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EAN : 9782213630328
507 pages
Fayard (13/03/2008)
3.42/5   53 notes
Résumé :
La statue et la gloire de Voltaire cachent l'homme de chair. C'est celui-là que Max Gallo veut ranimer dans cette Vie de Voltaire. De sa naissance à sa mort, à 84 ans, à une décennie de la Révolution, on voit surgir un homme décidé à forger son destin jour après jour, mot après mot. Des milliers de vers, des dizaines de tragédies, essais, contes, pamphlets, études historiques, et près de quarante mille lettres, cette œuvre, cette vie reflètent tout le XVIIIe siècle,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Entre la biographie rédigée par l'universitaire belge Raymond Trousseau, que j'ai lu en 2008 à sa parution et celle de Max Gallo que je viens de terminer cet été, il y a autant de différence qu'entre la copie d'un bachelier et celle d'un doctorant. N'en déplaise à Max Gallo, on ne peut pas dire que sa rédaction fasse preuve d'une brillante analyse. Par contre, elle est peut-être plus accessible à qui recherche la simplicité des faits et des actes.
Quoiqu'il en soit, la question qui m'interpelle est la suivante : pourquoi l'importante production théâtrale de Voltaire est-elle complètement tombée dans l'oubli
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Livre lu dans le cadre de "Masse critique".
Merci à Babelio et aux Editions Fayard pour cette opportunité.


François-Marie Arouet dit Voltaire (1694-1778)


"Quoi de plus vivant que cet homme

Qui se déclarant "né tué"

Passa sa vie en pieds de nez

Ne supportant pas qu'on l'assomme.


D'un pair, hommage lui est rendu,

Philosophie, esprit, idées

Viennent remuer nos pensées

Grâce à Dieu, il ne s'est pas tu..." (MD)


Ne recherchons pas dans cet ouvrage un mémoire universitaire destiné aux "savants austères". Max Gallo dans le choix du temps présent, d'un style sans fioritures inutiles, par des mots simples, met Voltaire à portée de tous. La biographie qu'il nous offre montre certes un philosophe mais également un homme dans tous les sens du terme. On découvre ses qualités, ses défauts. Voltaire redevient "humain" pour nous qui le connaissons à travers textes d'anthologie, rumeurs et prises de position tranchées selon qu'on l'apprécie ou pas. N'oublions pas qu'il n'y a pas si longtemps, cet auteur, dans certains milieux, dans certaines écoles, était encore à l'index. Son "Ecrasons l'Infâme" peut toujours déranger, il suffit de regarder ce qui se passe dans le monde... En cela, il fait partie des modernes et l'on regrette qu'une telle voix ne se fasse plus entendre. Car elle fut écoutée, cette parole qui défendit Calas, La Barre, Sirven, Lally-Tollendal, qui s'éleva contre la torture, éclaira la tolérance, poursuivit la liberté... Comme d'autres, il ne fut pas dupe des "défauts éternels" des hommes et les vit tels qu'ils étaient. Ce livre restitue parfaitement les manigances, les duperies, la courtisanerie, le despotisme royal d'un XVIIIè siècle où l'on ressent progressivement la fin d'une époque et l'arrivée d'une autre tant sur le plan des idées que sur le plan sociétal. Qu'ils ont donc dû être inquiets ces détenteurs aristocratiques du pouvoir lorsque les libelles de Voltaire inondaient la place publique et que la "bourgeoisie" montante donnait une nouvelle impulsion à la pensée humaine. Que de louvoiements pour la liberté chérie n'a-t-il pas commis? L'homme parfois déplaît : courtisan par ambition et nécessité, amour de la richesse, dédain, souffrances psychosomatiques dont il joue... Mais en se projettant dans cette société implacable, on tente de comprendre et d'accepter. Y avait-il un autre moyen d'être? Je le crois difficilement. 'S'adapter" était une des clefs de la liberté. Il peut aussi plaire : la fidélité en amitié (souvent trahie), les femmes de sa vie, les convictions, les apitoiements, les jeux, l' ironie... Une vie hors du commun : des compromis, des contradictions, des reniements, des coups de gueule, des fuites obligées (l'épisode prussien est éloquent), des exils consentis, le rejet et la reconnaissance... Une ignominie (typique de l'époque et... de la nôtre...) : une forme de racisme... Une oeuvre exceptionnelle : des opéras, des tragédies, des contes, des milliers de vers... Un pari gagné : l'envie de retourner à la source, de découvrir ou de redécouvrir l'oeuvre ne peut que s'imposer à nous après la lecture (ou grâce à) des 500 pages documentées écrites par Max Gallo. Puisque comme le dit magnifiquement la dernière phrase de la 4ème de couverture :

"Voltaire, éblouissant de vie, notre contemporain nécessaire".

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Il se trouve que (par le plus grand des hasards et surtout celui de la nécessité), je me trouve plongée (entre autres) dans l'oeuvre de VOLTAIRE. Donc, soyons logique, ce livre aurait pu, aurait dû même, me plaire. Mais non, ça n'a pas marché. La raison première en est que je n'ai jamais pu adhérer au style de Max GALLO et, partant, m'intéresser à ce qu'il racontait. La côté "narration in vivo", pris sur le vif, m'a prodigieusement ennuyé. Raconter une vie au présent afin de la rendre plus proche, ça ne fonctionne pas avec moi. Ensuite, il faut bien le reconnaître, et c'est la raison pour laquelle les biographies m'ennuient, c'est que je n'ai pas trop envie de connaître le pire des grands hommes, qui plus est lorsqu'ils sont grand écrivains. Leurs petites mesquineries m'ennuient, et ce livre en est truffé.
Enfin j'ai regretté le peu de place accordé aux oeuvres de Voltaire. Vous me direz, ce n'est pas ce que les lecteurs recherchent... Mais je vous répondrai : à quoi bon savoir que VOLTAIRE avait des problèmes gastriques, quand on sait que c'est l'homme qui a écrit :

