Citations sur La dynastie des Forsyte, tome 1 : Le propriétaire (61)
(…), un mariage malheureux peut bouleverser d'autres existences que celles des intéressés.
C'est une chose infernale que la beauté quand on y est sensible.
Ses yeux voyageaient de bouteille en bouteille.
- Faites- lui surveiller une Mme Heron.
(…)
L'affaire sera 7x. La personne surveillée sera 17 ; celle qui la surveillera 19 ; le domicile de cette personne 25 ; vous- même - je devrais dire votre étude, 31 , moi- même 2. Au cas où il vous faudrait mentionner votre client par écrit, je l'ai appelé 43 ; s'il y a une personne que nous soupçonnons, elle sera 47 ; une seconde personne sera 51. Avez- vous des indications ou des instructions spéciales, pendant que nous y sommes ?
Avant de faire une chose, il y a tout intérêt à se demander si elle ne fera pas à un autre plus de tort qu'il n'est absolument nécessaire.
Il se piquait d'une attitude assez libérale envers les femmes; il ne voyait aucune raison pour les empêcher de peindre des tableaux, d'écrire des romances ou même des livres, pendant qu'elles y étaient, surtout si cela pouvait leur rapporter utilement un peu d'argent ; aucune raison ! Ça les empêchait de faire des bêtises. Pour les hommes, c'est différent;
[ Je ] suis aussi dans une position abominable. La sienne est celle qu'elle s'est faite. La mienne, celle qu'elle m'a faite.
Swithin ne tolérait pas la simplicité ; sa passion pour l'or moulu l'avait toujours marqué entre ses pareils pour un homme d'un goût parfait quoique fastueux. La certitude qu'on ne pouvait entrer chez lui sans voir qu'il était riche lui procurait le bonheur le plus solide et le plus durable qu'il ait connu en sa vie.
Qu'avaient - ils fait les uns les autres pendant la guerre ? (…)
Quand à lui, il avait fait don d'une ambulance à l'armée, lu les journaux jusqu'à l'écoeurement, éprouvé toutes les angoisses, il s'était privé de vêtements neufs, il avait maigri de quatre livres ; à son âge, que pouvait -on demander de plus ?
Tenir en cage un lion ou un tigre, c'était sûrement une horrible barbarie. Mais voilà ce que n'admettait aucun homme cultivé. L'idée qu'il était cruel d'enfermer des animaux sauvages n'était probablement jamais venue à son père, par exemple. Il appartenait à l'ancienne école qui trouvait, humain et moral d'emprisonner les panthères et les singes, convaincu, sans doute qu'avec le temps on persuaderait ces créatures de ne plus mourir si déraisonnablement de tristesse et de nostalgie, contre les barreaux de leur cage, imposant ainsi à la société la dépense de leur remplacement. Aux yeux de son père, comme aux yeux de tout Forsyte, le plaisir de contempler ces belles créatures en état de captivité compensait, et au-delà, l'inconvénient d'enfermer des bêtes que Dieu, si imprudemment, avait faites libres.