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2ème Guerre mondiale (Gallo) tome 1 sur 6
EAN : 9782845634534
280 pages
XO Editions (04/03/2010)
3.97/5   143 notes
Résumé :
Janvier 1940 : c'est la « drôle de guerre » entre la France et l'Allemagne, une attente interminableconçue par Hitler comme un piège dans lequel les armées alliées s'enlisent. En mai, c'est la « guerreéclair », l'assaut, et la France s'écroule comme un château de cartes. C'est l'abîme, l'étrange défaite. Et tous sont coupables. Ces généraux français enfermés dans leur passé. Ces hommes politiques profitant de la défaite pour régler leurs vieux comptes. Hitler qui ju... >Voir plus
Que lire après 1940 : De l'abîme à l'espérance Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
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Ce n'est pas un thriller mais il est quand même très stressant. Pas le genre de stress qui nous pousse à lire plus rapidement ou à vouloir terminer un roman. Au contraire, c'est le genre de stress qui nous fait dire : "Assez pour aujourd'hui, nous continuerons demain."

Qu'est-ce qui m'a fait réagir de cette façon? le contenu et la façon de le présenter. Nous avons vécu 1940 pratiquement au jour le jour. On ne s'est pas contenté de nous dire que la France était divisée, qu'il n'y avait pas de Français mais uniquement des partisans de telle ou telle idéologie. On nous a fait vivre, jour après jour, l'absurdité de telles idéologies. On nous a montré des hommes qui sacrifiaient la nation pour leur bénéfice personnel ou par idéologie. Page après page, je rageais de voir cet opéra bouffe qui a été le principal responsable de la mort de dizaines de milliers de Français alors que les Britanniques ne formaient qu'une seule nation derrière Churchill.

Max Gallo a raconté cette histoire avec ses tripes, et je l'ai vécue avec les miennes. Est-ce que je me souviens de ce que j'ai lu? Non! Par contre, je me suis fait ma propre idée de 1940. Pour moi, La drôle de guerre a maintenant son odeur. Ce que j'ai retenu de 1940 est tellement irréaliste que je vais y penser deux fois avant de dire qu'un film ou un roman est irréaliste.

Je ne voulais pas l'écrire mais la réalité dépasse souvent la fiction.
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L'Histoire a été. le Passé est déjà écrit. Ce qui est important, c'est de le transmettre à ces jeunes générations pour lequel il n'est qu'histoire. Pour éviter de ne voir se reproduire tout ou partie des errances de ces temps si difficiles. Pour cela, il faut quitter les sentiers des frises chronologiques. Il faut quitter les hagiographies des personnalités qui ont marqué cette époque. Mac Gallo sait capturer l'instant. Ces instants qui sont une des période les plus sombre de l'Histoire de notre pays.

Il plonge ses mains dans le terreau de la Première Guerre Mondiale pour y chercher les rancoeurs allemandes qui mènera un petit caporal de Bohème à la tête d'une nation National-Socialiste. Il déterre les ambitions d'une extrême-droite française des efforts du Front Populaire considéré comme juif... Il choisit ses mots pour présenter la stupeur qui saisit la France le 10 juin 1940 : L'épilogue de cette " drôle de guerre " commencée le 1er septembre 1939. le pays s'enfonce dans des temps de stupeur, d'incertitude et de tergiversations politiques et militaires. Lundi 17 juin 1940 : le Maréchal Pétain est Président du Conseil. La France prend deux directions opposées : La recherche d'une honorable capitulation ou la lutte à tout prix – Illustration par cet appel lancé par ce Général nouvellement nommé, prochainement dégradé et condamné a mort depuis Londres, le lendemain. Ce que l'on appelle la " guerre des voix ".
Vendredi 28 juin. le Général de Gaulle en appelle depuis Londres à tout ceux qui refusent les compromissions avec l'occupant nazie. Il radiodiffuse, il affiche, il tente de créer " la France Libre " et mise sur les colonies Afrique du Nord et Australes, d'outre-mer. Ce même jour, Hitler accomplit l'un de ses rêves : Il visite Paris...
L'été sera celui de la Bataille d'Angleterre, du courage britannique, du stoïcisme londonien. Une résistance qui conduira Hitler a reconsidérer les projets qu'il échafaudait quinze ans plus tôt dans " Mein Kampf " : Se tourner vers l'Est. Une URSS qui pourtant continue à nourrir les ambitions nazies de ses matières premières.
Fin octobre, c'est Monthoire-sur-la-Loire. Pétain rencontre Hitler. " Collaboration " : C'est la voie dans laquelle s'engage la France de Vichy. " Désenjuiver " est le néologisme des ambitions mesquines et des esprits revanchards. Les Français ne peuvent plus ignorer les temps difficiles qui s'annoncent. Les épisodes des révoltes estudiantines du 11 novembre ne laissent aucune ambiguïtés...
... Mais de Londres, les Français parlent aux Français.

