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3,6

sur 148 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Anne-Marie Garat est une sorcière. Une charmeuse dont la plume telle une flûte enchantée, agit sur le lecteur comme une sorte d'envoûtement. Avec La Source, elle livre une magistrale réflexion sur la narration, la façon dont se transmettent les histoires, naissent les légendes dont se nourrissent les récits. A l'heure où le story-telling pilote toute communication, comment ne pas être captivé par ce voyage qui tente d'éclairer le processus permetant de privilégier la narration plutôt que les faits ?

Il y a d'abord la langue, reconnaissable entre toutes. Charnue, ronde, généreuse. Ces phrases qui enveloppent, tournoient, semblent se perdre avant de retomber parfaitement sur le fil narratif. Il faut un petit temps de réadaptation parce que cette langue est rare. La scène d'ouverture est là pour ça. Sublime, pleine de couleurs, de sons et d'odeurs. Déroulant peu à peu le charme déjà goûté dans la sublime trilogie (Dans la main du diable, L'enfant des ténèbres, Pense à demain).

Il y a l'histoire. Cette rencontre assez improbable entre Lottie et la narratrice dans un petit village de Franche-Comté, le Mauduit. C'est a priori le hasard qui a conduit la narratrice dans ce bourg où elle souhaite organiser pour ses étudiants en sociologie une séance de travaux pratiques à partir des archives de la mairie. le hasard encore si, faute d'hôtel dans la bourgade, elle se trouve hébergée par Lottie, une nonagénaire qui vit désormais seule dans la propriété des Ardenne, une famille autrefois influente. Dès leur rencontre, les deux femmes s'apprécient au point que Lottie pourtant habituellement solitaire et avare de confidences entreprend de raconter à sa visiteuse l'histoire de la maison et de la famille qui l'a érigée. Mais elle prévient : il ne faut surtout pas la croire sur parole.

Le hasard ? Pas si simple. L'histoire personnelle de la narratrice semble trouver des ramifications dans ce bourg où elle a le vague souvenir d'être déjà venue, enfant, à l'initiative de son père que l'étape avait semblé bouleverser. Et son séjour fait émerger d'autres souvenirs avec le secret espoir de trouver quelques réponses pour compléter les trous qu'elle devine dans son histoire familiale. Au fil de ses investigations, à la lumière des récits de Lottie, le passé refait surface, charriant son lot de joies et de drames à l'ombre de la grande Histoire, celle des monuments aux morts des deux guerres qui ont jalonné le siècle avec leurs horreurs, leurs fantômes et leurs secrets encore douloureux.

Enfin, il y a la construction. Anne-Marie Garat nous emmène sur pratiquement un siècle, entre l'histoire singulière de Lottie liée par le soin du destin (et un coup de pouce qu'elle a elle-même donné) à celle de la famille Ardenne, l'histoire du bourg, celles des membres de la famille et de leurs proches qui, outre leur lot de secret et de trahisons irradient aux quatre coins du monde et notamment dans le Grand Nord canadien. Sans oublier la quête personnelle de la narratrice et la façon dont ces histoires influeront sur sa propre vie. Tel un canevas, l'auteure tisse une matière foisonnante, développe, mélange les couleurs, arrange les motifs sans jamais se perdre, pour un résultat qui laisse totalement ébloui, avide de replonger dans ce texte pour s'en délecter encore et encore.

