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Critique de Palindrome1881


Énième lecture de ce livre composé de dix huit poèmes, parfois écrits- comme l'indique son nom "romancero"- en octosyllabes.
L'édition bilingue aide le lecteur, il est parfois plus facile de comprendre l'esprit du Poète en lisant l' oeuvre dans la langue originale mais parfois aussi plus aisé en lisant la traduction française. Circuler entre les deux idiomes est très intéressant.

De prime abord nous pourrions voir un tout composé d'éléments disparates mais c'est bien l'harmonie que cherche Lorca. Sans concession. L'âme de l'Espagne andalouse nous est offerte sans filtres mais enrobée dans un fort symbolisme ésotérique. Lorca devient une sorte de Gaudí de la poésie.

Qu'est-ce donc que cette Andalousie chérie et honnie...? Celle des croyances mystiques mêlées au christianisme catholique, ses saints, ses martyrs, son flamenco, sa fête, ses gitans, mais aussi son conservatisme/traditionnalisme politique et religieux. Ce dernier exige que le "gitan" reste à sa place.
Mais Lorca revendique son droit à la parole, engagée et poétique, lyrique même. Il est Libre et Lumière, Amour et Jeu. Il joue avec le feu, et aime le faire, c'est là tout son talent. Impertinent et brillant. Lorca voit, transcrit, transporte. Il distille ses connaissances en de puissants poèmes. Il a tout juste trente ans à la publication de ce Romancero gitan.

Grenade, Cordoue, Séville, pour ne citer que ces trois andalouses, ne seraient pas ce qu'elles sont sans avoir vu Lorca passer dans leurs ruelles, écrire sur leur dos pour les sublimer.

Magistral. Magique, tout autant.

Recueil relu avant d'ouvrir le roman de S. Mestre, Ainadamar, la fontaine aux larmes, qui relate des moments importants de la vie du poète et sa fin tragique.

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