Après de grands hommes ( Napoléon, Louis XIV... De Gaulle ) et la Révolution Française, Max Gallo avec sa minutie et son talent d'écrivain commence à faire revivre notre Seconde Guerre Mondiale. On lit l'hébétude de la rapide défaite de 1940. On lit les ambitions d'hommes comme Laval ou Weygand. On lit les hésitations fatales de Reynaud et Pétain. On ressent l'état d'esprit d'un De Gaulle presque seul en Angleterre.On partage l'insouciance de Rommel qui écrit régulièrement à sa femme alors qu'il envahie la France. On sent se serrer la gorge en parcourant les événements de fin 40 : Répression, Collaboration, Loi sur le statut des Juifs...

70 ans après ces douloureux et exceptionnels événements, il convient de pointer du doigts ces terribles temps. Pour se souvenir et ne jamais les revivre...
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La seconde guerre mondiale est sans doute la période de l'histoire qui me touche le plus. Dans beaucoup de familles, c'est une blessure qui n'est qu'à peine refermée. La rémission pas tout à fait achevée.
Pourtant, je n'ai guère pris le temps au gré de mes lectures de m'y plonger et les rares fois où je l'ai fait, c'était pour des ouvrages portant davantage sur le système concentrationnaire et sur la Shoah que sur la guerre elle-même.

1940 permet de se replonger dans la naissance de cette guerre, dans ses jeunes heures, dans les lâchetés et les compromissions, les luttes intestines et les bassesses politiques qui ont mené la France dans l'abîme de la défaite. Une humiliation éclair et prévisible dont certains s'accommodent bien.

Mais c'est surtout les "pourquoi" de cette défaite si soudaine qui m'ont intéressé : l'aveuglement idéologique des cadres militaires, la veulerie d'une part des parlementaires, la haine de la République pour les autres, et puis l'opportunisme, le défaitisme, les fractures idéologiques de la société française, et enfin l'antisémitisme. La haine de l'anglais, la haine du juif, et le refus de se battre pour Danzig, cette ville donnée à la Pologne après 14-18 et qu'Hitler annexe après s'être entendu avec Staline. Munich, Danzig, puis la collaboration : croire que le Reich se montrera magnanime si on fait tout pour lui complaire.

Pour qui ne s'y est pas replongé depuis ses études, ça remet quelques éléments en place. Je me suis souvenue de beaucoup de choses presque oubliées, et surtout j'en appris encore davantage. Et le tout dans un style fluide, simple, qui fait la part belle aux témoignages.

Certains reprochent à Gallo de ne pas être complet, de ne pas aller assez loin, ni d'être assez précis : c'est peut-être vrai, mais je crois que le but ici est de toucher celui même qui ne lit pas de livres historiques habituellement. Ici, guère besoin de pré-requis pour apprécier l'ouvrage et comprendre comment la France, l'un des vainqueurs de 14-18, s'est faite balayée en un mois par la Wehrmacht.
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C'est le premier livre de Max Gallo que je lis, et j'ai hâte de découvrir la suite : 1941, 1942...
Max Gallo met en scène les personnages de l'histoire mondiale qui ont participé à la deuxième guerre mondiale. C'est absolument passionnant, enrichissant.
A travers des témoignages, des lettres à leur femme, des écrits, Max Gallo nous livre tout le cheminement, l'enchainement des événements qui ont menés à cette guerre et qui ont fait cette guerre. Il décrit les espoirs, les désespoirs, les déterminantions, les fatalismes des hommes qui ont laissé leur trace dans L Histoire (De Gaulle, Chruchill, Pétain, Hitler, Mussolini, Franco...) et de ceux qui sont restés plus ont moins dans l'anonymat mais dont l'action et les décisions ont été décisives (les premiers résistants, les premiers collaborateurs...).
Max Gallo a un style direct et simple qui me plaît. Il nous emmène tour à tour en France, en Allemagne, en Angleterre, en Afrique aussi. Au fur et à mesure que l'année 1940 passe, nous partageons l'assurance et les stratégies d'un Hitler d'un côté, la détermination sans faille de Churchill et de Gaulle de l'autre, et un Pétain qui s'empêtre au milieu de son gouvernement à Vichy.
Tout celà n'est pas du tout rébarbatif, bien au contraire. Je décrirais ce livre comme le roman de notre histoire. Je remercie Max Gallo de mettre à la portée de tout le monde la complexité de cette guerre.
N'hésitez pas à vous plonger dans notre histoire.

