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Algernon Woodcock tome 2 sur 7

Guillaume Sorel (Illustrateur)
EAN : 9782847890136
61 pages
Delcourt (09/05/2003)
4.06/5   54 notes
Résumé :
Algernon Woodcock a quitté les paysans qui le cachaient. On le retrouve en pleine lande, tandis qu'il raconte ses étranges aventures et le mystérieux mal qui frappe son l'œil à une vieille femme. Cette ancienne accoucheuse a elle aussi été victime de la maladie de l'Œil Fé, et désire aider Woodcock de ses conseils. Quand elle s'apprête à vouloir lui enlever l'œil, celui-ci s'enfuit pour tomber sur le valet des Penduick qui lui apprend que ses maîtres ont quitté la v... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Suite et fin des aventures d'Algernon avec l'oeil Fé !!

Nous continuons donc notre chemin avec une histoire beaucoup plus sombre que le tome précédent. Nous avons souvent des planches sans paroles mais tellement expressives que l'on comprend néanmoins. D'ailleurs, les discours d'Algernon sont plus qu'obscur, comme mélangeant la folie au fantastique, heureusement que les graphismes sont nettement plus clairs et très colorés pour certains.

Ce coup-ci, l'histoire est beaucoup plus proche du fantastique que le précédent car nous faisons une incursion dans une légende celtique assez peu connue, celle de la sirène (à ne pas confondre avec la petite sirène de Walt Disney et celle de Copenhague). Nous avons donc un petit mélange sympa pour cette BD : fantastique, médecine, légende celtique et mythologie associées, le tout conduit par un personnage principal de taille réduite et charismatique.

Les graphismes sont toujours aussi bien travaillés, aussi bien pour les personnages que pour les paysages, passant des tons sombres à des tons plus colorés suivant les situations. La touche de couleur dans les bulles est toujours aussi appréciable. Par contre, je vous conseille de lire les 2 tomes d'affilée contrairement à moi car j'ai eu du mal à me remettre dans l'histoire.

Comme vous l'aurez compris, je vous conseille donc de découvrir cette série de BD mélangeant différents thèmes plutôt intéressants (médecine et légendes celtiques) tout en ayant un personnage principal des plus atypiques. Pour ma part, je lirais la suite de cette série sous peu puisque j'ai les 2 tomes suivants en attente dans ma PAL.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Suite à l'incroyable premier tome, les attentes du lecteur sont élevées, en particulier en ce qui concerne la partie graphique. Il retrouve avec joie les forces du premier tome : une utilisation magistrale et enchanteresse des couleurs, 13 pages sans phylactères de toute beauté, des dessins qui montrent beaucoup plus que ce que disent les paroles, une mise en scène apportant un intérêt visuel même aux dialogues, des compositions de page pleines de forces.

Mathieu Gallié continue de jouer avec les attentes du lecteur, de manière habile et quelque peu espiègle. Il explique tout de manière claire dans ce tome : la nature de l'oeil Fé, comment il est apparu, la nature véritable d'Izora Penduick, le comportement des lièvres et des pies, ce qui est arrivé à l'oeil d'Algernon Woodcock. Il prend soin aussi que les manifestations fantastiques ne prennent pas la forme attendue. Il n'y a pas de retour en arrière montrant ce qui s'est passé pendant l'accouchement d'Izora. Il n'y a pas de séquence montrant la créature surnaturelle de manière directe. Les auteurs ont pris le parti de montrer l'existence du surnaturel au travers de ses conséquences, et plus particulièrement au travers de la nature (lièvres & pies, forme d'un rocher, agitation de l'océan, brume sur la lande). le lecteur constate de visu que l'environnement naturel est habité par des entités et des forces qui lui sont cachées, dont seuls de menus indices laissent subodorer l'existence, à quelques individus plus réceptifs. Ces derniers (par exemple la vieille femme borgne) ont appris à se défier de cette connaissance et à la réprimer, à la fuir.

Pourtant le lecteur n'est pas déçu du voyage. L'intelligence narrative des auteurs consiste à montrer ces effets plutôt que de les expliquer avec des mots. Comme dans le premier tome, le lecteur est saisi par le sentiment du merveilleux lors de nombreuses séquences. La couverture constitue déjà une invitation à un voyage irrésistible et étrange. À l'intérieur du volume, le lecteur retrouve bien ce rassemblement improbable de lièvres, mais sans la présence d'Algernon Woodcock. Lorsque McKennan et Woodcock reviennent dans la demeure des Penduick, ils découvrent une pièce aux proportions impossibles et à la luminescence surnaturelle. Cette vision hallucinante emporte la raison du lecteur, séduit par la beauté de l'illustration, convaincu et même désireux d'accorder sa suspension consentie d'incrédulité pour profiter de ce spectacle merveilleux.

Par la force et l'intelligence de la composition des images, Sorel et Gallié montrent le fantastique sans avoir recours aux mots. Il revient à la charge du lecteur de formuler par lui-même ce qu'il observe. Cette forme de narration permet de préserver le merveilleux qui reste indicible, qui ne peut pas être exprimé par des mots.

