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Critique de le_Bison


L'écrivain voyage, conte et raconte ses contes. Je l'imagine dans son hacienda, l'ombre qui apporte un brin de fraîcheur à sa cerveza muy fresca. L'écrivain se pose ainsi, reprend des notes de jeunesse, évoque ses souvenirs, retriture de vieux textes. Gaby, après tout c'est notre troisième rencontre, je peux me permettre quelques familiarités, ce n'est pas un prix Nobel qui va m'intimider... enfin si, ce genre de prix ou d'honneur me fait un peu trembler, d'appréhension ou de peur... Gabi, Ô Gabi, donc aurait pu m'emmener dans son hacienda du côté d'Aracataca ; non, il commence par me promener aux abords du lac de Genève, à la rencontre d'un pauvre type, oh pardon monsieur le président, d'un ex-président déchu. Puis je file en Italie, en France, en Espagne... Rome, Paris, Barcelone... bref, je fais le tour de la Méditerranée, il y a moins de poussière qu'en Amérique du Sud, cependant...

Cependant, c'est l'heure de ma sieste, la sacralité de l'instant quand je pose mon regard sur la belle endormie. Elle est sublime, même quand elle dort je vois son sourire, sa pureté, sa crinière brune, son âme comme lorsque je transperce de son regard le mien. Je suis à l'écoute des effluves de son parfum de jasmin, comme des rythmes de son coeur, le sang coule et la trompette me réveille au son de l'Espagne.

Alors, entre deux bières ou deux verres de rhum, pour agrémenter deux nouvelles, je respire ces senteurs andalouses, celles du jasmin, celles de ces orangeraies qui longent la poussière de ma route. Celle qui traverse le désert de Monegros, celle qui suit la trace de ton sang dans la neige... En douze contes, je vagabonde avec l'auteur, des rencontres imaginaires, des nuances gothiques, des grands noms de la littérature, hommage à ses maîtres, de Kawabata à Neruda, en passant par Borges. Je prends mon temps, baigné dans cette irréalité littéraire, des êtres solitaires errant dans la poussière, comme sorti d'un rêve, comme plongé dans l'absurdité du monde. Je rêve de cette femme, je rêve de ce verre, je pense à ma vie, je pense à Gaby oh Gaby tu veux que j'te chante la mer...
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