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Bartabas est un drôle de personnage, centaure un peu démiurge et déjanté. La biographie que lui consacre son ami Jérôme Garcin, journaliste culturel parisien passionné de chevaux, l'est tout autant.

On oscille entre la poésie et l'emphase, entre le parcours de vie et la mystique des spectacles, entre la fascination et l'incompréhension...

Si le personnage mystérieux m'a séduite, le style parfois pompeux moins. Aussi, je termine sur ma faim, toujours aussi perplexe devant le génie de Bartabas.

La solution ? C'est peut-être d'aller le voir en spectacle et de monter à cheval à sa façon, avec passion et folie... Et là, aucun doute, ce livre m'en a donné envie !
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Olalala qu'est ce que ce roman est lourd et indigeste... le sujet m'enchantait pourtant, mais la plume de Jérôme Garcin n'est définitivement pas pour moi. Je me suis arrêtée aux 3/4 du livre, c'est dommage le sujet de base aurait pu donner un meilleur résultat sous une autre plume...
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Après des années d'attente j'ai en deux ans assisté à deux spectacles de Bartabas : Golgotha et On achève bien les anges . N'étant pas cavalière moi-même c'est davantage le spectacle vivant qui me fascinait : mélange de styles, d'époques, d'Arts.
Quelle gifle…émue aux larmes.
Comment les créations de cet homme peuvent à ce point me bouleverser ? Je n'ai pas trouvé de réponse dans ce livre.
Approcher ce centaure indomptable s'avère prétentieux. Son ami J.Garcin, l'auteur, en brosse un portrait admiratif et semble lui-même désarçonné par un tel personnage.
C'est un bel hommage qu'il lui rend, ainsi qu'aux chevaux qui l'ont accompagné, mais n'en attendez pas qu'il étanche votre soif de curiosité, bien au contraire !
Bartabas restera un personnage contemporain mythique, mi-homme/mi-cheval : présent et créatif, il reste insaisissable.
Je resterai admirative du travail qu'il a fourni pour traduire toute sa sensibilité dans ses spectacles, et reconnaissante de faire vibrer en moi des valeurs fondamentales : lui a trouvé chez les chevaux le moyen de vivre son humanité dans un monde où elle est si difficile à préserver.
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Très belle lecture pour les amoureux des chevaux et de l'art équestre.
La plume de Jérôme Garcin retrace la métamorphose du petit Clément Marty en Bartabas et évoque ses différents spectacles des années 1990 et début 2000, mais ce qui est surtout palpable dans ce "roman", c'est la beauté des chevaux, de leur travail et de leur vie.
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Il est des livres qu'on découvre un peu au hasard, au détours des rayonnages d'une librairie.... Et, finalement, c'est souvent eux les meilleurs.

Un coup de coeur pour une biographie, honêtement, je ne m'y attendais pas. Il faut dire que l'écriture de Jérôme Garcin y est pour beaucoup. J'ai noté des phrases et des phrases de ce titre.

Passionnés de beaux mots, fascinés par l'équitation française, amoureux de ces amoureux du cheval et de spectacle ? Ce livre est, sans nul doute, fait pour vous.
Lien : http://lireparelora.wordpres..
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Un régal!
Un très bon moment passé en très agréable compagnie!
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"Bartabas, roman" n'est pas un roman. Si l'on considère une vie d'homme de cheval comme un idéal, c'est plus précisément une hagiographie. La vie de saint Bartabas.
C'est la vie d'un homme devenu centaure, mythique mystique tombé en extase à force de renâcler. La vie d'un privilégié qui n'a pas craint pas de tenter d'arracher ses racines jusqu'à risquer la chute, puis à échappé à la déchéance en fuyant vers un sacerdoce au mépris de toutes les convenances, hors de tous les carcans. Qui de ses deux terroirs-refuges a créé sa chimère, quand le monde des chevaux qu'il maria à celui du théâtre engendra Zingaro.

