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EAN : 9798751769437
143 pages
(04/12/2021)
4.69/5   13 notes
Résumé :
Fabrizio Moretti fête ses 80 ans dans un mois. Aigri et veuf, il vit dans son petit appartement avec son vieux chien pour seule compagnie. Sa fille vit loin, prend seulement quelques nouvelles lorsqu’elle a le temps. Son fils ? Le silence radio depuis qu’ils se sont dit en face ce qu’ils pensaient l’un de l’autre. Mais ça ne changerait rien à sa vie actuelle.
Fabrizio est bourru, fatigué, agacé. Il n’aime pas l’inactivité et la vieillesse le pousse dans ses d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Fabrizio Moretti est un vieil homme bougon, aigri, râleur, grincheux, solitaire... il a perdu sa femme quelques années plus tôt, sa fille vit à l'autre bout du pays et ils n'ont que peu de contacts et son fils... ça fait plus de 30 ans qu'il ne l'a plus vu son fils. Aujourd'hui, sa vie, c'est son vieux chien, les livres qui appartenaient à sa femme et qu'il relit pour la énième fois, les rediffusions d'une vieille série télé, les courses à la supérette du coin...

Quand l'appartement d'à côté accueille de nouveaux locataires, il les trouve un peu bruyant : c'est pénible les travaux, c'est pénible l'emménagement, c'est pénible tout ce qui change de la routine...

Quand les locataires d'à côté viennent sonner chez lui, pour se présenter, ça se fait entre nouveaux voisins, il est scandalisé et choqué : ce qu'il pensait être un gentil petit couple, ben, c'est des pédés ! Ulysse et Cyril Hamon qu'ils s'appellent ! Mariés en plus ! Quel scandale ! Quelle horreur ! Pas de ça dans son immeuble ! Pas de ça à côté de chez lui ! Et en plus, il arrête pas de les croiser, quand il sort son chien, eux aussi, ils ont un chien, énorme d'ailleurs, Kaïju qu'il s'appelle... franchement, n'importe quoi ces pédés ! Son chien à lui, c'est Joël, ça c'est un nom normal... et puis le blondinet aux allures de fille, il le croise aussi à la supérette, il est à la caisse, tiens, il va bien l'emmerder à payer ses courses avec sa petite monnaie...

Mais un jour, tout change : Fabrizio se casse la figure et finit à l'hôpital, une jambe cassée, plâtre, fauteuil roulant, à presque 80 ans, on rigole pas ... et cet évènement va le forcer, peu à peu, à tout reconsidérer, quand ses barrières vont s'effondrer, quand ses préjugés vont s'envoler, quand il va se retrouver face à ces deux hommes qui s'aiment et qui sont là, pour lui... et c'est tout le fil de sa vie qui va remonter à la surface, ses actions passées qui vont se retrouver sur la table, en miroir de la vie de ses voisins...

J'aime l'écriture de Neil, sa sensibilité, son humour, sa plume contemporaine qui sait si bien fouiller les âmes et les coeurs... et ce roman est un petit coup de coeur, un chemin vers l'amour et la tolérance, vers le pardon et l'amitié, la tendresse... Fabrizio est une sorte de Papy Daniel, infect, bougon, râleur, homophobe, ancré dans ses certitudes et ses préjugés, qui m'a tout à la fois fait rire aux éclats que mis les larmes aux yeux... Daniel et Ulysse sont attachants, tendres, amoureux, blessés par la vie mais forts de ce qui les lie, si généreux, si attentifs aux autres...

Ce roman fait du bien, je l'ai refermé avec un grand sourire et une sensation de bien-être, merci Neil de nous offrir des tranches de vie comme ça, qui donnent du baume au coeur, qui donnent la pêche... et merci aussi de ta confiance, pour m'avoir confié ton petit nouveau, que je ne peux que conseiller à tous et à toutes, concentré de bonheur et de tolérance.
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Quand on arrive au crépuscule de sa vie, que les souvenirs et les remords arpentent notre quotidien et se fondent à notre réalité y a t'il une place pour le pardon et la seconde chance ? Pour le savoir venez découvrir la fabuleuse histoire de Mr Moretti

Ce titre a été un véritable choc pour moi ! Une bombe balancée dans mon coeur, qui a tout emporté dans son sillage. Être du point de vue de Mr Moretti et non pas au sein d'un couple homosexuel comme on a l'habitude de le voir a été un véritable coup de maître. On appréhende les choses d'une manière totalement différente et on apprend a voir plus loin que ce que l'on veut bien nous montrer.

