AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
2,96

sur 89 notes
5
6 avis
4
7 avis
3
3 avis
2
5 avis
1
6 avis
Un soir d'automne, Hélène, célibataire, roule sur la côte Atlantique, vers Soulac-sur-Mer, dans le Médoc, bien décidée à vendre la maison qu'elle a achetée sur un coup de tête une dizaine d'années auparavant à Madame Dhal, ancienne institutrice. En arrivant à la vieille villa située sur une dune, elle découvre que celle-ci est squattée par un photographe nippo-canadien, Joe. Première surprise.
Un autre élément va venir bousculer ses plans : l'arrivée inopinée de sa nièce et filleule chérie Bambi, venant s'épancher sur ses soucis personnels et chercher auprès d'elle réconfort et affection. Hélène va également faire connaissance avec un séduisant voisin et devra, outre les fantômes du passé, affronter les éléments, en l'occurrence une grosse tempête et des inondations sévères. Elle est la narratrice du roman.
C'est presque sous la forme d'une fable qu'Anne-Marie Garat (Le Grand nord-ouest) nous conte l'histoire de cette jeune femme énergique mais à la mémoire encombrée de soucis et dont la vie va être bouleversée et métamorphosée de même que celle de Joe, de Bambi et de Tomaso.
Beaucoup de thèmes sont abordés dans ce roman dans lequel l'écrivaine chante avant tout son amour pour la vie. le féminisme, le bizutage dans les écoles de médecine, le monde connecté, les valeurs de la photographie argentique, la beauté du Médoc malmenée par la pollution induite par une viticulture avide de rendements, la folie des promoteurs, la petitesse de l'homme face à la nature en font partie.
Cette auteure, lauréate de plusieurs prix déjà, que je connaissais mais dont je n'avais encore rien lu, à mon grand regret, m'a ravie. J'avoue, cependant, qu'il m'a fallu tout de même un certain nombre de pages avant que j'apprécie pleinement son style. J'ai été éblouie par le vocabulaire riche et la langue magnifique et élégante. La façon dont elle transcrit le parler jeune de Bambi est très réussie et m'a souvent fait sourire. Si la lecture n'a pas toujours été facile, combien elle a été enrichissante ! Mon plaisir de lecture est allé croissant de même que la progression de la transformation de l'héroïne, avec cette ouverture amoureuse et libératrice, après bien des tourments.
La nuit atlantique : un regard profond sur la vie et notre rapport aux uns et aux autres !

Lien : http://notre-jardin-des-livr..
Commenter  J’apprécie          1388
Sans doute parce que je me dispose  à lever une ancre un peu trop incrustée sous ma chère "maison plate" aux allures de péniche,  dans le très citadin 92, parce que les vents du large et les sirènes océanes m'appellent, et que les houles futures d'un déménagement me guettent,  cette Nuit atlantique m'a tout de suite fait signe, comme au voilier  le sémaphore , à la sortie du chenal...

Je connaissais Anne-Marie Garat, la thésarde brillante,  spirituelle, vive et hyper cultivée d'une Faim de Loup, que j'avais dévoré avec la délectation gourmande dudit Loup pour le Chaperon rouge!

Alors cette histoire de villa sur la dune, à deux brasses du Verdon, menacée de ruine, frappée d'invendabilité, de désaffection sentimentale et d'alerte submersion , rien de moins, avait tout pour capter mon inquiétude de sédentaire menacée de nomadisme imminent, mes velléités  d'ultime bougeotte avant momification définitive, et mon éternelle attirance, jamais rassasiée , pour les plages océanes et les grandes marées( confirmée par mon avatar qui plaide mieux qu'un long discours).

Bref, La Nuit atlantique d'Anne-Marie Garat,  c'était fait pour moi et pour mon karma tourmenté du moment...

Ben ouais...

J'ai aimé  me faire emporter par les lames de fond et les lames de face, me faire rouler dans les baïnes piégeuses, embourber dans les sables mouvants, battre par l'ouragan. Un traitement de choc parfaitement exécuté par la phrase périodique et captatrice de Garat, à son apogée  d'efficacité. 

J'ai été intriguée par le petit sabot perdu, les cahiers d'école, le tableautin  sinistre et prophétique,  les bornes littorales marquant l'avancée subreptice de la mer sur la terre.