Quand je montais beaucoup à cheval, j'ai vu Zingaro. D'abord sur mon écran, au début de son aventure, quand son premier spectacle fut disponible en cassette. Puis en chair et en os deux fois : à l'occasion d'une de ses tournées dans le sud-ouest, ensuite à Aubervilliers. Et bien sûr j'ai vu tous les films de Bartabas. Ce fut toujours un choc esthétique, une occasion d'émotion, un frisson souvent, même devant un écran (sauf peut-être pour "Le Caravage", qui m'a laissé sur ma faim et à partir duquel j'ai pris du recul).

Au fil des pages, l'emphase de Garcin m'a parfois transporté vers l'émotion, quand elle me renvoyait au spectacle de Bartabas en selle, à ces univers qu'il a mis en scène et que j'ai vus vivre devant moi, qui m'ont lancé au visage leurs instants de beauté éphémère.
Mais elle m'a agacé quand je manquais d'un dictionnaire ou d'une encyclopédie pour du vocabulaire ou des références littéraires inconnus, pour des élégances trop ésotériques, inaccessibles à mon niveau de culture...

Le style de Garcin est fluide et esthétique comme toujours, mais ici trop souvent complexe. Fluide, esthétique et même aérien comme les chevaux finement mis en haute école qu'il décrit, son style se perd parfois dans des arabesques aussi complexes que les tracés laissés dans le sable par un carrousel alambiqué.
On sent bien que l'écrivain a choisi sa plus belle plume pour dire son admiration de cavalier, sans réserve. Mais parfois il en fait trop et c'est dommage, ça gâche des lignes très inspirées.
Il sait aussi persifler, notamment quand il compare les aspirations des deux impétrants à la direction de l'académie de Versailles (l'iconoclaste Bartabas et le raffiné Henriquet) et évoque la "victoire" de Bartabas en parallèle à la bataille d'"Hernani"...
Il faut lui reconnaître de la modestie pourtant, à Garcin, notamment quand il se retourne sur son propre parcours à la fin du livre, en le comparant à celui de son idole.

Quoi qu'il en soit, pour moi, à la fin de son récit aussi beau que compassé, Bartabas reste une énigme :
Son intransigeance au moment de l'annulation "syndicale" d'un festival d'Avigon pose question, certes.
Son mépris affiché pour les "chuchoteurs" aussi.
Son machisme, même, peut chagriner. Dans mon commentaire sur "D'un cheval l'autre", ce chant d'amour de Bartabas à tous ses chevaux, j'ai dit ici ma déception qu'il n'adresse aucune de ses louanges inspirées à une jument, qu'il ne s'épanche si poétiquement que pour des mâles. Sexiste, Bartabas ? On pourrait croire que que non puisque dans son livre, Garcin parle de Versailles comme du "gynécée" de Bartabas, où un seul homme a trouvé une place dans tout un peloton d'apprenties écuyères.
A Versailles le maître forme des femmes à dresser... des mâles ? Compliqué tout ce cirque..
Mais peut-être surtout, si l'homme a pour moi dégringolé du piédestal où je le plaçais, c'est parce que j'ai découvert qu'il avait pris fait et cause avec arrogance pour la corrida, maintenant qu'on commence à la mettre en question ouvertement. Ca n'enlève rien à son talent d'écuyer et de créateur de spectacles mais je n'arrive pas à comprendre, pas plus que Garcin d'ailleurs si je l'ai bien compris.
Et quant à l'accepter, impossible pour moi !
Que la tauromachie, surtout au Portugal, ait engendré une équitation qui peut toucher au sublime, je le sais bien. Mais qu'on reste bloqué à un stade de notre évolution qui met en scène la barbarie, qui voue un culte à un rite sacrificiel violent et à la mort d'une victime torturée, j'ose dire que ça me révolte... de quel droit ?
Etre artiste ne dispense pas de rester humble, à mon sens.

