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Citations sur Une maison à Bogotá (29)

Pour eux, il n'y pas de grande différence entre le jour et la nuit, un jour de la semaine et un autre. Ici, par comparaison, "Les Misérables" de Victor Hugo pourrait passer pour un portrait de la bourgeoisie française.
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Quand j'ai objecté que j'aimerais conserver ses journaux intimes, elle a refusé tout net et à eu une sorte de crise de nerfs.Elle m'a expliqué qu'un journal intime est strictement privé, un dialogue avec soi au fil du temps (...)
Mais elle avait le sens de la contradiction.
" Mon journal intime me répugne, mais pas ceux des autres me dit,-elle un jour. Car,en vérité, s'il y a quelque chose qui m'intéresse, c'est bien de lire celui des autres, de fourrer le nez dans leurs vies, connaitre leur intimité, tout en sachant que loin d 'être sincères,ils sont secrètement obsédés par l'envie d'être lus".
Parmi ses préférés, il y avait bien sûr les diaristes français : les frères Goncourt, Amiel, Rostand et surtout Jules Barbey d'Aurevilly.
Toute prohibition inspire le désir de la transgression, attire la main qui gratte et ouvre subrepticement ce qui devrait rester caché. (p.83)
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Je compris alors qu'être pauvre coûtait cher. On passe son temps à payer les intérêts et des pénalités, et a demander un prêt pour payer les intérêts, plus les intérêts d'un nouveau prêt pour acheter une voiture d'occasion qui tombait souvent en panne, et comme je n'avais pas d'assurance tous risques, la plus chère, les réparations étaient à mes frais. Être riche coûte réellement moins cher.
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Ainsi donc, ma bibliothèque est un refuge.
Ma vie s'est souvent déroulée dans des endroits silencieux, apparemment solitaires, bien que pour moi une bibliothèque soit un lieu de rencontre d'une foule animée, un fleuve de voix et de personnes, comme les gradins d'un théâtre grec ou le parvis d'un temple, l'agora où se retrouvent les âmes illustres et raffinées, et au milieu de cette foule étonnante, je me sens protégé et justifié. ( p.147)
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Toute prohibition inspire le désir de la transgression, attire la main qui gratte et ouvre subrepticement ce qui devrait rester caché, et c'est ainsi qu'une fois, il y a de cela des années, je me suis plongé dans quelques-uns de ses journaux et de ses papiers personnels.
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L'idée de postérité est sotte et contradictoire. Les mêmes qui aujourd'hui critiquent avec virulence le faible niveau intellectuel des jeunes, qui soi-disant ne lisent pas, ne s'intéressent à rien et ne peuvent se concentrer plus de cinq minutes, affirment que la postérité se chargera de faire le tri dans les œuvres du présent. Mais comment fera-t-elle ce tri si elle est habitée par ces jeunes qui ne s'intéressent à rien et ne peuvent lire que quelques pages? Nous sommes la postérité de Shakespeare, nous le lisons encore, mais il se peut que notre génération soit la dernière à ouvrir ses livres, ou ceux de Cervantes et de Balzac. Quelle importance peut avoir pour nous une postérité qui les oublie peu à peu? On peut craindre que tout ce que nous faisons soit voué à disparaître. Tombe dans un oubli complet. C'est pourquoi la seule chose qui ait du sens est en fin de compte d'écrire pour le présent le plus vibrant, où il reste encore quelques personnes qui apprécient la littérature. C'est la fin d'une fête de l'esprit qu'il faut vivre jusqu'à notre dernier soupir.
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Nous sommes la postérité de Shakespeare, nous le lisons encore mais il se peut que notre génération soit la dernière à ouvrir ses livres, ou ceux de Cervantes et de Balzac. Quelle importance peut avoir pour nous une postérité qui les oublie peu à peu ? On peut craindre que tout ce que nous faisons soit voué à disparaître. Tombe dans un oubli complet. C'est pourquoi la seule chose qui ait du sens est en fin de compte d'écrire pour le présent le plus vibrant, où il reste encore quelques personnes qui apprécient la littérature. C'est la fin d'une fête de l'esprit qu'il faut vivre jusqu'à notre dernier soupir.
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Je pense que seule la poésie peut interroger le futur.
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Les appartements de ma tante

Il faudrait maintenant être un romancier russe du XIXe siècle, à la grosse barbe léonine, ou posséder au moins une de ses qualités : celle de décrire minutieusement des lieux pour leur insuffler l'esprit de ceux qui y vivent (...)(p.66)
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En Termes littéraires, une famille est une longue narration épique et même, pourrait-on dire, un roman du XIXe siècle. De Balzac, par exemple.Un roman qui donne sens et appartenance à un groupe.Connaitre cette famille depuis son origine-la lire-, s'incorporer à la narration et la poursuivre, c'est précisément ainsi que l'on en fait partie.Chaque histoire familiale est celle d'un groupe humain et de son patrimoine.Certaines sont des romans d'amour, d'autres d'aventures, mais la mienne, on l'a vu, fut- et reste-,par le fruit du hasard, un roman de terreur.(p138)
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