon sens uniquement sa façon d'écrire.

A lire absolument
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Retour aux romans de Claudie Gallay pour une quatrième expérience, après le décevant "seule Venise".
Le cadre du festival d'Avignon me semble une bonne idée.
Cet été là, particulièrement caniculaire, les représentations sont perturbées par la grève des intermittents du spectacle.
Odon et sa troupe de comédiens vont cependant se produire sur scène ... oui mais... une fois de plus je suis gênée par les mini-phrases de Claudie Gallay. IL en résulte un texte complètement désarticulé, un va et vient rapide entre les personnages qui du coup deviennent assez inconsistants .
Une nouvelle déception alors que l'auteure m'avait conquise avec "les déferlantes".
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