 J'ai ete distraite par les rencontres dépaysantes d'un canadien asiate photographe et  motard, d'un beau quinqua en costard de velours, scientifique  recyclé dans le sauvetage des quasi- quadras en détresse,  par une  filleule,  Bambi,  qui a mais trop la souague et  qui tchatche le djeune avec application, d'une amie-amour d'enfance dont finalement on saura qu'il ne faudra rien chercher à  en savoir.

Bref, j'ai eu mon tsunami de personnages secondaires récréatifs mais assez téléphonés si je peux me permettre cette métaphore car le "réseau" qu'on capte ou pas a son importance dans ce récit de robinsonne moderne et connectée.. .

J'ai lu avec délectation tout ce qui touchait à la maline, à cette marée centennale, subversive et  submersive, adoré retrouver  les odeurs et impressions de maison de bord de mer hors saison-mais la chanson de Cabrel , c'est aussi efficace et moins long pour la nostalgie...

Les affres capillaires, les réminiscences tourmentées mais peu explicites, les  cas de conscience et positions défensives de "ma reine, marraine ou Maren", la narratrice,  qui finalement s'appelle bêtement Hélène comme tout le monde,  ne m'ont pas fait battre le coeur.

Comme un oyat antédiluvien je me suis juste accrochée à ma dune devant ce déferlement d'informations pour syllogomane-vous chercherez, c'est expliqué dans le livre!- et j'ai pris un grand bol d'air marin et bu une énorme tasse saumâtre,  sans pour autant jeter l'éponge-ah, ah, ah!

Trop c'est trop, jusqu'à un excédent d'allusions littéraires gorgeant la phrase qui les charrie et les roule comme des meubles d'antiquaire emportés par un tsunami. On préfère toujours voir arriver la barque prosaïque des sauveteurs plutôt  qu'un scriban renaissance!

Après  ça,   j'ai lu Slimani, toute la nuit. Retour à  l'essentiel.
Nuit marocaine après cette Nuit atlantique qui, sans toutes ses scories stylistico-culturelles,  aurait eu  tout pour me plaire...
Commenter  J’apprécie          6812
Hélène est une jeune femme parisienne, « célibataire et nullipare », qui part retrouver la maison qu'elle a achetée sur un coup de tête il y a quelques temps le long de la côte Atlantique .
Elle a dans l'idée de ne rester que le temps d'informer l'agent immobilier local de Soulac-Sur-Mer qu'elle veut se débarrasser de cette maison, et de répartir immédiatement à Paris.
Mais rien ne va se passer comme elle l'imagine.

Il y a d'abord cet olibrius qui débarque chez elle en lui demandant qui elle est et ce qu'elle fait là – quiproquo de questions qu'Hélène aurait dû poser elle-même en découvrant un squatter chez elle. Mais Joe s'avère un jeune québécois très sympathique, et sa compagnie lui est finalement très agréable.
Il y a ensuite ce Mr Flint, un original très courtois qu'elle croise sur les chemins de randonnée près de chez elle, et qui va proposer à Joe de lui faire découvrir les trésors cachés de la dernière guerre mondiale – une mine pour Joe qui traque les traces du passé pour les photographier en noir et blanc et l'inviter à rencontrer sa soeur qui fait d'excellentes pâtisseries
Et puis il y a sa filleule « Bambi » qui s'invite à l'improviste parce qu'elle a quelque chose de très urgent à lui dire.

Tout ce petit monde, plus bientôt le fils de Mr Flint, semble s'être ligué pour distraire Hélène de ses névroses familiales et de ses souvenirs d'une passion amoureuse qu'elle a vécu avec Laura, Laura qui enquêtait sur ce village et sur son institutrice, propriétaire de la maison qu'Hélène a achetée, et qui lui contait la légende des deux petites soeurs dont l'une se serait noyée et de ce sabot unique qui serait le seul témoin du drame.
Mais ce serait encore trop simple, et mal connaître Anne-Marie Garat, de croire qu'on va s'en tenir à une banale rencontre entre quelques personnages originaux.
Car la maison est située juste derrière la dune, et le jour de grande marée, être la victime des forces de la nature.

A partir de là, tout va basculer.

