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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Encore une enquête de Sherlock Holmes tentant d'attraper le redoutable Jack l'éventreur ?
Oui, mais cette histoire se lit avec plaisir et même si cette version n'apporte rien de nouveau concernant la personnalité du célèbre enquêteur, j'ai lu ce roman avec un grand plaisir.
Les descriptions de Londres en 1888 sont pleines de vie, on ressent bien le brouillard, on visualise parfaitement les quartiers malfamés, on ressent vraiment l'angoisse de la population, les souffrances de tous ces gens condamnés à crever de faim, à boire du matin au soir pour oublier leur misère et ce qu'ils sont contraints de faire pour survivre. Le froid, la faim, la violence omniprésente, la prostitution et pire encore sont rendus avec un réalisme étonnant.
Le docteur Watson a un rôle assez important, on comprend ce qu'il a vécu durant la guerre, sa femme est très malade et cela l'affecte beaucoup, sans compter qu'il pourrait céder à la tentation comme tout homme. Cette partie de l'intrigue m'a plu, ça le rend plus humain.
Et la résolution de l'intrigue est innovante, ce qui ne gâche rien.
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Une fois de plus, Sherlock Holmes est confronté à Jack l'Éventreur ! Il n'a échappé à personne que le plus célèbre détective de tous les temps et le plus ignoble des tueurs en série anglais vivaient à Londres à la même époque. Cependant, Conan Doyle, sous la plume du Dr Watson n'y fera jamais allusion, et il est donc logique que ses successeurs se soient allègrement engouffré dans la brèche. Après Ellery Queen et quelques autres (Albert Davidson, Michael Dibdin...), tous excellents, Bob Garcia prend le risque de s'attaquer à cette confrontation souvent rebattue (...mais toujours renouvelée ! le fait que l'identité réelle de Jack l'Éventreur n'ait jamais été révélée permet toutes les variantes possibles aux écrivains débordant d'imagination). Et disons le tout net : Bob Garcia s'en sort ici haut la main !
Classiquement, nous découvrons un Watson vieilli qui autorise la publication de son journal intime de 1888, sous la pression de son éditeur, alléché par la découverte d'une enquête inédite par ailleurs réclamée par les lecteurs et lectrices du célèbre biographe. La fondation caritative du Dr Watson connaissant de graves difficultés financières, le bon Docteur se résout à dévoiler au grand public les dessous de l'enquête, jusqu'à présent non publiée à la demande expresse de Sherlock Holmes.
Le journal du Dr Watson nous plonge d'emblée dans l'époque victorienne et les brouillards de Whitechapel. Les cinq prostituées victimes de l'Éventreur sont toutes présentes dans le récit, ainsi que les policiers officiels qui cohabitent avec nos habituels héros. L'enquête semble piétiner au début, et foisonne de vraies et fausses pistes. Les lieux d'investigation sont glauques à souhait. Les personnages secondaires sont parfois réels (on savoure quelques apparitions anecdotiques inédites et de bon aloi, comme Joseph Merrick, l'Homme Éléphant), et le plus souvent imaginaires, ils permettent alors de relancer l'intrigue. Ils sont truculents, caricaturaux, voire immondes et au delà du réel. En toile de fond, Bob Garcia nous dresse un tableau de la misère et de la pauvreté londonienne du XIXe siècle, des plus sordides (prostitution, esclavage, meurtres, folie), et s'étend peu sur les quelques personnages issus des classes sociales plus aisées (les politiques, les médecins hospitaliers ou légistes, les ingénieurs du métro...). On peut regretter l'utilisation d'expressions trop modernes pour convenir à un pur pastiche "à la manière de" Conan Doyle. A cet égard, la version d'Ellery Queen reste inégalée, mais s'écarte davantage de la réalité historique. L'enquête avance poussivement au rythme des (vrais) meurtres et des témoignages recueillis, et non pas grâce aux fameuses déductions de Holmes, et c'est dommage. L'outrance de certaines situations, presque insoutenables, est heureusement équilibrée par l'humour corrosif, la complicité toujours présente et une forme d'auto-dérision pratiquée par les deux détectives. L'inspecteur Lestrade en prend pour son grade. Watson nous présente un visage humain, se remet en question, doute, réfléchit à son avenir professionnel et sentimental à un tournant de sa vie. Holmes n'est pas en reste, nous le découvrons comme toujours distant et mystérieux, voire suspect en raison de son comportement effarant, mais également animé de nobles intentions et capable de tout sauf de supporter l'échec.
Malgré ses quelques défauts cités plus haut, il convient d'admettre que cet impressionnant roman fusionne de façon magistrale la reconstitution historique des crimes de Whitechapel et l'univers romanesque de Conan Doyle, sans jamais trahir l'un ou l'autre.
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Lorsque j'ai découvert ce livre à la librairie, j'ai tout de suite été intéressée par le sujet. Sherlock Holmes ( personnage phare de monsieur Conan Doyle et détective hors pair) contre Jack l'éventreur ( le plus mystérieux des tueurs en série et personnage bien réel du XIX ème siècle, il a semé la panique à Londres en 1888).
Il n'en fallait donc pas plus pour aiguiser ma curiosité.
Bob Garcia a tenté le pari fou de reprendre un personnage d'un auteur inégalable, j'ai nommé Sir Arthur Conan Doyle et de l' emmener dans une enquête hors du commun : le faire courir après le pire tueur en série de l' Angleterre, le sus-nommé “ Jack l'éventreur”. Et à mon goût, il a réussi son pari.
J'ai dévoré les 666 pages ( est-ce un signe???) avec avidité.
Le journal de Watson, le corps du roman, est une source pour l'éditeur Mr Newnes, qui désire publier une enquête exclusive de Mr Sherlock Holmes. C'est à contre coeur que le vieux Watson lui dévoile ce fait et qu'il lui confie le dénouement de cette histoire.
Mais que découvre Newnes à la lecture du journal de Watson ? Que découvre-t-on ?
C'est là que Bob Garcia a excellé. Il est resté fidèle aux traits généraux des personnages de Doyle, mais il n'en a pas fait une vulgaire copie. Il y a ajouté sa touche personnelle. Nous découvrons donc un côté sentimental chez Holmes, une part animale chez Watson… Et beaucoup d'humour, qui manque un peu chez Conan Doyle. Et oui, même si nous parlons de Jack l' Eventreur, Bob Garcia nous fait sourire très souvent ( surtout avec les réparties cinglantes de Sherlock ! ).
Je me suis donc laissée entraîner dans les rues sombres de Londres et plus précisément dans les rues de Whitechapel, quartier rendu tristement célèbre par les horreurs qui y ont été commises. Bob Garcia relate les faits de cette sordide histoire avec exactitude en y mêlant savamment la fiction. Et même si son dénouement est un peu “étrange”, il n'en reste pas moins que beaucoup ont dit des inepties au sujet de l'identité du meurtrier et avec le plus grand sérieux. Alors qu'ici nous sommes dans un roman, l'auteur peut se permettre des fantaisies, pour le plus grand bonheur de ses lecteurs.
En conclusion, j'ai pris un immense plaisir à lire ce roman.
Lien : http://ecritureetpoesie.cana..
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J'avais lu il y a quelques jours une nouvelle de Bob Garcia qui m'avait énormément émue…
Alors c'est sans aucune appréhension que je me suis lancé dans ce gros pavé “Sherlock Holmes contre Jack l'Éventreur”.