L'intrigue est finement ficelée, absolument rien n'est laissé au hasard. Chaque pensées, souvenirs, obstacles, rêves et espoirs sont liés les uns aux autres nous emportant avec un style d'écriture très fluide et immersif dans une histoire captivante et marquante qu'on ne souhaite lâcher sous aucun prétexte. Tout les points sont sujets a un fort développement qui ont totalement conquis mon côté très terre a terre et rigide qui a continuellement besoin de réponse.

Les personnages sont vraiment les atouts majeurs de cette histoire ! Fabrizio est un homme grognon et borné de 80 ans rongé par les remords et les souvenirs passés. Ses réflexions et ses préjugés du à une éducation archaïque, fond de lui un homme fermé, peu ouvert à l'évolution qu'apporte cette génération. Pourtant malgré ses réflexions qui pourraient nous pousser à le détester on éprouve un réel attachement pour lui ! Il arrive a nous toucher et nous émouvoir avec une infini pureté, il m'a fait verser des larmes c'est pour vous dire a qu'elle point le personnage et la maîtrise des émotions est très forte ici.

Mais il n'est pas seul ! Ulysse et Cyril sont tout aussi bornés et vont réussir la ou d'autre n'ont pas eu leurs chances. Ces deux univers n'était pas destiné à se rencontrer et pourtant une fois réunis c'est une explosion de saveurs. Il faut vraiment le lire pour comprendre de quoi je parle, c'est tellement magique ce qu'il se passe entre eux que limiter leur existence et cohabitation à un unique mot ne serait pas leur rendre justice. Ulysse et Cyril sont un vrai message de tolérance et d'écoute envers autrui, car même si les idées divergent chacun pense ce qu'il veut tant qu'il n'impose pas ses idées aux autres.

Comme vous l'avez compris, la maîtrise des émotions est juste excellente. On peut passer des rires aux larmes les plus sincères en un claquement de doigts. le tout cohabite en parfait équilibre pour ne pas entrer dans le trop plein. C'est finement contrôlé. le final est lui aussi totalement assumé et maîtrisé, ça passe ou non, chacun ressent les choses différemment. Mais pour moi, même si je n'aime pas spécialement ce style de finale d'habitude, j'ai totalement été en accord avec elle et avec le retour je peux affirmer qu'il ne pouvait en être autrement.

En conclusion, ce titre est un véritable coup de coeur pour moi ! C'est une lecture a glisser entre toute les mains sans modération. Que l'on soit amateur de romance lgbtq+ ou non ce titre mérite ça place dans chacune de nos bibliothèques. Car ici, un véritable message de tolérance nous est transmis avec une très belle simplicité. Je n'hésiterai pas à recommander et a faire lire se titre a mes proches les yeux fermé.
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Papi Moretti, de son petit nom Fabrizio, est un homme de 80 ans qui voit s'installer dans l'appartement à côté du sien un couple d'homme et on ne peut pas dire que ça le ravit vraiment. Il ne comprend pas comment deux hommes peuvent s'aimer surtout qu'il devra les côtoyer pas mal de temps.

J'ai été surprise par la longueur du roman. Neil m'avait habitué à de très longs romans et là c'est un roman plutôt court (moins de 200 pages) mais qui n'a pas besoin de plus de pages pour nous donner du plaisir à la lecture. Même s'il est court,il est très plaisant à lire et on rigole bien à certains moment.

Papi Moretti est le genre de personne qui ne veut l'aide de personne. Il vit seul depuis plusieurs années et il considère qu'il se débrouille bien pour ne pas avoir besoin d'une personne qui l'aide dans sa vie, d'autant plus qu'il ne veut pas d'inconnu chez lui. Il veut préserver son appartement et surtout il ne veut personne dans sa bulle, il veut être seul comme il l'est depuis des années.

