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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Dans "Journal d'un enlèvement" Gabriel Garcia Marquez relate l'enlèvement, la réclusion et la libération de huit journalistes colombiens par les narco trafiquants. Les "extradables", comme ils se nomment, sont les criminiels de la drogue accompagnant Pablo Escobar. Ils demandent, pour la libération des otages, un assouplissement des lois contre eux en échange de leur reddition. C'est totalement fou en Colombie à cette époque et surréaliste (hum, vraiment?) de voir un gouvernement être presque paralysé par une organisation criminelle.
Ni un roman encore moins un journal, plutôt un récit sur des semaines des conditions de vie des otages, leur point de vue, puis celui des politiques qui négocient avec Escobar avec les raisons accompagnant leurs actions, puis celui de leur famille qui les attend.
C'est d'un pays ravagé à cette époque dont nous parle Marquez: la guérilla, la drogue, les traffics, la corruption, l'argent facile attirant, toute ces luttes...
On sent à la lecture que rien n'est simple à cette époque dans ce pays.
Le tour de force de Gabriel Garcia Marquez ? Ne pas juger. Ni les réactions des otages, ni leurs sentiments, ni la forme que prend parfois les négociations, ni les réponses gouvernementales. Il relate les faits, il explique. Une lecture documentée, instructive, édifiante .
Mais, même après cette lecture, je me demande si j'ai compris l'incompréhensible.
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Ce livre dénote dans la bibliographie du prolifique Garcia Marquez, et ça ne le rend que plus intéressant.
Journaliste tout autant qu'écrivain, l'auteur s'attache ici à retracer les 193 jours de captivité de la journaliste Maruja Pachon, otage du narco-trafiquant Pablo Escobar avec sept autres confrères et sa belle-soeur.
De cette prise d'otage résultera deux morts - sans parler de celles de tous ceux qui ont participé aux manoeuvres d'Escobar avant d'être assassinés car devenus trop dangereux - et la reddition du chef du cartel de Medellin.

A partir des témoignages des otages et de leurs familles, on suit le récit chronologique de l'enlèvement de Maruja et sa belle-soeur Beatriz à deux pas de chez elles, leur installation dans une cellule gardée 24 heures sur 24 par des ravisseurs tour-à-tour terrifiants et attachants (ce rapport de force qui se transforme petit-à-petit en liens affectifs est une des forces du récit), les démarches forcenées d'Alberto Villamizar pour sauver sa femme et celles des familles qui se relaient dans les programmes télé pour que les otages les voient et gardent espoir, les intérêts diplomatiques du président et d'Escobar qui veut que justice soit faite après le massacre de jeunes garçons par la police, l'attente interminable, les menaces, l'angoisse d'être exécuté, d'être le prochain sur la liste...

C'est un récit haletant qui permet aussi de voir de plus près tout ce qui se jour derrière du point de vue des négociations et des bavures. Marquez y met aussi beaucoup d'humanité en s'attachant aux croyances de chacun et à l'importance des signes religieux, prophétiques ou superstitieux et aux liens intimes entre époux ou mère-fille.

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JOURNAL D' UN ENLÈVEMENT de GABRIEL GARCIA MARQUEZ
En octobre 1993, Marquez reçoit la visite de Majura Pachón et Alberto Vllamizar son mari. Ils lui demandent d'écrire un livre sur leur expérience vécue en 90/91, elle en tant qu'otage de Pablo Escobar, lui en tant que négociateur. Après quelques mois de travail, Marquez réalise qu'il lui est impossible de parler uniquement de ces deux personnes alors qu'il y a eu au même moment neuf autres enlèvements et plusieurs négociateurs. Il va donc reprendre tout à zéro et ce livre est le résultat d'enquêtes, de témoignages, de notes prises par les intervenants.
En 1990, lors des événements relatés, il y a plus de 20 ans que la Colombie est aux prises avec les narco trafiquants, Pablo Escobar mais aussi avec le cartel de Cali. Les rues sont quotidiennement jonchées de cadavres (20 à 30) c'est une guerre totale entre les différents cartels, la police et des groupes politiques armés. C'est une mosaïque complexe et c'est une des grandes qualités de ce livre et du journaliste qu'est Marquez, que de nous faire toucher du doigt la difficulté de la situation. Il ne juge pas, ne se pose pas en moraliste, il analyse et restitue les faits.
C'est un exercice brillant auquel se livre Marquez loin des simplifications journalistiques habituelles sur la Colombie et ses problèmes. On peut aussi le lire comme un polar, très bien ficelé, haletant. Rien de sensationnel mais de la précision, du détail d'autant plus intéressant que les gens enlevés et les négociateurs sont près du pouvoir exécutif ou des médias.
Lisez le, c'est une facette méconnue de Marquez bien qu'il ait toujours fait du journalisme.
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