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EAN : 9782366241877
285 pages
Cambourakis (06/01/2016)
4.21/5   7 notes
Résumé :
" Je ne me rappelle pas clairement la dernière semaine. Je tiens à me la rappeler car ensuite, plus rien n'a été banal. Manger, boire sans y penser,
dormir quand je le voulais... J'aimerais bien m'en souvenir, mais je n'y arrive pas. " Tout s'écroule pour Joy Stone lorsque son compagnon meurt brutalement.
Nous pénétrons dans les méandres de sa conscience meurtrie, coupée de ses repères et coupée de son propre corps. Il s'agira cependant pour Joy de c... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Un livre hors du commun, avec ici et là des fragments de phrases en bordure de page, des encadrés, des textes poétiques en insert, des cartouches de dialogues. Un premier livre raisonné au coeur de la déraison d'une femme internée à la suite du décès de son amant.
Elle touche le fond avant de surnager en tenant un journal des petites et des grandes choses qui lui arrivent ou qui ne lui arrivent plus. Déroutante au début, le lecteur se familiarise avec cette petite voix intérieure qui note, décrit, observe, dilue le chagrin à force.
De réelles perles brillent dans le flot de pensées, de sentiments, de souvenirs lâchés à jets de plume continu. Joy se croit guérie, se voit guérie, un peu beaucoup, pas passionnément. Ses médecins moins.
Peu importe. La vie sourd malgré tout, de ces mots couchés sur papier, qui évitent de perdre le nord.
J'ai souvent pensé à Hors de moi, très viscéral, alors que Penser à respirer maintient un ton de lucidité distante, seule échappatoire au naufrage irréversible.
Quel beau sujet et quelle grande maîtrise pour une première publication. J'ai lu à petites rasades gourmandes, pris par le rythme de courtes phrases emboîtées, créatrices d'une ligne de vie.
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La typographie et la mise en page de ce roman sont déroutants, mais rien n'est fait au hasard et on s'y habitue très vite.
Joy perd son amant accidentellement. Après sa mort elle quitte l'Espagne dans un état de sidération. Plus d'amant, plus de projets, plus de tendresse, plus envie de rien.
On pénètre alors dans sa pensée, elle se bat avec ses angoisses, la solitude, le manque d'amour, l'alcool.
Ceux qui l'aiment lui demandent, "ça va ? Tu vas tenir le coup ?", elle répond" oui", les rassure, fait semblant, mais non ça ne va pas, elle tient le coup en apparence. L'hôpital psychiatrique, les médicaments, les médecins n'y changent rien. Elle veut s'en sortir,elle se bat ...en vain. Un très bon livre pour comprendre la dépression de l'intérieur.
Merci PGilly pour cette lecture.
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Joy, jeune enseignante sombre dans la dépression à la suite du décès accidentel de son amant.
Un livre nous plonge dans l'univers de pensée de son personnage qui se bat avec ses démons pour surmonter son chagrin lors de ce deuil qui l'a complètement brisée.
Ecrit sous forme de journal, dans un style "haché" qui correspond bien à son état d'esprit, ce livre m'a entraînée dans l'univers de son personnage. J'ai aimé!
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Je n'arrive pas à décider de ce que je vais faire.
Avant, je passais beaucoup de temps à attendre. Comme toutes les femmes, les femmes ont tendance à penser que tout ira mieux si elles attendent encore.
par exemple, ce sera mieux quand
- je me séparerai de ma mère
- quand je vivrai avec l'homme-que-j'aime
- quand je me séparerai de l'homme-que-j'aime
- quand ma mère m'aimera davantage
- quand n'importe qui m'aimera davantage
- quand j'aurai terminé mon régime/acheté de nouveaux vêtements/fait couper mes cheveux/acheté des produits de maquillage/appris à être plus gentille/plus sexy/plus tolérante/je serai devenue une autre

Le problème, c'est qu'on passe parfois tellement de temps à fantasmer sur l'avenir qu'on ne se rend pas compte de ce qui se passe sous son nez, c'est-à-dire du présent. Du moment présent. Ce qui passe pour être maintenant.
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Le dimanche matin, je fais beaucoup de listes.
Je reste au lit parce qu'il y fait plus chaud. Sur les couvertures, j'accumule livres, magazines et bouts de papier. Je bois du thé jusqu'à être gonflée comme une outre. Puis vient le moment de me lever pour les journaux du dimanche. Je peux passer pas mal de temps à découper toutes sortes de bricoles à envoyer par la poste. A la radio j'écoute The Archers, mon feuilleton, et des émissions comme Pick of the Week, Desert Island Dises. Je prépare encore du thé. Je jette les journaux de la semaine, les déchets de mes découpages de la veille au soir, puis j'emporte mes détritus à la cuisine.

Le dimanche, je fais des gâteaux.
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A la sortie du centre commercial, un agent de sécurité m'ouvre la porte d'une main gantée de cuir et m'offre un bonbon. Je l'accepte avec un sourire. Au coin de la rue, je le jette dans une poubelle en plastique en forme de lapin.
Bobby le lapin vous recommande de garder votre ville propre.
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Le téléphone est un instrument d'intrusion dans l'ordre des choses. C'est une menace qu'il faut contrôler. Quand on se croit seul, en sécurité, un appel peut arriver et bouleverser votre vie. Ou celle de quelqu'un d'autre. Il produit le même son mécanique et sourd pour tout le monde et ne nous fournit aucun indice sur ce qui nous attend à l'autre bout du fil.
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Je m'observe depuis le coin de la pièce
assise dans le fauteuil, au pied de l'escalier. Dehors, une petite lune blanche apparaît au-dessus de la palissade. Quel que soit le degré de pénombre qui règne dans la pièce, je parviens toujours à y voir clair. Si j'allume les lumières, elle paraît plus vide, alors j'évite, dans la mesure du possible. Le clarté ne me réussit pas. Elle me fait mal aux yeux, gaspille de l'électricité, attire les mites, et que sais-je encore. Si je reste assise dans le noir, c'est pour un tas de raisons.
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