Il n'a pas un caractère facile quand on l'aborde et Ulysse et Cyril en font l'expérience,mais les deux hommes ne s'en formalisent pas, bien au contraire. Ils ne sont pas vraiment le genre de personne à se prendre la tête pour un rien, surtout pour un vieux qui ne comprend pas une partie de la société moderne. Mais pour une raison, ils vont commencer à se rapprocher de papi Moretti et le voir tous les jours (ou presque).

J'ai beaucoup aimé la relation qui s'est installée entre eux. le fait que papi Moretti soit grognon presque tout le temps n'empêche pas les deux autres hommes de venir l'aider chaque jour, de prendre soin de lui en quelque sorte. Il n'avait plus connu ça depuis la mort de sa femme, et même s'il rechigne, on sent qu'il est un peu content de les voir tous les jours avec lui. Il a un peu de compagnie et line de rien ça fait du bien de voir des gens autour de soi. Mais ce qu'il ne sait pas, c'est qu'il va changer un petit peu à leur contact.

Dès le début, on sait que papi Moretti est homophobe, il ne comprend pas comment deux hommes peuvent s'aimer et il va très vite le faire comprendre à Ulysse et Cyril. Ce que j'ai aimé ce sont ces petites piques à chaque fois que le couple faisait quelque chose, il était assez drôle papi Moretti dans ses réflexions. Mais même s'il l'insultait parfois, au fur et à mesure du livre on se rend compte que ça devient plus affectif qu'autre chose. Papi Moretti a besoin de faire ça pour avoir l'illusion de rendre fou les deux hommes.

En fait ce roman traite de la différence de pensé en fonction des générations, mais également de l'aide qu'elles s'apportent l'une et l'autre. Les rares moments d'échanges entre papi Moretti et Ulysse sont beaux. Même si l'octagénaire est un peu bourru par moment et pas très enclin à la conversation. Mais c'est touchant, les deux hommes apportent quelque chose à l'autre.

En résumé, c'est un très bon livre. J'ai bien rigole avec les petites pics de papi Moretti au début du livre. L'ambiance est sympa, les personnages sont attachants et on ne souhaite pas les voir partir,bien au contraire. J'aurai bien voulu plus de pages 🥲 mais le roman est très bien bien comme cela et puis j'ai eu un petit coup de coeur pour papi Moretti.
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Je vous retrouve pour la première chronique livresque de l'année avec le très bon « Les hommes d'à côté » de neil gallen, illustrée par kill joy !
👴 Et le moins que l'on puisse dire, c'est que la couverture retranscrit très bien le sale caractère de Fabrizio Moretti. Ce vieux monsieur acariâtre qui a un sens des convenances bien à lui et qui n'aime pas les tapisseries aux motifs de tournesols.
👴C'est un ÉNORME coup de coeur ! Je ne savais pas trop ce que j'allais lire en ouvrant ce livre. Et bien le constat est unanime, c'est une MERVEILLE. L'histoire du vieux monsieur Moretti m'a touché en plein coeur.
👴 Au-delà de me renvoyer à ma propre expérience j'ai découvert des personnages vrais, tout aussi attachants que supers chiants. Un récit très bien construit avec des surprises et des choses auxquelles je ne m'attendais pas. Et surtout, j'ai été tellement touchée et remuée entre sourire, humour et mélancolie.
👴 Ici, la romance n'est pas le sujet principal du livre. Ou plutôt, elle est à la fois partout sans en être le sujet central. Nous découvrons l'amour de Mr Moretti pour sa chère Colette, l'amour D'Ulysse et de Cyril, et d'autres encore… Il s'agit d'une histoire plus large, de famille, de ce qu'est « aimer » quelqu'un, et des conséquences qui en découlent.
👴 À travers notre trio ce sont plusieurs histoires de vies qui se croisent, se télescopent et que nous découvrons avec plaisir. Que ce soit écrit du point de vue de Moretti est à la fois drôle, triste, et tellement immersif et émouvant ! On le voit aussi sarcastique que vulnérable malgré lui. On découvre un homme de bientôt 80 ans, vieux, aigri, triste, avec ses convictions, qui vit seul avec son chien perdu dans les souvenirs douloureux de son amour disparu. On sait qu'il n'aime personne, et ses nouveaux voisins qui emménagent ne font pas exception. Même s'il ne les connaît pas.
👴Après avoir subi le bruit de ce déménagement durant 2 jours il est moyennement de bonne humeur. Aussi quand le petit couple qui vient se présenter se trouve être uniquement constitué de deux hommes, sa mauvaise humeur monte d'un cran ! Ulysse le plus âgé des deux est bon chic bon genre, alors que Cyril est un jeune homme un peu débraillé. le premier est taciturne et sarcastique. le second souriant, explosif, extraverti et très patient. Par la force des choses ces trois hommes vont se croiser et apprendre à se connaître.
👴Toute la beauté de ce livre c'est ça. C'est la dynamique entre ces trois personnages, mais aussi l'évolution de Fabrizio Moretti face à cette dynamique. Sa narration est puissante et touchante. Ce livre n'est pas juste une tranche de vie, c'est un parcours, c'est un autre regard sur l'homophobie ; mais aussi sur la manière dont nous traitons nos personnes âgées. Qu'elles soient ou non proches de nous. C'est l'un des MxM les plus originaux que je n'ai jamais lu.
👴 Pour les plus curieux, il paraît même que l'histoire d'Ulysse et Cyril va arriver plus tard... Alors, foncez ! N'hésitez pas une seule seconde et ouvrez la porte de ce vieil immeuble pour faire la connaissance de monsieur Moretti et de ses nouveaux voisins.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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La plume de Neil Gallen me manquait, et quoi de mieux que de se lancer dans cette petite histoire en attendant d'attaquer les plus gros morceaux ?
Je ne m'étonne même plus du plaisir que je trouve à découvrir les histoires si humaines que Neil nous partage, imaginant des personnages criants de réalisme, jamais parfaits, toujours attachants, et encore une fois si humains.