Anne-Marie Garat, que l'on connaît pour la qualité de son style au travers de sa fantastique trilogie, nous conte ici une fable du Haut Médoc, où une Cendrillon mal traitée par la vie, va découvrir le Prince Charmant qui va la ramener à la vie.

Non sans un certain humour, plutôt loufoque et improbable, l'autrice réussit à nous brosser le portrait d'une femme attachante, qui sort toutes ces griffes dès qu'on s'intéresse à elle, mais qui au fond n'attend qu'une occasion pour se débarrasser de ses vieilles peaux.
Ce sera le cas avec Flint Junior, prénommé Tomas ou Tomaso, un Prince Charmant qui a « du Smag » comme dit sa filleule, et qui réunit toutes les qualités dont on peut rêver : prévenant, charmant, intelligent, disponible, et cerise sur le gâteau - très amoureux.

Les Princes charmants n'existent pas, on le sait bien, les princesses charmantes non plus, et pourtant ici le temps de cette « nuit atlantique » on rêve un peu et on referme le livre en se disant que Hélène et Tomaso seront heureux et auront beaucoup d'enfants – et on aurait presque envie d'y croire.
Commenter  J’apprécie          474
J'avais beaucoup aimé la trilogie d'Anne-Marie Garat qui commençait par " Dans la main du diable " et j'étais donc confiante en commençant ce roman.
Le résumé de la quatrième de couverture donnait envie.
Mais j'ai eu beaucoup beaucoup de mal à entrer dans ce roman à cause du style employé par l'auteure. Des phrases longues, emberlificotées, du vocabulaire démodé, précieux. C'était franchement lourd, prétentieux et pénible à lire.
Seul le cadre de l'histoire m'a plu : une vieille villa en ruines à Soulac-sur-mer.
L'histoire est assez banale et un peu trop à l'eau de rose pour moi.
Bref, je ne recommande vraiment pas ce roman d'Anne-Marie Garat, les autres oui mais c'est juste mon avis !
Commenter  J’apprécie          354
J'admire beaucoup la plume d'Anne-Marie Garat, ses longues phrases poétiques et son style inimitable, sa façon d'installer une atmosphère, un rythme, grâce à certains mots, comme un refrain... le thème de la mémoire revient régulièrement dans ses livres : celui-ci, qui se passe au bord de l'Atlantique comme en témoignent son titre et sa magnifique couverture, ne fait pas exception. L'auteure est originaire de la Gironde et connaît visiblement très bien le coin. Cependant, il m'a été impossible de finir ce roman... D'une part, les longs passages sur l'histoire et la géographie de la région du Médoc m'ont globalement ennuyée, proférés dans un contexte souvent peu crédible. D'autre part, malgré quelques réflexions profondes liées à l'introspection constante d'Hélène, la narratrice de 36 ans, j'ai trouvé l'intrigue très lente à s'installer. Je ne me suis attachée à aucun personnage, le langage cru de certains passages et les clichés sur la "jeunesse hyper connectée" n'arrangeant rien à l'affaire. Les fantômes du passé n'ont pas réussi à leur donner cette aura de mystère qui m'avait tant plu chez Njiah. Au final, je n'ai pas retrouvé la puissance narrative et le frisson de l'aventure qui m'avaient transportée dans "Le grand Nord-Ouest".
Commenter  J’apprécie          140
Bavard, échevelé, confus et... sans intérêt. Je termine ce roman, perplexe et déconvenue. Heureuse j'étais de renouer avec l'auteure de "Dans la main du diable", "L'enfant des ténèbres" et "Pense à demain", passionnément dévorés et aimés. Ces romans là étaient déjà excessifs dans le style, avec leurs longues phrases pleines de virgules que l'on lit en retenant son souffle, leur opulent vocabulaire, leurs tournures désuètes. Mais il y avait une histoire, une intrigue, une saga romanesque. Ici... rien, sinon une femme en quête d'elle-même dans une vieille maison du Médoc. Un sujet archi déjà traité avec beaucoup plus de simplicité et de finesse. Une fausse enquête sur le sort d'une petite fille disparue en bord de mer un siècle plus tôt nous tient (difficilement) en haleine, tout comme cette recherche sur des tortionnaires franquistes vus à l'oeuvre dans une série de photos. J'avoue, je me suis fait avoir, j'ai lu jusqu'au bout parce que j'espérais le dénouement de ces histoires là, mais non, rien de rien (je ne spoile pas, il n'y a rien à spoiler). Sans parler de l'amie Laura dont on parle beaucoup et dont on ne saura rien... Bref. Beaucoup de mystères, de mots et de longues phrases alambiquées pour rien.
Commenter  J’apprécie          132
Il y a des moments, où les rencontres que l'on espère n'ont pas lieu. Je suis restée plongée dans la nuit de ce roman...

