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Histoire des Forsyte I - La dyna... tome 3 sur 5
EAN : 9782377351954
408 pages
Archipoche (12/09/2018)
4.23/5   42 notes
Résumé :
Depuis qu'il a rencontré Annette Lamotte, Soames Forsyte s'interroge. Sa charge d'avoué est prospère, sa fortune ne cesse d'augmenter, sa galerie de tableaux le classe parmi les collectionneurs les plus éclairés de Londres - mais à quoi bon richesse et situation assise puisqu'il n'a pas d'héritier ? Il pourrait épouser Annette, en avoir un fils...

L'idée n'a de déplaisant que l'obligatoire préambule à ses noces : le divorce d'avec Irène qui l'a quit... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Ce deuxième tome poursuit avec brio l'histoire des Forsyte : on y retrouve les personnages du premier tome, de dix ans plus vieux, ou morts, et quelques nouveaux venus de la génération suivante, qui n'etaient que des bambins lors du tome un...

On y retrouve aussi, et surtout, cette peinture ironique et mordante des travers humains et de la société londonienne des nouveaux riches à la fin du XIXeme siècle : Soames tout confit dans son argent et ses exigences, le salon à cancans familiaux de ses parents, les amours qui ne respectent pas les convenances...

Apparaissent aussi des thèmes nouveaux : la guerre des Boers, les critères de choix d'une épouse, les divorces, la (relative) émancipation des femmes, la place des artistes, les voyages à Paris ou l'inanité de certaines morts.

La force de ce livre tient dans ses personnages, tellement justes et vrais, qu'il s'agisse de héros positifs comme Irène et Jolyon, d'anti-héros comme le mesquin Soames ou d'entre-deux comme tous les autres.

