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Citations sur Révolution française, Tome 2 : Aux armes, citoyens ! (179.. (15)

"Citoyens législateurs, ce n'est pas assez d'avoir déclaré que nous sommes républicains français, il faut encore que le peuple soit heureux, il faut qu'il ait du pain, car où il n'y a pas de pain, il n'y a plus de loi, plus de liberté, plus de république."
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On a la "nausée de la guillotine", de ces six ou sept charrettes qui chaque jour traversent Paris, et sur lesquelles on entasse plusieurs dizaines de condamnés, cinquante-cinq tel jour - le 8 thermidor - dont dix-neuf femmes.
Dans telle"fournée" - le 5 thermidor - il y a le général Alexandre de Beauharnais, et son épouse Joséphine croupit en prison, attendant son tour. Et le 7 thermidor, parmi les trente-six condamnés, se trouve le journaliste poète, André Chénier.
Ce sang versé, à quoi sert-il, puisque les armées de la République commandées par les généraux Jourdan, Pichegru, Marceau sont entrés à Bruxelles, à Anvers, à Liège ? Que la dernière place forte française - Landrecies - est abandonnée par les Autrichiens qui l'occupaient depuis plusieurs mois.
Si la patrie n'est plus en danger, fait-on la guerre pour la rapine, le pillage ?
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Mais Bonaparte entend aussi la voix de Collot, un fournisseur aux armées, l'un des munitionnaires, de ces banquiers, tel Ouvrard " roi de la Bourse " qui ont choisi de soutenir Bonaparte, qui jugent qu'un coup d'Etat est nécessaire contre les anarchistes toujours prêts à redresser leur tête jacobine, et les royalistes. Eux sont républicains " conservateurs "
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Quelles prochaines têtes l’accusateur public Fouquier-Tinville destinera-t-il au « rasoir national » ?
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Et c’est cent quarante têtes qui ont « éternué dans le sac » en quelques heures, le 8 et le 9 thermidor.
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Ceux qui ne sont pas haïs ne font rien. Ne sont rien.
Mais c’est Fouquier-Tinville qu’on craint. Il fascine, avec ses sourcils fournis qui cachent presque de petits yeux brillants. Il est pâle, vêtu de noir, mais il a l’air goguenard, il plaisante, et cela effraie plus encore. Il est avide d’interroger, de requérir contre un accusé. Il s’attache à ses proies, les surprend par ses bons mots, ses sarcasmes, et tout à coup devient furieux lorsqu’on « lui fait péter une affaire dans les mains ». Il veut pousser les têtes à la fenêtre « afin qu’elles roulent dans le sac ».
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Et quand son aide de camp, La Valette, lui dit : « À Paris, ce sera pour vous un triomphe. On se pressera dans les rues que vous emprunterez », Bonaparte hausse les épaules : « Bah, le peuple se porterait avec autant d’empressement sur mon passage, si j’allais à l’échafaud. »
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Talleyrand devient ministre des Affaires étrangères, malgré les réserves de Barras qui s'inquiète déjà de voir "Talleyrand mettre au Luxembourg son pied boiteux".
Il sait que l'ancien évêque qui avait célébré sur le Champs-de-Mars la messe lors de la fête de la Fédération, le 14 juillet 1790, "a tous les vices de l'ancien et du nouveau régime", comme le dit Madame de Staël.
Mais l'homme corrompu et habile, mêlant la prudence et l'audace, fourmillant d'idées comme celles qu'il soumet le 3 juillet (15 messidor) à l'Institut de France, proposant qu'on prépare la conquête de l’Égypte pour remplacer Saint-Domingue qui est en pleine insurrection.
Et Talleyrand , fervent partisan de Bonaparte, insiste auprès de Barras pour que l'on fasse appel à lui, puisque que Hoche a dû quitter son poste et Paris.
Mais Bonaparte ne veut pas que son nom soit souillé par cette "guerre des pots de chambre" qui se déroule à Paris.
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On va être reçu à Paris. La foule est encore là, devant Notre Dame, puis à l’hôtel de Ville, mais l’averse rageuse la disperse.

Il est prévu de faire une halte devant le collège Louis le Grand, cœur de l’université.

Le carrosse s’arrête, mais la pluie est si forte que ni le roi ni la reine ne descendent de voiture.

On se contente d’ouvrir la portière.

Un jeune homme est là, agenouillé sur la chaussée, entouré de ses maîtres.

Il attend le carrosse depuis plus d’une heure.

Il est trempé, immobile sous l’averse, cheveux collés au front, vêtements gorgés d’eau.

Meilleur élève de la classe de rhétorique du collège, il a été choisi pour lire un compliment aux souverains.

Il lit. La pluie étouffe sa voix.

Il est né à Arras le 6 mai 1758. Il n’est que de quatre ans le cadet du roi. Il veut être avocat.

Il se nomme Maximilien Robespierre. »
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