Paris ! Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! Mais Paris libéré, libéré par lui-même, libéré par son peuple avec le concours des armées de la France, avec l’appui et le concours de la France toute entière, de la France qui se bat, de la seule France, de la vraie France, de la France éternelle.
Ne pas répondre que les mots, quand ils sont lancés par une plume experte et renommée, tuent plus sûrement que les balles, et qu'au fond, ce sont les mots qui font et défont les armées, qui dressent les bûchers et les guillotines, absolvent les bourreaux et lancent les tueurs à la chasse aux victimes. De Gaulle reconduit Isorni en silence.
Brasillach est exécuté le 6 février 1945.
"Nous avons beaucoup vécu car nous sommes des passionnés. Mais aussi nous avons duré, ah! que nous sommes raisonnables !... Nous avons choisi la voie la plus dure mais aussi la plus habile : la voie droite".
Mais vous avez beau dire, argumente Mauriac, ce qu’il y a de meilleur en France ne se console pas de la destruction d'une tête pensante, aussi mal qu’elle ait pensé. N’existe-t-il donc aucune autre peine que la mort ? Les seules exécutions que l’histoire ne pardonne pas à la terreur ce sont celles des philosophes et des poètes.
C’est le socialiste Daniel Mayer qui est à la tribune. Il parle d’un ton acerbe. « L’épuration est imparfaite, elle est trop lente, dit-il, l’exercice d’un droit de grâce vient confirmer l’impression désagréable qu’il y a deux sortes de justice… Le pays n’a pas compris la grâce d’Henri Béraud…
« Il y a l’Empire.
Que deviendra-t-il ? Il a dit à Truman : « Le XXᵉ siècle sera celui de l’indépendance des peuples naguère colonisés. Mais celle-ci ne doit pas être ou paraître acquise contre l’Occident. »
La solitude du combattant