Adolescent j'ai dévoré les Conan Doyle. Avec les histoires de Sherlock Holmes j'ai usé mes yeux le soir en cachette avec ma lampe torche pendant des heures pour suivre au fur et à mesure ses différentes aventures. Retrouver l'un de mes personnages préférés de l'époque m'a fait plaisir…

Bob a fait un travail de remarquable au niveau historique, ou alors il a peut-être emprunté à H.G. Wells sa machine et il a dû faire plusieurs aller/retour tellement les descriptions m'ont ramené dans le Whitechapel très réaliste, crasseux et dramatique de 1888. Beaucoup d'humour noir et de suspense.
Cela fonctionne parfaitement bien, les ruelles sombres, les égouts, les personnages typiques de cette époque, le travail des enfants, la prostitution…
Mais le ton reste plaisant, parfois drôle, la lecture facile et l'humour de Bob Garcia ne manque pas de charme.
J'ai encore une fois voyagé dans le temps et dans l'espace.

Certains diront que c'est parfois exagéré et que l'auteur se perds un peu aussi, mais se sont ses détails qui donnent du charme au roman.
Je vais reprendre une idée d'Alfred de Musset “qu'importent les tribulations, les rebondissements et des détails pourvu qu'on ait du plaisir“, et le plaisir je l'ai vraiment eu, un Holmes dans sa plus belle grandeur, plein de verve et Watson dans le doute et la retenue.

Bob Garcia retrouveras-tu une nouvelle histoire sous le chapeau de Watson ?
En tout cas c'est avec plaisir que je suivrai tes prochaines sorties et que je te retrouverai dans un prochain salon...
J'en profiterai alors pour faire un gros bisou à Amandine Gazeau !
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Il s'agit probablement d'une de mes histoires favorites de Sherlock Holmes. Prenant, hypnotisant, ce livre vous entraîne dans une histoire sombre qui vous tient en haleine jusqu'au bout.
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Une heureuse rencontre vient de s'achever alors que je referme cet ouvrage.
Un grand merci à Bob GARCIA qui n'a pas hésité à nous livrer une vision non aseptisée de cette ville de Londres de la fin du 19ième siècle.
A travers cette énigme policière haute en couleur, l'auteur nous offre une carte postale des bas fonds londoniens.
C'est avec plaisir que j'ai pu évoluer dans ces tavernes, ces maisons closes, d'une saleté qui défie tout entendement. J'ai pu côtoyer la nature humaine dans ce qu'elle peut présenter de plus vulgaire. Au cours de cette lecture je n'ai pu dissimuler ma consternation, et surtout le malaise que peut générer cet enchevêtrement de corps sales, d'esprits sans dignité.
Au delà de l'environnement, l'auteur nous offre une image de Sherlock Holmes, fidèle à mon attente. Un toxicomane solitaire frisant parfois la misanthropie et l'égotisme. Mais un détective muni d'un grand pouvoir de déduction mettant tout son énergie afin de lever le voile sur l'énigme de Jack l'éventreur.
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