Pourtant la 4e de couverture semblait engageante, mais l'écriture trop dense m'a totalement noyée. Ce qui est un comble dans un roman qui a la mer pour décor !!!

Bref, je passe malheureusement mon tour.
Commenter  J’apprécie          130
Avis très mitigé sur cette histoire aux débuts torturés et tortueux qui se termine ni plus ni moins comme un roman feel-good...!
La fin est si plaisante que je ne regrette pas d'avoir été jusqu'au bout des pages,
mais par contre, pourquoi ces phrases interminables ?! Pourquoi ce vocabulaire passéiste, quasi médiéval ?!
A force de « routins » et autres « adoncques »,
avec des phrases comme « Ne me restait, à quoi fort marrie je me résignai, que de m'acheminer pédestrement. »,
de raffinée et élégante, la lecture est devenue au fil des pages lassante et assommante… dommage !
Commenter  J’apprécie          130
Une vieille maison en bord de mer dans les Landes, un photographe Québécois squatter qui débarque en pleine nuit, une filleule qui se pointe lorsque personne ne l'attend, quelques autochtones et surtout, surtout Tomaso, le fils de l'un d'être eux. Une tempête à décorner un boeuf, une mer démontée qui remonte les dunes et s'en vient frapper aux volets de la maison, une auto qui atterrit au fossé, une moto qui fonce sur la route de Bordeaux, des trains, de vieilles histoires familiales et amoureuses en souffrance, une chambre d'hôtel, un appartement moderne..... Voilà tous les ingrédients du dernier roman de Garat, auteur que j'aime tout particulièrement, pour son impressionnante logorrhée, sa richesse de vocabulaire et d'images, bref que je considère comme un très grand écrivain. J'irai jusqu'à dire un écrivain redoutable. Et c'est là où le bât blesse, dans ce roman. Malgré de magnifiques réflexions et une tentative d'aller au-delà des apparences, la mayonnaise, si je puis dire ne prend pas. Trop, c'est trop. On se passionne, on se lasse, on adore, on s'agace et à la fin on ne voit plus trop où va ce roman et c'est dommage. Il y a de magnifiques passages noyés dans un rythme infernal et des atermoiements à n'en plus finir. J'ai aimé ce roman, mais c'est loin d'être celui que je préfère de Garat.
Commenter  J’apprécie          120
Un livre en évidence dans toutes les librairies cet été, que j'étais curieuse de découvrir, les critiques étant favorables. Couverture japonisante très réussie (les vagues et le Japon étant effectivement importants ici), titre poétique et prometteur, mais roman très décevant, tant du point de vue du style que de l'intrigue. Des phrases longues, parfois à la limite de la correction syntaxique, et un vocabulaire inutilement alambiqué, qui empêchent une lecture fluide et confèrent un caractère artificiel à l'écriture. Quant à l'histoire, certes elle a pour décor les dunes atlantiques malmenées par les éléments, mais le scénario est digne d'un livre de plage : une bluette prévisible, avec des personnages clichés et sans intérêt, auxquels j'ai eu bien du mal à m'attacher. Franchement déçue, mais peut-être suis-je mal tombée, je sais que l'auteur a beaucoup de succès.

Commenter  J’apprécie          91




Lecteurs (275) Voir plus



Quiz Voir plus

Anne Marie Garat (1946-2022)

Apprenez à me connaitre, née par une nuit sans lune, je suis l'enfant des ...?..., celle qui voit dans le noir... tombée "dans ce qui ne la regarde pas, pour que cela la regarde.... "

ténèbres
lumières

10 questions
19 lecteurs ont répondu
Thème : Anne-Marie GaratCréer un quiz sur ce livre

{* *}