Hommage à ceux qui racontent les histoires et à ceux qui les écoutent, vaste interrogation sur la transformation au fil des narrations, fabuleuse saga historique, incroyable portrait d'un personnage hors du commun, ce roman est tout ça et bien plus encore. Il est de ceux qui dévoilent de nouvelles facettes à chaque lecture. Un enchantement, vous dis-je.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Il est de ces livres qui vous régénèrent, vous revigorent et celui-ci a été plus loin, il a posé son empreinte sur mon cerveau faisant s'épanouir une parcelle de neurones communiquant par leurs synapses en belle langue littéraire, mettant en évidence l'influence des nourritures de l'esprit sur l'individu et donnant tout son sens au terme de « culture ». Ce livre est un enchantement où la langue sublime le moindre événement, nous promenant d'un siècle à l'autre, accomplissant la transmission des savoirs en empruntant le chemin de la narration de l'histoire d'un bourg et de ses habitants au début du XXème siècle par Lottie, mémoire vivante de ce lieu. Sans doute, comme elle le souligne, il ne faut pas croire tout ce qu'elle dit, mais qu'importe si le témoignage est enjolivé ou dévié à sa convenance, il devient celui qu'elle transmet et que l'on reçoit. Mais être dépositaire n'est pas anodin car toute histoire a le don d'exercer un effet miroir qui éveille en nous des souvenirs enfouis et qui demandent réponse.
Une perle que je recommande vivement à tous les amoureux de la langue.
(Sélection du 27é salon du livre d'Hermillon 73 « prix Rosine Perrier » - 2016)
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Est-ce le hasard qui conduit la narratrice dans la demeure des Ardenne, baroque bâtisse décatie gardée par la vieille Lottie ? Officiellement venue au petit village du Mauduit pour préparer le travail de ses étudiants en sociologie, elle est en fait guidée par d'obscurs souvenirs dans lesquels elle aimerait démêler son histoire personnelle. Ce sont d'autres souvenirs que lui livre Lottie : à l'instar de la rivière coulant au pied du domaine, la Flane au nom évocateur, la vieille conteuse prend son temps pour lui révéler les méandres du passé, suivre avec elle le cours mystérieux et tumultueux de l'histoire des Ardenne, qui rejoindra finalement son propre destin et éclairera sa quête d'elle-même.
Je n'aurais pas cru me laisser prendre ainsi par ce roman : déroutée par les premières pages, j'ai ensuite goûté l'écriture puissance, riche, envoûtante. Entre roman d'aventures, quête personnelle, saga familiale et réflexion sur les pouvoirs des contes et des conteurs, cet ouvrage dense et passionnant est un vrai plaisir de lecture.
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A la fois fresque du 20ème siècle et saga familiale, laissez vous emporter par "La source". Dans une ambiance rurale, une vieille femme prend en affection une professeure d'Université venue faire des recherches dans son village de Franche-Conté et lui livre l'histoire de sa famille et celle du domaine. le grand domaine des Ardennes et Lottie vont amener la narratrice à comprendre des choses sur sa propre vie. La langue est très littéraire et exigeante, il faut garder sa concentration pour ne pas laisser le moindre détail mais c'est cela en vaut vraiment la peine Un grand conte, une écriture magnifique! Un grand coup de coeur pour moi pour cette rentrée littéraire 2015.
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Il faut accepter de suivre le cheminement de Garat pour profiter au mieux de son intrigue, et se laisser emporter à son rythme.
Près de 400 pages pour une écriture exigeante, de longues phrases descriptives, mais pourtant ça coule... de source. Comme toujours chez elle, il faut se forcer pour poser le livre, et les personnages font forte impression.
Peut-être pas le plus facile des romans de l'auteur, mais quelle joie de la retrouver, toujours aussi brillante dans un roman fleuve, genre où elle excelle. Si vous n'avez jamais rien lu d'elle, lisez Dans la main du diable et poursuivez avec celui-ci.

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Roman envoûtant. Thématiques nombreuses et prenantes.
Secrets de famille, non-dits, souvenirs de dénonciations pendant la guerre, croisement de destinées par delà les générations et les lieux…découvertes de secrets bien enfouis touchant personnellement la narratrice qui se trouve mêlée involontairement à certaines histoires et drames familiaux et locaux.
Venue dans un petit village reculé, préparer un travail de recherche pour ses étudiants, accueillie dans une maison isolée habitée par Lottie, femme âgée détentrice de nombreux secrets…la narratrice trouvera une réponse à ses propres angoisses diffuses et aux diverses tragédies qui se sont déroulées dans le village ou en lien avec les propriétaires ,disparus, de la maison de Lottie.