Non, décidément, en fermant le livre de Garcin je ne comprend pas mieux cet homme, ce centaure que j'ai tant admiré avant de redevenir un piéton, un mortel très ordinaire.

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En général, j'apprécie le style simple et efficace de Jérôme Garcin. C'est le cas également pour cet ouvrage. En revanche, le fonds du propos me dérange, je ne m'attendais pas à un tel éloge de Bartabas. Étant du milieu équestre, dans lequel vit ma famille depuis quelques générations, et ayant vu quelques spectacles de Bartabas, je sais que la réalité est moins belle que la légende. Notamment dans son rapport aux chevaux... Et je suis étonné, et déçu, que Jérôme Garcin -qui connaît quand même un peu ce milieu- occulte à ce point les aspects les moins glorieux de Bartabas.
En fait, c'est une hagiographie, et il faut le lire comme tel.

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Il s'agit du récit d'une amitié fraternelle qui offre aux lecteurs une excellente occasion de rencontrer un personnage singulier. Homme libre, fougueux, mystérieux, anticonformiste, et surtout homme créatif, Bartabas est le personnage romanesque par excellence. Au théâtre de bois d' Aubervilliers, les plus spectaculaires chorégraphies sont construites pour des humains recrutés au-delà de toute frontière, en dehors des normes sélectives de cet exercice, à partir de leurs capacités et de leurs envies. Comme ces derniers, les chevaux ne sont pas sélectionnés, ils sont eux aussi issus de la diversité, l'origine « premier du champ de courses » n'est pas un critère.
En France et à l'international, l'équipe enchante. En 2002, Bartabas investit la Grande Ecurie du Roi à Versailles pour y implanter l'Académie du spectacle équestre, école dédiée à l'apprentissage des arts équestres.

Je pense que Jérôme Garcin aurait pu se dispenser des nombreuses références culturelles qui rapportent sans cesse le parcours et l'oeuvre à un personnage ou à un fait. Pour ma part, j'ai ressenti une lourdeur dans cette histoire qui aurait pu s'autosuffire. A elle seule, elle dégage la richesse du personnage principal décrit dans des fresques littéraires et romantiques émouvantes. Tel « ce dialogue d'ombres entre une violoniste à pieds et Bartabas à cheval…Face à face, la musicienne et le cavalier, tout de noir vêtus, sans se quitter des yeux, exécutèrent pizzicato, l'une une très féérique mélodie, l'autre un récital de passage, pirouette et galop arrière. …On eût dit alors que, à l'insu des deux interprètes, l'animal vivant et l'instrument à cordes parlaient, au coeur de la nuit provençale, le même langage ». (Qu'apporte là, la référence à « l'annonce faite à Marie » ?) . Puis, il y a la relation de Bartabas avec l'animal. L'auteur consacre un long passage sur la complicité entre Bartabas et Zingaro, le vide quasi désespéré créé par la mort du cheval mythique. Déniant tout anthropomorphisme, Jérôme Garcin se demande « si ce grand escogriffe poilu, moitié dandy, moitié canaille, appartenait au monde équin… ».

Eblouie par cette lecture, je précise que ce commentaire repose sur le roman. Il est évident que ma naïveté ne saurait annihiler une réflexion sur la condition animale. Je n'ai jamais assisté à une représentation du cirque équestre proposé par Bartabas, je le ferai certainement.
Ce roman est avant tout l'histoire d'une amitié entre deux hommes bien différents, animés par la même passion.


Lien : https://mireille.brochotnean..
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Pour les amoureux des cheveaux et surtout de Bartabas, figure emblématique du domaine équin artistique , c'est un bonheur à la lecture !

Cela donne juste l'envie d'aller aux Saintes Marie de la Mer pour aller saluer les cheveaux en liberté ! ou prendre des cours d'équitation mais ça c'est moins facile ! ...
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