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EAN : 9782290364673
224 pages
J'ai lu (13/09/2023)
3.57/5   23 notes
Résumé :
Joseph Haquim surfe sur le bitume entre Barbès et les Maréchaux nord. Parachuté par Pôle emploi chez les Perez, une agence de presse à faits divers, familiale et crépusculaire, il pousse son pion méchant jusqu’à la réussite entrepreneuriale et monte une start-up de fin des temps, entouré d’une escouade de bras cassés. Mais lorsque l’adversité se rappelle à lui, il est prêt à tout pour ne pas changer de lifestyle. Même au pire.
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Mon business model est très prometteur pour un premier roman, grace à son ton.
Ultra irrévérencieux, cash, décapant, moderne et amusant.

Joseph Haquim n'a pas eu vraiment de chance au départ de sa jeune vie . Mère toxico à l'humeur changeante, père toxique à l'humeur "découpante", aujourd'hui il a la vingtaine, a tâté des petits boulots en "veux-tu, en voilà" , jusqu'à ce que Pôle emploi lui propose un job dans une agence de presse spécialisée dans les faits divers. Vu que le petit Joseph barbote dans le fange depuis son plus jeune âge, ce boulot tombe du ciel et très vite , il va savoir se servir de ses contacts dans les "bas-fonds" parisiens...
Le jeune Joseph a de l'ambition et va monter SA start-up . le jeune Joseph est prêt à tout pour se sortir de la mouise, même à commettre le pire du pire...


Ce roman est une ballade dans les rues et les endroits non touristiques de Paris, chez les dingues et les paumés, ceux qui ne s'en sortent pas financièrement. Vous croiserez vite fait : une pute sado maso très gentille (un substitut de figure maternelle pour Jo ), un marabout, une rebeu "séparée" d'un extrèmiste religieux, des gens qui ont fait de la taule, des drogués, des patrons has been...

Prendre un personnage au bord de la société , sans foi , ni loi, , est dangereux pour l'empathie qu'aura le lecteur vis à vis de lui...
J'ai besoin d'aimer un personnage , ou de le comprendre un minimum. Dans Mon Business model, je n'ai pas eu le temps de m'attacher à Jo.
Je pense que le ton de l'auteur, éloigne un peu le spectateur. C'est marrant, cette façon détachée de parler des sentiments, de l'enfance etc... mais , c'est à double tranchant.
Sans doute, un personnage féminin, un peu d'amour ou de tendresse dans ce monde de brutes, eut changé la donne..
Un peu plus de suspens aussi..

Mais, c'est un premier roman, le ton, la façon de "causer " le language de la rue, de parler "caillera ", de parfois le malmener pour créer de l'humour, est original.
Parfois des romans font partie de la même famille que d'autres, celui-ci m'a beaucoup fait penser à La Daronne , pour sa fraîcheur de ton.

Auteur à suivre...
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Joseph est un jeune homme fracassé par des parents défaillants, limite malveillants, une mère alcolo/défoncée et un père dénigrant systématiquement l'enfant qui devient un paumé doutant de ses capacités à faire quelque chose de sa vie. Pôle emploi lui déniche un boulot dans une agence tenue par un vieux couple sur le retour qui récolte des nouvelles bien crades et les refourgue aux médias qui en font leurs choux gras.
Au début de son job, Joseph tombe sur un bouquin de développement personnel qui devient rapidement sa bible, il en connaît des passages entiers et en applique les méthodes chaque jour dans son travail.
Rapidement, en utilisant son réseau d'amis d'enfance, déglingués comme lui et originaires des quartiers Barbès, Château-Rouge, les Maréchaux-Nord de Paris, il fournit des news bien saignantes qu'il fait mousser pour appâter la fine fleur des médias spécialisés dans le fait divers de bas étage. Il prend confiance en lui au point de monter sa propre boîte en engageant des amis d'enfance déjantés. Il bosse comme un dingue, brasse un max de blé jusqu'au jour où, emporté par la demande de plus en plus pressante des chasseurs de faits divers, se rendant compte que c'est un métier dans lequel il est impératif d'être constamment sur la brèche si on veut rester visible, il dérape …
Je me suis régalée en lisant ce roman, surtout la description des personnages qui gravitent autour de son activité professionnelle et des gens dont il croise la route en la pratiquant. La fin est un peu abrupte et aurait mérité un développement plus long. C'est un bon premier roman, j'attends déjà le prochain…
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Un récit qui se déroule sur les chapeaux de roues : en un temps record, Joseph Hakim sort de sa dépression, est embauché, monte son affaire et se fait justicier.
J'ai aimé le ton enjoué, l'humour du personnage Jo Hakim, la façon qu'il a d'utiliser les livres de développement personnel à son compte.
La fin m'a quelque peu déçue, un peu trop rapide à mon goût.
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Aujourd'hui je vais évoquer Mon business model premier roman de Julien Gangnet. L'action se déroule dans le nord de Paris. le titre est trompeur, cette histoire n'est pas celle d'une réussite économique mais plutôt l'histoire d'un type un peu fracassé qui a des blessures d'enfance à guérir et qui rejette le mal fait aux gamins.
Jo Haquim est le protagoniste et narrateur de Mon business model. Jeune homme de vingt-cinq ans un peu paumé et légèrement marginal il est dirigé par Pôle Emploi vers l'agence du couple Perez qui fait l'interface entre la collecte d'informations locales et les médias pour les fournir en dépêches déjà rédigées. Voici le portrait de l'entreprise : « Exclusiv'News apporte tout son savoir-faire afin de ne jamais laisser le pipeline des faits divers se tarir. Dans ce business, on travaille avec des produits frais, le facteur temps est la variable d'ajustement. » Jo s'est installé chez Dom une amie de sa mère dont la copine sort de prison. Ces personnages interlopes naviguent dans les bas-fonds nord parisiens. Parmi les déglingués les faux marabouts sont exquis. Jo prend son travail à coeur et en quelques semaines s'impose dans ce milieu des infos trash qu'il monnaye même à l'étranger. Bientôt Joseph souhaite s'émanciper et développer son activité en solo. Il vole le fichier de la clientèle et fonde Magenta Infos. Il a un mot d'ordre, sorte de slogan visionnaire : « saturer l'actualité, diffuser l'anxiété, gaver l'opinion publique jusqu'à la nausée. Et facturer. » En parallèle de sa boite Jo est à la recherche de sa mère toxico qu'il a perdue de vue depuis longtemps et qu'il croit morte. Avec le soutien tarifé de Kevin le flic ripou il obtient des renseignements sur cette femme. Des blessures narcissiques d'enfance sont à fleur de peau et expliquent son comportement parfois erratique. Mon business model est un roman cash et drôle. Quelques règlements de compte et passages à tabac émaillent les chapitres. En voici un exemple : « pas disposée à lâcher la rampe, cette vieille carne gigote comme une furie. Je double ma prise d'une torsion des vertèbres et ses guiboles variqueuses se dérobent enfin. »
Mon business model est un roman coup de poing, une plongée dans les quartiers déshérités du nord de Paris entre drogue, misère sociale et petites magouilles. Jo est un ambitieux contrarié, un jeune homme attachant malgré ses fractures et ses failles. le style de l'auteur et l'humour du roman sont percutants.
Voilà, je vous ai donc parlé de Mon business model de Julien Gangnet paru aux éditions le Dilettante.