Dans cette histoire, on a le parfait exemple de la nuance, cette zone grise qu'on s'efforce d'occulter pour se convaincre qu'il n'existe que les gentils d'un côté et les méchants de l'autre.

Monsieur Moretti est homophobe ? Non, pas pour moi… C'est un « vieux con », bourru, il a des préjugés, de vieux principes, un éducation marquée par la virilité de ses aînés… Et il a besoin d'apprendre et de comprendre.

Évidemment, on ne peut pas forcer les gens à apprendre et comprendre. La plupart du temps, les gens n'apprennent jamais, et ce monsieur Moretti n'en était pas loin. Mais parfois, la vie force un peu les choses et amène des espoirs, des sourires, des pardons…

C'est ce que j'aime dans les romans de Neil ; elle ose le « gris », elle se joue des caricatures pour les nuancer et nous présenter les failles de celles et ceux qu'on croît connaître, pour nous faire prendre conscience que les idées reçues existent chez tout le monde. Qu'il n'y a pas de méchants ni de gentils, il n'y a que des humains qui tentent de se comprendre mais n'ont pas toujours les bonnes clefs.

Ouvrir un roman de Neil, c'est trouver une clef…
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
J'ai commencé un nouveau livre ce matin. Dans ma chambre, les étagères parcourent les murs avec tous les ouvrages que ma Colette a laissés derrière elle en me quittant. Alors je les lis. Je les dévore pour suivre ce qu'elle a vécu à travers tous ces mots. Je reste avec elle autant que possible, pose mes doigts sur les siens dans une étreinte fantôme. Je suis lent et je pense que j'en aurai encore à ma mort. Mes lunettes me permettent tout juste de distinguer les petites lettres noires, mais j'y parviens toujours, c'est le principal. Je le lui ai juré, ça. Que je demeurerai à ses côtés jusqu'à la fin du monde qu'elle m'a créé.
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Dans ma chambre, les étagères parcourent les murs avec tous les ouvrages que ma Colette a laissés derrière elle en me quittant. Alors je les lis. Je les dévore pour suivre ce qu’elle a vécu à travers tous ces mots. Je reste avec elle autant que possible, pose mes doigts sur les siens dans une étreinte fantôme.
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Ce que je découvre dans ses yeux, à travers son inquiétude tandis qu’il fixe Cyril tout là- bas, c’est un sentiment qui m’agite encore aujourd’hui. L’amour. Ça vous retourne les entrailles, ça vous fait souffrir dans les moments difficiles. Ça vous fait attendre, pendu à l’autre comme si votre vie en dépendait.
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