Une maison à Bogotá

Parvenue au tiers de ce roman colombien de Santiago Gamboa, je le mets en pause car je ne parviens pas vraiment à m'y intéresser : tout s'écoule dans un bâillement, les évocations de souvenirs à travers la visite d'une maison et de ses pièces m'ennuient. le narrateur, malgré ses relations avec quelques personnages qui ont un peu plus de nerf que lui (sa tante, notamment, ainsi que la vieille gouvernante) et ses vues plongeantes sur les affres de la société colombienne (Farc, drogue), ne me semble pas un "vrai personnage".

Pour comble de malchance, je me suis aventurée un peu plus loin à la recherche de davantage de "rythme" et j'ai trouvé parmi des passages toujours languissants (c'est le ton du narrateur), certains autres assez complaisants envers une sexualité déviante, notamment un spectacle nécrophile qui a répandu sur le livre (et mon intérêt à le poursuivre) un fumet très nauséabond.

La pornographie, au sens étymologique du terme, n'est tolérable que parcimonieuse et si elle apporte quelque chose à l'oeuvre. Est-ce le cas ici et pourquoi ajouter du sordide à un monde déjà si profondément violent et laid ?

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Je commence "Le syndrome d'Ulysse" du même auteur, on verra bien.

J'ai lu avec attention beaucoup des critiques rédigées par les lecteur.es qui parlent du twist final. Malheureusement, je n'arrive plus à tourner les pages, tant l'écriture est pauvre et surtout le contenu sans grand intérêt. On dirait du remplissage, l'auteur nous servant des anecdotes creuses et surtout ennuyantes pour apparemment arriver à un final plus intéressant et qui vaudrait la peine de déambuler dans Bogotá avec le narrateur. Déambuler oui, mais pas avec ce type qui se vante pendant des pages et des pages de l'obtention d'un prix littéraire... Un pauvre type seul et imbus de lui-même qui m'a rapidement barbé.

Loupé.