Impossible de résumer ce livre tellement riche en histoires différentes qui se tissent au fur et à mesure de l'avancée dans le roman.
Le style, pas vraiment facile à aborder !
Mais, il sert tout à fait le déroulement du récit. le dit de la narratrice, qui s'entremêle aux récits linéaires de Lottie, prend une autre dimension dans ce paysage sauvage de Franche-Comté. L'omniprésence de la nature et de la rivière, témoins de nombreux faits qui s'y sont déroulés en gardent l'empreinte dans l'esprit de Lottie, laquelle les dévoile à la narratrice par petites touches.
Après la surprise de ce style riche, aux phrases longues, récits à la première personne, puis dans le même paragraphe, description fine de la nature et de son influence sur la vie des personnages, changement de narrateur , d'époques, le lecteur ressent petit à petit une addiction pour cette lecture qui au final, retrace l'essence même de la vie telle qu'elle évolue avec toutes ses complexités …
Par-delà l'histoire qui m'a passionnée, étant moi-même férue de recherches en généalogie, c'est vraiment ce style qui m'a envoûtée et a provoqué – je n'hésite pas à le dire- une réelle addiction à la lecture du roman.
J'espère retrouver dans les autres romans d'Anne-Marie Garat ce même bonheur intense de lecture !
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C'est à reculons que je suis entrée dans le monde d'Anne-Marie Garat. Il m'a fallu un peu plus de cinquante pages pour apprivoiser son style. Mais quand la "clé" de son écriture m'est apparue, je me suis immergée totalement, infiniment, presque béatement dans cette Source qui nous invite aussi à découvrir la nôtre. J'ai hâte de découvrir un autre de ses livres.
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Il y a des écrivain(e)s qui ont de belles histoires à raconter, intéressantes et enthousiasmantes ; le style par contre n'est pas toujours là... Et il y a des écrivain(e)s qui écrivent très bien, mais qui n'ont pas vraiment grand-chose à dire ; alors on s'ennuie un peu et le livre nous tombe des mains...
Anne-Marie Garat, formidable auteure peut-être pas assez connue, possède à la fois une écriture magnifique et des choses passionnantes à raconter ! Dans ce livre-ci, elle nous raconte l'histoire de Lottie : au début, une petite fille de douze ans maligne comme tout et qui n'avait pas ses yeux dans sa poche ; elle a vu un jour passer devant la barrière de sa ferme une "créature à deux têtes" - il faut dire que Lottie est souvent en train de "béer" - un inconnu portant un bébé sur son dos se rendant sans hésiter au domaine des Ardenne. La grande demeure étant vide, les Ardenne et le personnel absents, le voyageur dépose l'enfant, un portefeuille et une timbale d'argent aux initiales FA, et repart emportant un objet.
C'est Lottie qui sera la nounou du bébé grâce à son doigt magique sucé avec ardeur, une petite fille nommée Anaïs, qui d'après Madame Ardenne serait l'enfant de son fils François, parti depuis plusieurs années au Canada ; Lottie a subtilisé une enveloppe contenue dans le portefeuille de l'homme qui a apporté le nourrisson, mais il y reste un papier déclarant la naissance d'une petite Onayepa Anaïs, le 31 janvier 1904 d'une mère "native" décédée et de François "Arden", ainsi qu'une photo montrant un homme habillé en trappeur et son nouveau-né emmailloté, sur le seuil d'une cabane pleine de neige, exactement comme celle de la boule de verre que Lottie avait remarquée parmi les bibelots de la maison.

Insensiblement, au fil des pages, le récit change : c'est Lottie qui raconte et on comprend qu'elle parle à quelqu'un, une amie sans doute, elle-même en train de raconter l'histoire à son conjoint, Abel ; et donc, le lecteur suit en parallèle de celle de Lottie, l'histoire de cette jeune narratrice partie habiter Vancouver, dont la vie va se retrouver étrangement liée à celle de Lottie Carmeaux. Cette jeune femme est venue - ou plutôt revenue - dans le petit village de Mauduit (Franche-Comté) où elle a passé quelques temps enfant ; elle est professeur de géographie humaine à l'université et vient préparer une enquête de terrain à confier à ses étudiants. Elle loge chez une Lottie alors très âgée, qui devant le dîner puis le feu du soir, déroule sa vie, celle d'Anaïs et des Ardenne, tout en prévenant que souvent elle invente et qu'il ne faut pas la croire sur parole.
Mr Fernand Ardenne était un ancien militaire qui vivait dans un asile d'aliénés, et dans la grande maison il y avait à l'époque Mme Vitalie Ardenne qui dirigeait la propriété, deux tantes anciennes religieuses et infirmières venues vivre là, Delphine la principale bonne et le reste du personnel dont Lottie ; et au centre, la petite Anaïs, qui séduit tout un chacun par son charme et sa beauté extraordinaire.
Extrait p 148 : " Il fallait nicher au sein de cette famille et bien observer, comme je le faisais de tout dans cette maison, pour entrevoir que Vitalie ne les (les tantes) tolérait pas par bonté d'âme, que sa mansuétude à leur égard, et la leur envers elle, habillait un commerce sans merci, et sans même connaître à cette époque quel secret les liguait toutes trois, je sentais palpables entre elles les ondes d'un monde parallèle, duquel Anaïs était le centre. Et moi j'avais décidé par gravitation et révolutions successives de m'approprier cette enfant, quitte à la leur voler."

Un médecin est arrivé dans le bourg de Mauduit, le docteur Maître-Grand, dont les enfants (trois garçons et une fille) jouent souvent avec Anaïs ; les enfants grandissent, Anaïs aussi, et peuvent tomber amoureux... et certains révéler alors leur vraie nature.