Lien : http://culture-tout-azimut.o..
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Que ce titre ne vous affole pas, il va s'agir de business localisé principalement dans le "triangle des Bermudes" : Barbès, La chapelle, Max-Dormoy. Jo travaille à la pêche aux informations monnayables auprès des médias, d'abord pour une agence assez pépère, puis il vole de ses propres ailes, l'affaire prend de l'ampleur, avec une équipe d'informateurs hétéroclite: des ados, un anciens pote devenu marabout psy, un couple addict à différentes substances, un coiffeuse pour mamies, une infirmière, etc.

L'enfance de Jo fut particulière, mère toxicomane ("des montagnes russes propulsées aux psychotropes, dont les wagonnets déraillaient avec régularité.") et et père toxique ("Son absence d'empathie pour toute forme de vie était terrifiante et fascinante dans la même proportion. Dark V, le désir de paternité en moins."), ça laisse des traces. Heureusement il peut trouver refuge chez Dom, une amie de sa mère (cartes bleues volées utilisées en boutiques de luxe, puis "recyclée dans l'éducation à la baguette"), et sa copine Keltoume, "mal mariée avec un barbu féru de voyage, dont l'insistance à rejoindre le califat avec les enfants avait dégradé leurs rapports").

C'est raconté de façon assez cash, pour le grand plaisir du lecteur qui se moque pas mal de ne pas connaître ce monde. Dans le contexte, promis, on comprend parfaitement la signification de "Sur mon daron, on va les fumer, les pakpak! Trop sale comment ils ont fait à Vishal. La Mecque qu'on va leur marcher dessus, pas vrai, les reuss?" Il ne s'agit bien sûr que de l'avis d'Awa, au détour d'une page. Tout n'est pas écrit ainsi.

Sans trop en dévoiler, je dirai que Jo va loin, très très loin...

Au fil de ma lecture, j'ai établi à quoi cela me faisait penser, comme univers, interprétation libre des lois et écriture: La daronne, et là, oui, foncez, c'est du brut et de la bonne came de bouquin. Un premier roman à découvrir.
Lien : https://enlisantenvoyageant...
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critiques presse (1)
Actualitte
06 juillet 2021
Gangnet écrit dans une langue qui file à belle allure, avec fluidité, sveltesse et élégance, et nous délivre une histoire à danser sur le bar. On vous le redit, Mon business model est un vrai et puissant roman noir.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
" Amourologue réputé, Hadj Simba est célébre pour raviver la passion et occasionner le mariage avec la personne de votre choix." Pour obtenir beaucoup moins, je suis prêt à offrir un pack de lait à la mosquée tous les vendredi du ramadan.
" Protection contre les envoûtements et la jalousie. Travaux occultes pour les affaires et tous les business."
J'avoue ces perspectives sont réjouissantes.
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- Il était toxico aussi ?
- Non non, juste toxique ! Son truc, c'était de te détester jusqu'à ce que tu te détestes.
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Les momes cramés de la tête, le plus souvent ils obéissent à un commandement implicite. On les charge de tous les maux et le monde fait mine de s'étonner quand ils déraillent. Quand tu es traité comme de la merde, y a de grandes chances que tu fasses de la merde.
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Chaussé de Reebok Classics en nylon bleu marine, pas une seule tâche à mon Lewi's, je remercie la Chine pour ses blousons Ralph Lauren abordables (...).
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- Vous avez quitté un poste de laveur de vitres, car vous ne supportiez pas d'avoir les mains humides. La place de responsable des photocopies ne vous a pas convenu parce que, je vous cite, " l'odeur chaude et doucereuse des machines donne mal au coeur". Et la maintenance des distributeurs de boissons du métro vous plongeait dans des accés de panique.
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