C'est une belle réussite, qui justifie tout à fait à mes yeux le Prix Nobel obtenu par Galsworthy. Pour moi, c'etait une magnifique lecture. Si je ne suis plus aux aguets, je ne vais pas tarder à me déclarer ‘À louer' avec le troisième et dernier tome.
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Jubilatoire !
Les années ont passé, Soames a vieilli, les enfants ont grandi et les aînés des Forsyte tirent leur révérence.
Le père de Soames affaiblit par l'âge, ramène Soames à son enfance avec ce père qu'il adore et des velléités de paternité l'assaillent, avoir un petit être, tout à lui, un fils. Seulement, voilà pour sauver les apparences,il n'a pas divorcé d'Irène, seulement il a rencontré Annette, très jeune française, qui pourrait être une mère convenable. Mais Irène est encore en âge d'avoir des enfants. Entre la vieillesse de son père, la séparation de sa soeur d'avec son mari et son prochain divorce, Soames hésite, puis se décide à aller voir son cousin Jolyon dans son ancienne propriété avec son neveu, jeune homme qu'il désire présenter à ces cousins Holly et Jolly. à partir de là, les événements vont prendre une tournure incontrôlable, des couples vont se former suite à son initiative d'éviter un scandale dans cette Angleterre bien puritaine du début du vingtième siècle, Soames assistera à la fin d'un monde avec la disparition de la reine Victoria et la mort de son père.
Mais Soames jubile lorsqu'il découvre ce petit être dans son berceau, son enfant : "Le sentiment du triomphe et de la possession renouvelée se gonflait au-dedans de lui. Juste Dieu ! Cet... ce petit être était à lui !" Décidément Soames est incorrigible et dans ce deuxième tome, j'en viens avoir pitié de lui.
En tout cas, j'ai hâte de découvrir la suite avec "son petit être".
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Dans ma quête des vieux Nobel, j'ai cherché John Galsworthy (Nobélisé en 1932, mort en 1933 : il n'en aura pas profité longtemps, le pauvre.)
Mon premier réflexe a été de me tourner vers la médiathèque municipale. Elle recèle bien des trésors (dont le Nobel 1902, Mommsen, que j'ai pu lire dans l'édition de 1892, posée sur un coussin de velours rouge). Mais de Galsworthy, point, à part un opus de 800 pages en anglais "à consulter sur place".
Deuxième option : la librairie solidaire, où l'on offre les livres dont on veut se séparer, et qui les revend à prix modique pour financer un projet en direction des personnes handicapées.
Point de Galsworthy là non plus.
Si les livres offerts sont en trop mauvais état, ou trop insignifiants pour les revendre même à un euro, ils sont placés à l'extérieur dans une boîte à livres ouverte à tout venant.
Et je vous le donne en mille : eh bien oui, c'est dans la boîte à livres que j'ai trouvé deux oeuvres de Galsworthy.
Sic transit gloria mundi, n'est-ce pas.
Bref, je commence "Aux aguets". C'est le deuxième tome d'une série, je m'attendais donc à ne pas tout saisir du premier coup. Mais dès les trois premières pages, apparaît une telle foule de personnages que je me suis dit : "Aïe, ça risque d'être éprouvant".
Mais bon, j'avais mon Nobel sous la main, je me suis dit Advienne que pourra (j'aime bien me dire à moi-même ce genre d'expressions surannées) et j'ai poursuivi. Et bien m'en a pris.
Nous sommes à Londres fin 19ème, dans la richissime famille Forsyte. L'aîné des héritiers, Soames, déjà plus tout jeune et sans enfant, court après son ex-femme : dans un premier temps pour obtenir le divorce ; dans un second temps, l'ayant revue et ré-évaluée, pour la reconquérir.
Cette quête n'est que prétexte à dévoiler les aspects les plus ténébreux de la mentalité Forsyte, cette mentalité "de propriétaire" qui leur a permis de bâtir leur immense fortune, mais les rend incapables des sentiments humains les plus basiques.
"La tante Juley était sûre que le cher petit Val était très intelligent. "Je me rappelle toujours, ajouta-t-elle, la façon dont il se défit d'une pièce de deux sous fausse en la donnant à un mendiant. Son cher grand-père était si content. Il trouvait que cela révélait tant de présence d'esprit."
Tout cela est raconté avec une jubilante férocité, un humour noir que pour ma part j'ai beaucoup aimé.
De surcroît, on est dans un Londres où "Il prit pour aller à la Cité un des taxis automobiles qui venaient de faire leur apparition (…) le taxi passait maintenant devant des villas, à vive allure. "Vingt-cinq à l'heure au moins ! se dit-il ; avec cela les gens ne continueront pas à demeurer en ville".
Quelle prémonition de la péri-urbanisation !
Et la période est celle où débute la seconde guerre des Boers, que Jolyon, l'héritier devenu peintre et bien plus sympathique que son cousin, analyse ainsi : "La guerre ! (...) Une fameuse guerre ! La domination des peuples et des femmes ! Des tentatives pour maîtriser et posséder ceux qui ne voulaient pas de vous ! La négation de toute aimable décence !"
Lisez Galsworthy, c'est magnifique.
Traduction de R. Pruvost.
Challenge Nobel
LC thématique juin 2023 : "L'auteur est un homme"
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Nous retrouvons les Forsyte en 1899. Ils sont restés égaux à eux-mêmes, quelques anciens ont rendu l'âme mais ceux qui restent comptent bien profiter de leurs dernières années à vivre.
Fidèle à lui-même notre propriétaire alias Soames. Si il n'a pas pardonné à son épouse Irène de l'avoir quitté, il n'a pas encore demandé le divorce par peur du scandale. le temps a passé et il n'a toujours pas d'héritier or il a rencontré depuis peu une jeune fille charmante Annette , une française .. le voilà envisageant de se remarier mais faudrait il d'abord qu'il divorce.. Depuis le temps qu'ils sont séparés comment pourra t'il obtenir le divorce ? .. Soames est brillant, très brillant même mais Irène n'est pas n'importe qui ..
La Bourse des Forsyte ou si vous voulez le salon très privé où les cancans et rumeurs circulent n'a pas fini d'attirer son monde.