Mais la spectatrice qu'est Lottie se pose bien des questions : Anaïs est-elle bien la fille de François Ardenne ? Pourquoi François a-t'il fuit si jeune et n'est-il jamais revenu dans sa famille ? Quel secret lie Vitalie à ses tantes ?
Et sa jeune amie, la professeure d'université, s'en pose beaucoup également, en particulier Lottie fut-elle vraiment capable de commettre un meurtre pour garder Anaïs ?
Jouant sur des époques différentes, Anne-Marie Garat fait progresser son récit par les questions que se posent les protagonistes ; un nom revient brusquement à la mémoire de la géographe, Luçon ; une petite ville de Vendée, un cimetierre, elle joue sur une tombe avec des perles. Pourquoi devient-il soudain urgent de s'y rendre, de retrouver ce lambeau de mémoire perdu ? Pour trouver quoi ?

Elle rencontre par hasard à Vancouver où elle est enfin nommée, Abel Maître-Grand, le petit-fils du bon docteur du Mauduit (!) et le fils de Jacques, pionnier de l'éthnologie amérindienne... Jacques, l'amoureux d'Anaïs pendant une période, celui qu'elle a fait tomber volontairement d'un cerisier et qui blessé à vie, n'est pas parti mourrir à la guerre de 39-45 comme ses frères...

Extrait p 112 : " ... il fallait plisser les yeux pour percevoir quelque détail disséminé dans la profusion du visible et je repensai à la paire de jumelles empruntée à Fernand par Lottie qui lui avait permis, disait-elle, de comprendre qu'on ne voit rien par soi-même si bons soient nos yeux, qu'au contraire l'acuité abuse, qu'il faut parfois l'égarer pour percer au-delà de la réalité, s'évader de soi par quelque ruse, de loupe ou de rêverie, et j'avais en effet le sentiment que le paysage dans sa splendeur cachait d'autres échelles de grandeur, cosmiques et microscopiques, condensées dans ce coin de campagne, l'intégrale présence du monde comprise dans l'accidentel aspect de ce jour."

Il y a énormément de choses dans ce livre foisonnant : nos relations avec notre propre enfance et les souvenirs que nous en gardons, l'accueil de l'autre, de l'étranger, les secrets de famille, les conséquences - encore - des guerres, le mensonge et la vérité, et de l'humour, souvent ; et surtout l'amour de la lecture :
Extrait p 184 : " le seul aspect des pages imprimées m'évoquait la promesse d'une liqueur forte qui se déversait en moi, assoiffée d'en savourer le liquide, de m'en gargariser, c'était dans ma gorge et dans ma bouche que les mots, les pages faisaient ce bruit de rocaille, de torrent d'eau froissée qui clapote et furieuse s'évade à toute vitesse... et cela allait, allait des heures entières, étourdissantes de lecture."

Un vocabulaire riche, original et toujours très bien adapté ainsi qu'un style magnifique ( la montée de Lottie à la recherche de la source de la Flane est remarquable) donnent au récit une tonalité très prenante ; recréant tout un monde dans lequel nous sommes attirés et finissons par pénétrer, l'auteure nous libère éberlué(e)s et ravi(e)s à la fin du récit.

Ce serait bien dommage de manquer cette lecture !
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Nous sommes en Franche- Comté, dans un petit village, Mauduit, la narratrice professeur d'université s'y rend pour avoir l'accord du maire, afin que ses étudiants puissent venir consulter les archives.
A Mauduit, il n'y a rien. Sur les conseils de la secrétaire de mairie, elle se rend chez Lottie, qui parfois accueille des randonneurs.
Lottie est une nonagénaire qui habite seule une vieille maison de la famille Ardenne, près de la rivière.
Lottie va se dévoiler peu à peu et raconter sa vie, les bons et mauvais moments . Elle livre la clé des destins des hommes emportés par l' Histoire.
La narratrice passe du temps ici, pour retrouver son passé. Elle est sur les traces de son passé familial tortueux. Peut-être aura-t-elle des réponses ?
L'écriture d' Anne-Marie Garat ensorcelle le lecteur. On ne restera pas dans ce coin de France, l'aventure continuera dans des contrées lointaines, le Grand Nord Canadien, puis les forêts de Yukon apparaissent dans une boule à neige.
« Il faut parfois remonter le temps à sa source pour comprendre un peu mieux le présent des choses, murmure Lottie en jetant dans le feu une brassée d'ajoncs et de bruyère sèche. »
Lien : https://livresdunjourblog.wo..
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C'est une très belle histoire qui navigue entre deux époques, entre deux femmes, l'une vieille et l'autre au début de sa vie d'adulte. La première raconte son histoire, l'histoire de la maison où elle vit retirée du monde, et l'on ne parvient pas, tout comme la narratrice à savoir si ces histoires sont vraies. Mais quelle importance, puisqu'elles sont belles.
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