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Ce qui est intéressant dans ce livre c'est que l'auteur présente l'historique de la dimension politique avant, pendant et après l'invasion de la France. le caractère et certains éléments de la vie privée de plusieurs membres du gouvernement et de l'armé permettent de comprendre les erreurs commises avant l'attaque de l'armée allemande et, comment une armée aussi puissante, que celle de la France, n'a pas réussi à contrer l'attaque allemande. « … il n'y avait pas de déséquilibre des forces entre la France et l'Allemagne (autant d'avion et de chars) mais qu'un abîme séparait l'aveuglement des chefs militaires français de la lucidité et de l'invention des jeunes généraux allemands ». Ce n'est donc pas les soldats mais les dirigeant politiques et militaires qui ont permis l'invasion allemande.
Les discours « ronflants » et les généraux enfermés dans leur passé ont permis d'endormir tous les français jusqu'à ce que la France, par l'entremise du maréchal Pétain, signe l'armistice avec les allemands. « Alors que le sort de la nation est en jeu, les rivalités divisent les hommes censés « être animés d'une volonté commune de vaincre »,
Sous la gouverne de Pétain, les français signent un armistice avec les allemands malgré le fait que la France avait signé une entente, avec l'Angleterre, qui stipulait que ces deux pays ne signerais jamais un armistice séparé avec l'Allemagne. le général Pétain : « Les intérêts de la France doivent passer avant ceux de l'Angleterre ». Seul le général De Gaulle semble avoir eu une vision réaliste de la situation avant et pendant l'attaque allemande et de ce qui découlerait de la signature de l'armistice avec les allemands.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
A Chartres, le préfet Jean Moulin refuse de céder aux Allemands qui veulent lui faire signer un rapport accusant des soldats sénégalais d'avoir violé, torturé et assassiné, des femmes et des enfants.
(...)
Moulin refuse. On le torture. On s'obstine. On le jette dans une cave avec un soldat noir puisque, disent les Allemands, Moulin aime les Noirs. On cire " Demain, nous vous ferons signer. " Jean Moulin ramasse un morceau de verre sur le sol de la cave et se tranche la gorge.
Les Allemands le trouveront baignant dans son sang. Ils le conduiront à l'hôpital.
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...dans tous les partis, dans la presse, dans l'administration, dans les affaires, dans les syndicats, des noyaux très influents sont ouvertement acquis à l'idée de faire cesser la guerre...
Charles De Gaulle (janvier 1940)

Cité par Max Gallo
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Le 6 juin 1940... alors que le sort de la nation est en jeu, les rivalités divisent les hommes sensés "être animés d'une volonté commune de vaincre."
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Ce vendredi 5 juillet 1940... des millions d'Allemands se sont pressés depuis l'aube, pour offrir au Führer un triomphe impérial.
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En cette matinée du mardi 11 juin 1940, les Français sont-ils devenus ce peuple de « miséreux » que de Gaulle voit cheminer, défait, sur les routes de l’exode ?
C’est le désarroi qui creuse leurs visages, le désespoir, la grande peur, la panique qui les rend hagards. La fatigue et la faim, la soif qui les transforment en loques, tombant d’épuisement.
Paris en trois jours, s’est vidé : au soir du jeudi 13 juin, il ne reste plus que 700 000 habitants sur les 3 millions que compte habituellement la capitale.
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