Ce second volume , s'intéresse principalement à Soames, à ses projets matrimoniaux, à ses relations toujours aussi tendues avec Jolyon junior son cousin. le monde évolue mais certains principes restent immuables comme par exemple priver un Forsyte de la propriété de l'un de ses biens !!!
Le monde change peu à peu, les femmes commencent timidement à vouloir s'imposer face à un monde patriarcal, les Boers rejettent la main mise britannique sur l'Afrique du Sud et se révoltent. à nouveau. La paix semble bien fragile.
John Galsworthy brosse un tableau aussi précis que réaliste de cette bourgeoisie anglaise aisée voir très aisée . La fin du règne de la Reine Victoria est imminente, le monde bouge, les mentalités évoluent petit à petit les petits enfants Forsyte aspirent à plus d'autonomie et d indépendance d'autant plus qu'ils ignorent les soucis d'argent.
Un roman que j'ai lu d'une traite , le dernier tome A louer m'attend .
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Le premier volet de la saga des Forsyte s'est achevé sur une note de tendresse et de beauté dans un interlude au cours duquel le vieux patriarche Jolyon se recentre sur la beauté et découvre l'amour en la personne d'Irène, avant son dernier souffle. Celui-ci se referme sur un autre interlude tout aussi tendre, marqué par la vigueur imaginative et l'insouciance délicieuse de son tout jeune petit-fils. Entre les deux, la froideur délétère de l'univers de la famille Forsyte reprend ses droits.
Soames le propriétaire a perdu son bien, sa femme Irène qui l'a quitté. Toujours soucieux d'entretenir et élargir son capital, déjà imposant dans sa dimension matérielle, et de s'assurer une descendance pour le transmettre, Soames hésite entre investir dans une nouvelle épouse et reprendre celle-là de force. La première solution, plus simple, a le fâcheux inconvénient d'imposer un passage par l'ignominie du divorce, si dommageable à l'édifice social qu'il a construit...
Irène, dans sa beauté quasi-divine et sa souffrance d'être libre dans une société qui asservit les femmes, irradie tout ce roman de sa lumière triste, en même temps qu'elle symbolise tous les bouleversements à venir du monde nouveau qui s'annonce au tournant d'un siècle dans lequel les premières automobiles viennent disputer le pavé aux fiacres, et les aspirations individuelles à l'individualisme forcené de la bourgeoisie dominante.
Le rythme est lent, la plume est assez belle; on pense de plus en plus au parallèle que forme cette oeuvre avec celle, française, des Thibault de Martin du Gard.
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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
En ces dernières années, en fait depuis l'étrange et lamentable histoire du jeune Bosinney, l'amoureux de sa petite-fille June, avec Irène, la femme de son neveu Soames Forsyte, l'oncle Jolyon avait manifestement agacé les nerfs de la famille ; on avait commencé à trouver quelque peu perverse son habituelle originalité. La vine philosophique qu'il portait en lui avait toujours eu une tendance trop marquée à affleurer à la surface des sédiments du pur forsytisme ; aussi ses parents n'avaient-ils pas été trop surpris par son inhumation en un lieu étrange. (p. 4)
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Les Françaises - elles étaient pareilles à des chats -, on ne pouvait être sûr de rien. Mais qu'elle était jolie ! La parfaite jeune créature à tenir dans ses bras ! Quelle mère pour son héritier ! Et il pensa avec un sourire aux gens de sa famille, à leur surprise lorsqu'il aurait épousé une française, à leur curiosité, et à la façon dont il s'en amuserait et la déjouerait - le diable les emporte ! (p. 109)
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Avec des soins extrêmes, ils soulevèrent le corps du vieux chien, dont le noir et le blanc fanés apparaissaient de place en place sous les feuilles chassées par le vent. Lourd, froid et raide, ils le déposèrent dans la fosse, et Jolly le couvrit de feuilles cependant que Jolyon, qui avait une peur mortelle de trahir son émotion devant son fils, commençait à jeter de rapides pelletées de terre sur cette forme immobile. Là était le passé évanoui ! Si seulement li y avait eu la perspective d'un avenir joyeux ! C'était comme si on eût jeté de la terre sur sa propre vie. (p. 227)
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Les rumeurs de guerre ajoutaient encore à l'activité de Londres, où la fin des vacances mettait sa turbulence. Et pour Jolyon qui ne venait que rarement en ville, les premières voitures automobiles et les premiers taxis, qui choquaient son sens esthétique, donnaient aux rues un aspect fiévreux. Il les comptait dans son hansom, et il calcula, que sur vingt voitures il y avait une automobile. "Il n'y en avait qu'une sur trente il y a un an, se dit il. Autant d'ajouté au vacarme, et à la puanteur générale." (p. 85)
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_ Merci, murmura Soames, mais je vois peut-être les choses plus clairement que tu ne le crois. Je désire seulement être sûr que tu ne chercheras pas à exercer ton influence contre moi.
_ Je ne sais pas ce qui peut te porter à croire que j'ai de l'influence, dit Jolyon ; mais si j'en ai je ne puis faire autrement que de l'exercer dans le sens de ce que je crois être son bonheur. Je suis ce qu'on appelle un "féministe", je crois.
_ Un féministe, répéta Soames comme s'il eût cherché à gagner du temps. Cela veut-il dire que tu es contre moi ?
_ Pour parler franc, dit Jolyon, je suis opposé à ce qu'une femme vive avec un homme pour qui elle a une aversion caractérisée. Je trouve cela infect. (p. 241)
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Videos de John Galsworthy (12) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de John Galsworthy
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