Au cours du récit Gallié fait dire à Woodcock, qu'il n'a pas envie d'en voir plus de ce monde occulte, qu'il lui suffit de savoir qu'il y a quelque chose de l'autre côté du voile (page 111). Il s'agit donc d'une connaissance interdite, que l'homme y accède serait contre nature. Étrangement l'homme de science qu'est Woodcock déclare même : "Bien malin qui imagine comprendre qui tire les ficelles." (Page 122). Alors que Woodcock est un homme qui a consacré ses études à comprendre le fonctionnement du corps humain pour devenir médecin, il renonce à comprendre les mystères de l'univers. Sur la même page, il déclare encore : "il n'est de pire benêt que celui qui croit que les autres le sont, dès le premier regard". À nouveau, il s'agit pour le personnage (et donc pour l'auteur) d'une forme de profession de foi sur la tolérance (ne pas juger un livre à sa couverture) et sur l'acceptation de la part d'inconnu chez l'autre.

Cette histoire ne constitue pas une leçon de morale ou de philosophie, il faut que le lecteur soit attentif à cet aspect du récit pour pouvoir le percevoir. S'il ne l'est pas, il court le risque d'être déçu par une fin un peu décalée par rapport au reste du récit, une confrontation qui ne se transforme pas en affrontement physique, un dialogue qui semble tourner autour du pot entre Izora et Algernon.

Par contre cette histoire constitue un voyage délicieux. Mathieu Gallié et Guillaume Sorel créent un environnement et des personnages aussi uniques que palpables, avec des motivations et un comportement plausibles et normaux, dans des paysages magnifiques et réalistes. le lecteur perçoit l'émergence du surnaturel à fleur de paysage, au travers des dialogues des personnages, en ne le voyant en pleine lumière qu'à de rares reprises, ce qui lui permet de conserver sa part de mystère. Les auteurs réussissent la gageure de d'un récit fantastique qui y fait honneur, sans en abuser, sans le rendre banal, inoffensif ou en toc. le lecteur prend autant de plaisir à voir à quel point la pluie détrempe les vêtements et le sol, ou à voir Woodcock se glisser dans un trou à même la terre, en anticipant ce qui l'attend de l'autre côté, que de rester bouche bée devant une manifestation surnaturelle.
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Je n'ai pas attendu pour poursuivre ma lecture de cette histoire "L'Oeil de Fé" en compagnie d'Algernon Woodcock. Je suis définitivement conquise par le personnage.

La première partie se terminait sur un cliffhanger et il était hors de question de faire durer le suspense.

Depuis qu'Algernon s'est rendu chez les Penduick pour aider Izora à accoucher, il se passe des choses de plus en plus étranges et mystérieuses. Il est certain que ce couple cache un secret qu'on a très envie de découvrir...

Je n'ai vraiment pas été déçue.

J'ai hâte de retourner à la bibliothèque pour lire la suite de ses aventures.
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Tome 2, suite et fin de l'Oeil Fé, tout à fait inracontable...

Comment, en effet, raconter des doubles pages composées de cases qui se chevauchent, s'entremêlent, sans texte, et qui forment un patchwork où le moindre détail revêt parfois une importance considérable.

Parfois, j'ai même été tenté de m'écrier "c'est trop d'un coup"... car les doubles pages se suivent et impriment -à partir de la moitié du tome- un rythme effréné à l'enquête que mène Algernon Woodcock et son ami...

Algernon est maintenant doté de l'oeil fé, suite à une bien vilaine curiosité qui l'a poussé à mettre le doigt dans un onguent inconnu, puis de se frotter l'oeil dans un geste réflexe... La curiosité le pousse encore à chercher le fin mot de toute l'histoire. Qui est la femme de Penduyck, que lon ne peut ni voir ni toucher? Pourquoi l'enfant était-il parfaitement formé à 6 mois de grossesse? Etc.

Sentant cette curiosité, cette envie d'aller au bout des choses chez Algernon, Penduyck et sa femme disparaissent et entreprennent de vider la maison. Celle-ci recèle cependant bien des mystères... C'est à ce moment du récit que les fameuses doubles pages envahissent le récit et explosent littéralement le lecteur, l'atomisent ... à grand renfort d'onirisme et de légendes celtiques.

Algernon Woodcock possède un attribut féérique qu'il ne peut utiliser sans peine... acceptera-t-il de ne jamais ouvrir cet oeil fé? Suite au prochain épisode sans doute.

C'est beau, poétique, étrange, efficace. Bref, je ne comprends pas comment cette BD a pu m'échapper aussi longtemps.
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Ce deuxième volet comble les espérances du premier tome, une ambiance maitrisée, un récit attrayant, bien mené, malgré un ensemble un peu confus (graphiquement et scénaristiquement). Je pense que j'irai plus loin avec cette série.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Il n'est de pire benêt que celui qui croit que les autres le sont dès le premier regard.
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- Mais?! Vous êtes le petit docteur!! Damn! Oui! C'est bien vous... tout le monde vous croit...
- Mort? ... ça oui, je le sais... et franchement après tout ce qu'on m'a fait subir durant ces derniers jours, je suis le premier surpris qu'il n'en soit rien.
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