Puissent tous les hommes se souvenir qu'ils sont frères ! Qu'ils aient en horreur la tyrannie exercée sur les âmes, comme ils ont en exécration le brigandage qui ravit par la force le fruit du travail et de l'industrie paisible ! Si les fléaux de la guerre sont inévitables, ne nous haïssons pas, ne nous déchirons pas les uns les autres dans le sein de la paix, et employons l'instant de notre existence à bénir également en mille langage divers, depuis Siam jusqu'à la Californie, ta bonté qui nous a donné cet instant.

VOLTAIRE, "Prière à Dieu", Traité sur la Tolérance, 1763.
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Voltaire.. Incompris, exilé et auto exilé à de nombreuses reprises. Mal aimé, frustré, incapable de maîtriser ses pensées. Capable de fausseté quand il était allé trop loin pour sauver sa vie.
J'ai eu de la peine pour ce grand homme dont la vie a été d'une grande instabilité dans une recherche constante de reconnaissance et d'amour depuis le berceau. Voltaire s'est peut être trompé d'époque.
Altruiste envers le sort réservé aux innocents condamnés a tort ou sans preuve, fourbe, ne pouvant s'empêcher de mettre sa petite goutte d'huile la où le feu crépitait.. Voltaire fût un personnage phénomènal.
L'évocation de son parti pris pour " l'inoculation", vaccination de l'époque m'a fait sourire vu le contexte actuel ! Voltaire étant en admiration envers le jeune roi Louis 16 qui avait bravé la peur et la tradition de purge en se faisant "inoculer" contre la variole qui avait emporté son grand père le roi Louis 15.
Cette oeuvre m'a donné envie de découvrir plus amplement les écrits de voltaire dont les titres sont cités a de nombreuses reprises mais dont le contenu n'est que vaguement développé.
Max Gallo m'a fait voyagé dans l'histoire.
Le style est toutefois difficile a suivre et m'a fait décrocher plusieurs fois.
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Livre lu dans le cadre de "Masse critique".
Merci à Babelio et aux Editions Fayard

« Moi, j'écris pour agir »

vie de Voltaire

de Max Gallo

François Marie Arouet devient Voltaire

Arouet, qui en Poitevin signifie « Brûler ».

M. Volaire est du Haut Poitou, pour ceux qui connaissent Loudun.

Il est né le 20 février 1694

A 10 ans, alors qu'il est à l'école chez les jésuites, il apprend, la vie des hommes, leurs mensonges, leurs hypocrisies.

Il dit alors: « le ciel n'est pas le paradis, mais le grand dortoir du monde »

Malgré cette enfance malmenée, il apprend beaucoup « C'est être un monstre que ne pas aimer ceux qui ont cultivé notre âme »

A 22 ans, il est déjà connu et mis en scène.

Il aime le luxe, l'argent et les jolies femmes. Mais surtout il devient le « grand philosophe »

Ce qui ne l'empêche pas d'effectuer plusieurs séjours à la bastille, suivant le bon vouloir du roi et de la cour.

« voici ces murs de dix pieds d'épaisseur. Me voici donc en ce lieu de détresse. Embastillé, logé fort à l'étroit. Ne dormant point, buvant chaud, mangeant froid » trahi de tous, même de sa maîtresse.

Il veut seulement contenir « l'église dans ses bornes » ce qui lui amène bon nombre d'ennemis parmi les religieux et amis philosophes, athées.

Voltaire, volcanique, calculateur, riche, très riche, vieux très vieux, n'en reste pas moins le plus grand philosophe du siècle.

Il devient le défenseur des pauvres gens accusés à tord par une église despotique

La vie de Voltaire est bien intéressante et les 503 pages sont là pour le démontrer.
J'ai aimé le côté historique de ce livre, moins le style littéraire. Il faut dire que je venais de lire

la vie de Molière de Mikhaïl Boulgakov


Bonne lecture

Lien : http://liberta-revolutiona.o..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Il a de la peine à se lever. Son bas-ventre est plein d'un feu ardent qui le dévore. Mais il veut contenir et dominer la douleur, oublier ses entrailles purulentes, ces glaires jaunâtres, pus mêlé à des filets de sang que, lorsqu'il peut enfin uriner, il considère avec effroi.

La mort est en lui, si présente que, la souffrance devenue forte, il en oublie les heures de bonheur et de gloire qu'il vient de vivre.

C'est comme si la maladie de son corps gangrenait non seulement sa vessie, son ventre, mais Paris et Versailles. (chapitre 55)
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Il se souvient que dans le chaton d'une bague de cornaline sertie de diamants, Emilie avait glissé son portrait. Il ne faut pas que le marquis du Châtelet le trouve. Mme de Boufflers a déjà pensé à le retirer. Mais le portrait qu'elle a enlevé de la bague est celui de Saint Lambert.
"Ô ciel, voilà bien les femmes! J'en avais ôté Richelieu, Saint Lambert m'en a expulsé ; cela est dans l'ordre : un clou chasse l'autre. Ainsi vont les choses de ce monde."
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Qu'attendre des puissants, sinon l'oppression et l'injustice.
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Ne plaindrez vous pas un pauvre diable qui est bouffon du roi à cinquante ans ?

On presse l'orange et on jette l'écorce.

Sa colère explose contre ce siècle qui est la " chiasse du genre humaine".
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